Chronique album : Ashram - Shining Silver Skies, par zeu western manooch

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Critique d'album

Ashram : "Shining Silver Skies"

Autres / Néo

Critique écrite le 12 décembre 2007 par zeu western manooch

Perfection et raffinement sont les premiers mots qui viennent à l'esprit dès les premières mesures de cet album. Quatorze morceaux portés au plus au point, sans donner l'impression d'y aller, par des compositions néoclassiques maculées d'une mélancolie omnisciente mais jamais dégoulinante.
Pourtant la tentative pouvait sembler risquée sur la longueur, ce registre ayant tendance à mousser puis déborder aux premiers usages. Pas de çà ici.
Imaginez plutôt un piano (un carillon aussi), humain (Luigi Rubino fait corps avec son instrument) jusque dans ses moindres anicroches, secondé de cordes lyriques (tenues avec fermeté par Alfredo Notarloberti) au possible qui inoculent dès qu'elles le peuvent leur mal de vivre (Il Mostro et Tango para mi Padre y Marialuna en sont de parfaits exemples): un violon nageant en eaux troublées par les basses d'un violoncelle tout en subtilité, en retenue. Ajoutez une voix d'une clarté déstabilisante (Sergio Panarella mythique sur Lullaby, plus suspect sur Last Kiss), vibrato surnaturel si léger et pourtant d'une telle présence, et vous aurez un bel aperçu de ce qui émane de ce deuxième opus du trio italien Ashram : une atmosphère chargée de cette lumière brillante qui parfois par jour de grand beau donne au ciel d'ici et d'ailleurs cette couleur argentée. Un moment beau mais rare.

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