Accueil Chronique album : Arcade Fire - Funeral, par Pierre Andrieu
Vendredi 29 mars 2024 : 6574 concerts, 27064 chroniques de concert, 5409 critiques d'album.

Critique d'album

Arcade Fire : "Funeral"

Arcade Fire :

Pop - Rock

Critique écrite le 01 avril 2005 par Pierre Andrieu

Malgré son titre, - Funeral -, l'album du groupe de Montréal Arcade Fire possède des vertus dangereusement euphorisantes... Si la mélancolie est bel et bien présente, de nombreux titres sont accueillis par l'auditeur avec d'incontrôlables bouffées de joie. Tout ceci est rendu possible par un songwriting débridé (entre pop panoramique, post rock élégiaque, rock accrocheur, folk abrasif et bidouillages hallucinants), des arrangements délicieusement farfelus et des voix magiques... Si l'on analyse attentivement les cordes vocales du chanteur principal, Win Butler, on trouve un savant mélange entre les organes de Jonathan Donahue (Mercury Rev), Wayne Coyne (Flaming Lips) et David Bowie, rien que ça. Chaque fois que cet illuminé s'approche du micro, c'est pour faire décoller son auditoire vers de lointaines sphères. Dès le début de l'album, on est littéralement saisi par cette voix venue de nulle part, mais aussi par des montées de cordes saisissantes (la violoniste de Godspeed You ! Black Emperor et Thee Silver Mt. Zion Orchestra participe au disque), une basse imparable, des harmonies vocales belles à en pleurer (on pense aux Beach Boys et à Polyphonic Spree), un piano déchirant, des claviers débridés, un accordéon surprenant et des guitares sachant être discrètes ou surpuissantes. S'il n'y avait que ça, ce serait déjà beaucoup, mais il y a également Régine Chassagne, une chanteuse incroyablement bouleversante qui double la voix de son acolyte ou interprète des merveilles en solo (le morceau/chef d'œuvre In the backseat charrie un flot d'émotions contradictoires avec son chant sur le fil, ses cordes aériennes et sa rythmique énorme). Pour son premier album, Arcade Fire réussit le tour de force de proposer une musique à la fois recherchée et accessible, mélodique et aride, triste et joyeuse, recueillie et dansante, planante et énervée... Où s'arrêteront ils ?

A lire également, le compte rendu du génial concert donné par Arcade Fire au festival Rock en Seine, fin août 2005, ainsi que des chroniques des superbes prestations du groupe aux Eurockéennes, le 1er juillet 2007, aux Nuits de Fourvière, à Lyon, le 18 juillet 2007, à Rock en Seine 2007 et au Casino de Paris, le 5 juillet 2010...

Liens : www.arcadefire.com, www.myspace.com/arcadefireofficial, https://arcadefire.net/, www.facebook.com/arcadefire, https://twitter.com/arcadefire.

28 février 2005 (Rough Trade / PIAS)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 01 avril 2005 par Pierre Andrieu
 Envoyer un message à Pierre Andrieu

Arcade Fire : les chroniques d'albums

Arcade Fire : Reflektor

Arcade Fire : Reflektor par Pierre Andrieu
27/10/2013
Fort heureusement Arcade Fire n'a pas concentré tous ses efforts sur l'interminable et lassante à la longue campagne de marketing/teasing annonçant son nouvel album, le quatrième, intitulé Reflektor... Le groupe de Win Butler, Régine Chassagne & Co a... La suite

Arcade Fire : The Suburbs

Arcade Fire : The Suburbs par Pierre Andrieu
29/07/2010
En grande partie dévoilé lors d'un remarquable concert au Casino de Paris début juillet 2010, The Suburbs, le nouvel album d' Arcade Fire, tient toutes ses promesses : malgré sa longueur (16 titres), il permet de découvrir un groupe qui ne se... La suite

Arcade Fire : Neon Bible

Arcade Fire : Neon Bible par Pierre Andrieu
10/02/2007
Avec son nouvel album Neon Bible, Arcade Fire offre onze morceaux absolument superbes à sa cohorte de fans basés dans le monde entier... Après avoir vendu plus d'un million d'exemplaires de son génial et précurseur album Funeral (qui a donné des... La suite