Jazz Sur La Ville 5ème édition jour 4. Sur le papier, la soirée la moins folichonne du festival : le vernissage de l'exposition "Histoires de batteries" est la seule animation prévue en ce début de semaine. Le programme n'insistait peut-être pas assez sur le fait qu'une performance aurait lieu à cette occasion à la Cité de la Musique. Déjà dans le hall, l'expo elle-même valait le détour et ce, même pour les non spécialistes de la batterie ! On y découvre des reliques comme cette Sonic de 1938 ou une Paul Beuscher de 1928, on y bave devant des pochettes de disques de Lionel Hampton (on oublie trop souvent qu'il était batteur avant d'être vibraphoniste), Art Blakey, Kenny Clarke, on y sourit devant des publicités de l'époque : "Marcel Blanche a choisi le matériel Premier". A l'intérieur de l'Auditorium, Marcel Blanche est là en chair et en os derrière une batterie. Un dinosaure. Il a joué avec Sidney Bechet, Claude Luter et même Tino Rossi. "Jouer jazz avec Tino Rossi, c'était très malvenu" nous dit Gilles Alamel, responsable en chef de l'événement en collaboration avec Battamars, La Baguetterie et Drumworks. Marcel Blanche accompagne les Swinging Papy's sur deux titres puis laisse la place à la jeunesse. Alors que la... Lire la suite

Dernier concert de l'année au "Roll's". Pour l'occasion, ce sont quatre (grands-)pères Noël qui nous font profiter de leur éternelle jeunesse et nous offrent un joli moment de swing. Ils étaient déjà performants à la Cité de la Musique lors du Festival Jazz Sur La Ville. Le trio de batteries qui les accompagnait, pensais-je, devait y être pour beaucoup. Ce soir, seul officie le batteur officiel du groupe, Gilles Alamel. Et la magie opère tout autant ! Pierre Levan n'est pas là, un petit pépin de santé l'en empêche. Souhaitons-lui un prompt rétablissement. Claude Strazzieri le remplace. Sur son chevalet, une grille d'accords qu'il plaque sur un répertoire entièrement constitué de standards. Il ajoute bien évidemment quelques soli, se plait à y glisser une phrase d'un titre connu. Humour et décontraction sont les deux mammelles de ce jazz. Gilles Alamel n'est pas en reste avec ses cliquetis aériens et ses percussions buccales. Entre les deux boute-en-train, Joël Gregoriades et André Taddéi semblent plus sérieux. L'un assure le swing en imprimant un rythme plus ou moins soutenu sur sa contrebasse, l'autre enjolive le tout avec ses saxophones. Dans la salle, les tempes sont moins argentées que sur scène. Le Roll'Studio est... Lire la suite