Accueil Chronique album : Cage The Elephant - Cage The Elephant, par Pierre Andrieu
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Critique d'album

Cage The Elephant : "Cage The Elephant"

Cage The Elephant :

Pop - Rock / Punk

Critique écrite le 24 juillet 2009 par Pierre Andrieu

Du rock incendiaire admirablement bas du front, voilà ce qu'administrent avec ferveur à leurs auditeurs les Américains de Cage The Elephant, révélation - dans la catégorie rock ‘n roll stoogien - des Transmusicales de Rennes 2008 (quel concert de feu !)... Les amateurs exclusifs de songwriting cousu main, d'harmonies vocales pastorales et d'arpèges de guitare délicats peuvent passer leur chemin et se planquer dans leurs abris, car le sauvage chanteur Matt Schultz et sa bande de voyous en provenance du fin fond du Kentucky ont le chic pour composer à l'emporte pièce des morceaux de rock basiques, agités et distordus évoluant entre southern rock à la Kings Of Leon, heavy punk à la Iggy and The Stooges, grunge à la Nirvana, heavy blues à la Led Zeppelin, pop rock avec chant arrogant à la Arctic Monkeys, punk rock à la Hives et rock groovy... En clair, ça riffe à tout va, ça hurle méchamment, ça fait des solos décérébrants et ça tape comme un sourd sur le piano bastringue ! Un peu de brutalité et de mauvaises manières dans un monde de soi disant finesse et de politesse hypocrite en somme... Quel bonheur ! Attention toutefois, on en rajoute sans doute un peu trop dans le style "rockers bourrins" car si cet électrique combo s'y entend pour envoyer la purée (cf son jubilatoire titre James Brown... ), il sait également travailler patiemment l'auditeur au corps avec des morceaux plus calmes ou des couplets presque assagis avant de faire charger la cavalerie. Les deux premiers singles, le très Kings Of Leon In One Ear et le bluesy Ain't No Rest For The Wicked font d'ailleurs partie des compositions les moins violentes, laissant au très Stooges Tiny Little Robots, au refrain démoniaquement accrocheur de Back Against The Wall, au punk rock Drones In The Valley et à l'intenable Sail To The Sun, le soin de défoncer les oreilles dans un grand fracas de distorsion fuzz, et ce afin d'entraîner des pogos primaires. Comportant une grande majorité de morceaux percutants et bien foutus, l'album éponyme de Cage The Elephant a également deux ou trois moments de faiblesse passagère, vite oubliés devant le déferlement de tubes 100% furieux et vrillants. Farouchement déconseillé aux lecteurs un peu chochottes de revues pop modernes, cet opus éponyme est en revanche vivement recommandé aux amateurs de rock ‘n roll radical transpirant la frustration sexuelle, la sueur, l'énergie juvénile et l'envie d'en découdre avec le panthéon du rock. A écouter à fort volume le matin, pour se mettre un bon coup de boost, ou au volant la nuit, pour éviter de sombrer dans les bras de Morphée.

A lire également, une chronique du formidable concert de Cage The Elephant aux Transmusicales de Rennes 2008.

Sites Internet : www.myspace.com/cagetheelephant, www.cagetheelephant.com, www.youtube.com/user/cagetheelephant, www.youtube.com (reprise jouissive d'I Wanna Be Your Dog en live), www.youtube.com (reprise de Psycho Killer).

2009 (Relentless - EMI)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 24 juillet 2009 par Pierre Andrieu
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