Accueil Chronique album : Cocorosie - The Adventures Of Ghosthorse & Stillorn, par Philippe
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Critique d'album

Cocorosie : "The Adventures Of Ghosthorse & Stillorn"

Cocorosie :

Autres / Folk-trip-hop

Critique écrite le 03 mai 2007 par Philippe

Sous une très belle pochette (qui dédouble l'une d'entre elles), voici le retour de la revanche des charmantes soeurs Casady et leur univers foutraque, déglinqué et poétique, 2 ans après le très joli Noah's Ark (qui suivait de peu La maison de mon Rêve). Sur ce deuxième album, au style folk intimiste et hésitant, doucement hip hop, elles faisaient hennir des chevaux, miauler des chats, jouer des harpes et des jouets d'enfants, ou chantaient à travers des interphones. Inventant un son à mi-chemin entre l'autisme en chambre et le merveilleux champêtre, intriguant et beau à la fois.
Le son s'annonce ici, dès le Rainbow Warriors d'ouverture, plus ouvert sur le monde - on a moins souvent cette impression, pourtant pas désagréable, d'avoir tout enregistré dans un grenier poussiéreux. Le duo déploie son charme trip hop vénéneux sur Promise, ou sur la voluptueuse Raphael, aux beats soutenus de violons discrets et de harpe délicate. Ailleurs, le naturel enfantin reprend ses droits : on retrouve le côté bricolo en s'accompagnant des boîtes à musiques dans Bloody Twins, des boîtes-à-meuh dans Black Poppies ou même sur des sonnettes de vélo dans Animals. Avec raison (mais un peu trop discrètement), elles font à nouveau intervenir de-ci de-là, le bouleversant Antony (celui de chez les Johnsons, qui participait à la plus belle chanson de l'Arche de Noé).
A (beaucoup) d'autres moments, la voix de Bianca fait penser très fort à celle de Björk (époque Vespertine), comme sur la belle Werewolf, sur la comptine pacifiste Japan ou la conclusion presque a capella Miracle. Mais cette voix enfantine, qui toute seule pourrait lasser, se pare de celle, superbement lyrique, de sa soeur Sierra, qui fait merveille sur la chanson piano-voix toute simple Sunshine, et plus encore sur la superbe Houses ou elle se dédouble (comme sur l'image).
Avec cet album, les Cocorosie déploient donc encore davantage leurs ailes (je pense que le meilleur reste à venir) pour achever leur mue, depuis les sales gamines capricieuses vers de véritables muses de la musique folk futuriste. Popularisées de surcroît par une (jolie) publicité Kenzo, nul doute que les jolies filles vont faire le plein et nous enchanter sur scène (nous sommes préparés psychologiquement à en tomber instantanément amoureux, ce qui paraît objectivement inévitable), scène où elles collectionnent en plus les retours élogieux
!
(2007)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 03 mai 2007 par Philippe
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