Accueil Chronique album : Genghis Tron - Dead Mountain Mouth, par Senti
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Critique d'album

Genghis Tron : "Dead Mountain Mouth"

Genghis Tron :

Metal - Hardcore / Grind / Electro

Critique écrite le 05 novembre 2008 par Senti

Suite à Cloak of love, premier EP témoin de leur créativité et de leur talent, le trio de Philadelphie Genghis Tron s'engouffre dans un premier album s'annonçant comme un des disques les plus passionnants de l'année. En effet, Dead Mountain Mouth, profitant pleinement de l'éclectisme du passé musical du combo, mêle à merveille hardcore, electronica et metal pour un résultat violent, étonnamment cohérent et spontané. Avec un DJ fan de Skinny Puppy et Kraftwerk, un amateur d'indie rock à la Drive Like Jehu et Fugazi et un dernier plongé dans le grindcore, le hardcore moderne et le black metal, il serait légitime de douter de l'homogénéité du cocktail, mais ici, il faut bien avouer que le phénomène est synergique en plus d'être sans fioriture aucune !

Genghis Tron s'adonne viscéralement à une musique personnelle au style encore très peu répandu et aux structures totalement imprévisibles témoignant d'une composition très libre. La chose aura par conséquent toutes les cartes en main pour marquer les oreilles les plus endurcies et averties. Toutefois, les plus réfractaires aux sonorités brutales et abrasives devraient également y trouver leur compte, notamment grâce à l'aspect électronique qui vient adoucir la pilule à forte teneur métallique.
Genghis Tron mixe à doses égales des parties grindcore, hardcore et metal à des passages électroniques à bases de samples et de claviers. Le trio superpose parfois les 2 aspects ("Chapels") ou s'attarde quelques instants sur des parties purement digitales ("Warm Woods") ou des parties totalement "jouées" plus traditionnelles ("Greek Beds"). Quoi qu'il en soit, Genghis Tron prône haut et fort son goût pour les blasts rapides bien grind, les riffs saignants, les atmosphères pesantes et les "stop and go" qui bottent sévèrement les fesses.
Au niveau des vocalises, on retrouve l'aspect venimeux et félin d'un Converge période Jane Doe. C'est d'ailleurs Kurt Ballou qui s'est chargé de l'enregistrement de l'album, autant vous dire tout de suite que la production est excellente et fait ressortir toute la maîtrise de Genghis Tron (qui assure aussi bien le spectacle sur scène parait-il).

Dead Mountain Mouth regorge de plans catchy que le groupe se garde bien de ressasser afin de surprendre et rester original sur toute la ligne. Si les groupes comme The Locust, xBxRx, An Albatross ou Converge te filent la chair de poule ou si la boite à rythme de Agoraphobic Nosebleed sonne agréablement à tes esgourdes, la folie de Genghis Tron va à coup sur faire écho en toi.
Au final, Genghis Tron fait office de groupe chaotique moderne, tourné vers le futur et refusant de s'embourber dans un quelconque cliché ou dans des influences pesantes. En plus, la pochette est sublime !
Chronique initialement publiée sur www.metalorgie.com
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 Critique écrite le 05 novembre 2008 par Senti
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