Accueil Chronique album : Fuzz - II, par Pierre Andrieu
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Critique d'album

Fuzz : "II"

Fuzz :

Pop - Rock

Critique écrite le 11 novembre 2015 par Pierre Andrieu

Comme prévu après les shows proprement titanesques défouraillés par Fuzz lors des festivals La Route du Rock et Rock en Seine cet été, II, le deuxième opus du groupe composé de Ty Segall (batterie défoncée, voix de petit agité), Charles Moothart (guitare nucléaire, chant énervé) et Chad Ubovitch (basse vrombissante, micro agressé), tue sa mère en bonne et due forme... Les trois fous furieux ont carrément enregistré un double album, pris le temps de le produire comme il faut avec moult arrangements classieux, et chacun a pu faire feu de tout bois avec sa guitare, sa basse, sa batterie ou son micro. Si l'accouchement s'est visiblement fait dans la douleur (trop de temps passé en studio à peaufiner le truc), le résultat en valait la peine : plus d'une heure de riffs assassins et de breaks déments à la Black Sabbath/Deep Purple (les pionniers du hard rock seventies, pas les ignobles hard rockers grabataires qui tournent actuellement... ), avec en bonus des parties vocales sataniques tout en restant acidulées façon pop 'n glam à la Marc Bolan/David Bowie. C'est très, très musclé, c'est ultra heavy rock 'n roll, c'est admirablement bas du front, certes, mais ça produit un effet érectile grâce à l'énorme énergie déployée et à l'intensité magique qui semble circuler quand ces trois ferraillent comme des malades ensemble et se refilent le mic à tour de rôle. A l'écoute de cette enfilade de titres surpuissants, tout être normalement constitué ne peut qu'avoir envie de headbanguer comme un idiot irrémédiablement atteint du bulbe, de se rouler par terre de joie et de hurler à la mort en attendant sereinement la fin du monde. Dans cet infernal enchevêtrement de guitare/basse/batterie/micro poussé dans le rouge, on note même la présence de tubes qui font mal, très mal : les 100% surexcités Rat Race et Say Hello, l'ultra expéditif et punk Red Flag ou encore le maléfique et long en bouche Time Collapse II/The 7th Terror. Cette gargantuesque rasade de heavy rock lardé de fuzz (normal !) se termine avec le presque quart d'heure du morceau II, qui offre une sorte de best of récapitulatif du disque façon heavy prog. Au début, on se dit que ça va être un peu long et indigeste et puis, rapidement, on se ressert, plusieurs fois. On aurait bien repris une bonne tranche de live de Fuzz fin 2015 ou en 2016 mais c'est peu probable compte tenu du fait qu'un nouvel album et une tournée de Ty Segall arrivent, et que le mec a également formé un nouveau groupe nommé GØGGS... Pas de panique, on devrait encore avoir notre dose de Ty l'année prochaine, donc ça va !





Liens : www.facebook.com/Fuzz, ty-segall.com, intheredrecords.com, www.differ-ant.fr, www.facebook.com/differ.ant...

23 octobre 2015 (In The Red Records - Differ-ant)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 11 novembre 2015 par Pierre Andrieu
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