Accueil Chronique album : Chicken Diamond - Chicken Diamond (Beast Records, 2011), par odliz
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Critique d'album

Chicken Diamond : "Chicken Diamond (Beast Records, 2011)"

Chicken Diamond :

Pop - Rock / Rock

Critique écrite le 05 août 2011 par odliz

Minimaliste bluesy ou suturé de guitare, la musique de Chicken Diamond reste néanmoins heavy, que ce soit à travers l'ambiance rock 70's planant d'un bout à l'autre du disque, ou par l'électricité lancinante saturée qui l'alimente.
Le disque s'ouvre sur des riffs simples et électrifiés, émaillés de solos débridés, batterie pieds-mains lourde en gravité, voix rocailleuse et paroles reléguées en arrière plan. Puis, s'ouvre la porte de l'univers plus intimiste de Chicken Diamond , avec une guitare entêtante, davantage bluesy, quand ce n'est pas le beat qui s'empare du côté lancinant, minimaliste ; Chicken Diamond nous montre aussi que la voix peut susurrer, complice. Bones renoue avec la virilité à fleur de peau, jusqu'à cette reprise des Velvet Underground , rendue plus brute, écorce écorchée qui crépite comme un horizon à perte de vue ; riff entêtant, rythmé en écho par un kick/ tambourin efficace jusqu'à la dernière minute, souffle de l'ampli en loop. La poussière retombe _électricité statique.
B-Side, la houle reprend de plus belle avec solo, satu, reverbe et cri(ssements) électrifiés, cette cover des Cramps ici plus ralentie, dépouillée, heavy. Civilized titube jusqu'à sa réanimation par une deuxième guitare discordée et tout en saturation, avant de retrouver un minimalisme latent, et de laisser place à la voix criarde et décousue qui porte l'ensemble jusqu'au solo, rejoignant l'inflammation vocale.
Enfin, Me and My , sent la fin d'une soirée ou d'une route, la pression retombe quelque peu, le Whisky+Coke juste avant a laissé quelques relents et stigmates.
Chicken Diamond illustre bien la schizophrénie propre aux one-man-band avec la richesse 16/9e de son univers.

 Critique écrite le 05 août 2011 par odliz