Accueil Chronique album : Punish Yourself - Cult Movie, par Philippe
Mardi 16 avril 2024 : 6288 concerts, 27081 chroniques de concert, 5410 critiques d'album.

Critique d'album

Punish Yourself : "Cult Movie"

Punish Yourself :

Metal - Hardcore

Critique écrite le 18 septembre 2007 par Philippe

Ratés aux Eurocks où ils semblent avoir enflammé la petite partie du public qui a séché Justice, les Punish Yourself sont d'abord un concept visuel : des cyber-punks entièrement peints de motifs tribaux en fluo, jouant de la guitare et même de la ponceuse sur des rythmes technoïdes, parfois même derrière un grillage. Associant donc sans vergogne les codes du metal industriel (le look zombie) et ceux de la techno (le fluo), ils sont en outre souvent épaulés sur scène par les terribles vocalises de Candice de Eths.
Cet album Cult Movie est une sorte de bande son, pour un film fantastico-gore restant à tourner (ça semble être la thématique du disque !), extrêmement bien produit, et entièrement instrumental à part des extraits de dialogues mystérieux (qui rappellent le Marylin Manson du tout début). Musicalement c'est en effet assez référencé, mais carrément de bonnes choses, alors qui s'en plaindrait ? Ainsi Gay boys in bondage ou Rock'n'Roll Machine sonnent à 100 % comme (du bon) Ministry : une référence ! Et tandis que le groupe déploie ses titres d'électro-indus de haute volée, on pense souvent à Nine Inch Nails, époque spirale, comme entre autres la diabolique Snakebiteredschmuck. Mais il sait aussi aménager des moments plus introspectifs, presque trip-hop (Dead Hills sonne un peu comme du Archive, là aussi bonne époque), des passages lourds et horrifiques (We shall be the New messiah) ou au contraires complètement électro-punk (la furibarde Always Hungry). En bonus la vidéo d'un sympathique titre glam-metal appelé sobrement Gun. Bref une musique tantôt jouissive, tantôt envoûtante, recommandée aussi bien au fan de métal qu'à celui de techno, ou même de rock. Reste à savoir s'ils ne se prennent pas trop au sérieux - un je-ne-sais quoi nous laisse à penser que non, à vérifier sans fautes sur scène s'ils passent près de chez vous !
(PIAS/Geisha Machine, 2007)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 18 septembre 2007 par Philippe
 Envoyer un message à Philippe