Accueil Chronique album : Herzfeld Orchestra - Herzfeld Orchestra, par Chlorophil
Mercredi 10 avril 2024 : 6412 concerts, 27073 chroniques de concert, 5410 critiques d'album.

Critique d'album

Herzfeld Orchestra : "Herzfeld Orchestra"

Herzfeld Orchestra :

Pop - Rock

Critique écrite le 21 mars 2010 par Chlorophil

Il est des disques qu'on choisi, des CDs qu'on achète à cause de la pochette, d'autre parce qu'on connait l'artiste et qu'on peut acheter les oreilles fermées. Il y a des albums qu'on va chercher chez notre disquaire préféré parce que les articles de blogs ou de journaux sont élogieux. Et puis il y a des albums qu'on vous impose. Des CD qu'on reçoit en cadeau, que ce soit d'un ami, ou parce qu'on s'abonne à une revue, ou encore à un label. Parce que oui, jeunes gens, on peut maintenant s'abonner à un label, et recevoir la production de ce label pendant une période donnée. Le Label Herzfeld, basé en Alsace a d'ailleurs eu récemment cette superbe idée de créer un club : le Club Herzfeld. Du coup, même les "français de l'intérieur" (ceux qui, comme dit, n'habitent pas en Alsace, hopla geis !) peuvent profiter ("en avant première et à un prix avantageux") de la production de Herzfeld. Profiter des balades pop magnifiques de Buggy, des errances mélancoliques et décalées de Lauter, de la magie étonnamment méconnue de Loyola, de l'électricité de Electric Electric, de la pop sucrée de Original Folks ou de celle de Romeo & Sarah... Mais aussi profiter d'EP en téléchargement, ou d'albums réservés en avant première aux membres de ce Club très ouvert. Et parmi ces albums, il en est un dont on se doit de parler autour de soi. Cet album, c'est celui d'Herzfeld Orchestra, collectif créé par le label, et aillant pour vocation, à l'origine, de faire des reprises de membres du label. Un collectif qui ressemble donc étrangement au Disque Bien All Star, groupe imaginaire formé par les membres du label Les Disques Bien (un cousin parisien francophone et rigolo de Herzfled). Mais à la différence de ces derniers, les membres de l'Herzfeld Orchestra ont décidé de ne pas se restreindre seulement aux reprises, ni aux concerts. Il sont donc allés ensemble en studio, et ont enregistré des titres originaux pour ce premier album qui, sur la forme respecte parfaitement ce qui semble être les deux maîtres mots du label : sobriété et qualité. L'objet est beau. Une boîte cristal, une photo prise sous la canopée, un livret réduit à son plus simple appareil (avec un minimum d'informations) et un dos transparent laissant voir l'essentiel, c'est à dire le CD où est inscrit le nom de l'album et celui du groupe (qui ici ne font qu'un) : Herzfeld Orchestra. Une fois passée cette émotion visuelle (il m'en faut peu, mais j'espère que vous ne m'en voudrez pas étant donné le peu de soin qui est souvent accordé à cet objet qu'est un CD malgré le retour en force des digipack)... Bref, une fois passée cette découverte pour les yeux, passons aux oreilles. L'album commence par la très Herzfled (très Buggy) Close to the Bone agréable, mais par très surprenante quand on connait les albums du label. Les choses changent radicalement par la suite, notamment avec le magnifique At The Schmolzy, un titre tout droit sorti d'un rock-folk expérimental du début des années 70. Une voix qui scande plus qu'elle ne chante, des arrangements de grande classe, un morceau qui interpelle et emporte son auditeur. Les bonnes surprises continuent avec les titres qui suivent. Tramp nous entraîne vers les hauteurs avec des beats électros envoutants, Days of Dew nous ramène en douceur vers le sol, un vol plané qui atterrit dans la sombre et très 80's Supermarket Song. Les autres chansons de ce Herzfled Orchestra, mélangent également de façon brillante les influences électro, pop et folk de leurs membres. Les dansantes Flashlights et Silver Lining, la faussement lo-fi Herzfeld Anthem, la plus agitée The Axe, jusqu'à un dernier morceau (Queen) qui continue de nous emporter vers les hauteurs de cette canopée aperçue sur la pochette de l'album, Herzfeld Orchestra est une pure réussite, de ces CD que l'on a pas choisi, mais dont on ne se séparerait pour rien au monde.
Pour ceux qui n'ont pas la chance de faire partie du Club Herzfeld, ce splendide album (jusque là réservé à leurs membres) sera disponible à partir du 25 Mars sur le site du label Herzfeld : www.hrzfld.com.
le myspace de Herzfeld (avec les liens vers les groupes du label, y compris ceux que je ne mentionne pas ci-dessus) : www.myspace.com/herzfeldlabel
Vignette Chlorophil

 Critique écrite le 21 mars 2010 par Chlorophil
 Envoyer un message à Chlorophil