Lors de leur dernier passage parisien en 2011 dans un Olympia sold out et survolté, les Specials avaient retourné la salle en donnant un concert d'anthologie après de nombreuses années d'absence. C'est dire si on était motivé par la perspective de revoir Terry Hall, Neville Stapples, Lynval Golding et leurs acolytes mettre le feu au Bataclan. Hélas, il n'en fut rien... Neville Stapples, l'un des deux frontman historique du groupe avec Terry Hall, n'était pas de la partie, tout comme le guitariste choriste fondateur Roddy Radiation. Sachant que ces absences s'ajoutaient à celle, acquise, de Jerry Dammers, le clavier Compositeur, c'est donc un bien triste Fantôme des Specials qui se produisait au Bataclan en ce 30 novembre 2014. L'une des singularités des Specials sur scène résidait principalement dans l'opposition des deux chanteurs. Terry Hall, le triste... Lire la suite

Il est de bon ton de dire que les années 80 sont la pire décennie musicale. Certes, la variété du Top 50 de ces années balance entre médiocrité, kitcherie ou nostalgie éthylique. Il est clair que les grandes stars des sixties et des seventies, qu'elles s'appellent Bowie, the Rolling Stones, Lou Reed, Genesis ou Pink Floyd, ont probablement commis les pires albums de leur carrière durant ces années. De manière assez inexplicable, ils ont été contaminés par un mauvais gout absolu. Des vêtements sportwear fluo, aux coiffures de Sue Ellen Ewing en passant par des synthétiseurs branchés sur le son Michel Berger et un son de batterie résonnant comme un collage de chasses d'eau, ils ont pollué les TV musicales naissantes de clips cocaïnés . Leurs héritiers qui faisaient la une des journaux ne valaient pas mieux. Qui oserait encore élire groupe de l'année les tacherons de Adam and the ants, Duran Duran, Simple Minds, Jean Michel Jarre ou Van Halen et leurs amis chevelus peroxydés. Pour autant, il ne faut pas s'arrêter à cela car dans l'ombre de ces dinosaures omniprésents fleurissaient une multitude de groupes fantastiques qui, quand ils ne sont pas passés à la postérité en influençant les décennies suivantes, ont clairement marqué... Lire la suite

Public tout blanc pour les fondateurs du label Two Tones, The Specials à l'Olympia de Paris le 27 septembre 2011, mais les rude boys étaient incandescents, les occasions de pogoter étant rares ! Leur énergie toucha au cœur un Terry Hall (plus sosie officiel de Droopy que... Lire la suite

Le vendredi, c'est par ici ! Chaque année, au moins un projet excitant est programmé à une heure indécente, pour qui doit faire la grasse-matinée, récupérer, partager un bon repas entre amis voire faire une sieste, et venir seulement ensuite sur le site des Eurocks. Et donc, raté à coup sûr. Cette fois-ci c'est tombé sur Le Prince Miiaou, 16 h 15 (ouch !), dont le disque Safety First est pourtant l'une des choses les plus étonnantes qu'une chanteuse ait produit en France au 21ième siècle... A rattraper sans fautes (la jolie Maud-Elisa n'a pas été chroniquée pour l'instant en live sur concertandco, si des fois un lecteur ponctuel peut en dire un mot...). On arrive pour les 5 dernières minutes de Broken Social Scene, où il n'y a pas foule dans l'herbe de la grande scène - ça a pourtant l'air pas trop mal, dans le style rock collectif. Petit problème à résoudre ensuite, choisir entre tout ce qui passe à cette heure-là. On commence avec Omar Souleyman, dont la musique assez irritante en disque a en tout cas titillé notre curiosité. Un clavier et un exotique instrument à corde au manche effilé (un buzok ?), lui font une intro toute en douceur qui monte en puissance, avec l'arrivée du bonhomme, en costume traditionnel, annoncé par un... Lire la suite