Accueil Chronique album : Take Shit Back - Too Late For Apologies ..., par Zhou
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Critique d'album

Take Shit Back : "Too Late For Apologies ..."

Take Shit Back :

Metal

Critique écrite le 20 mai 2005 par Zhou

On peut dire que je l'ai attendu ce disque du combo HxC marseillais Take Shit Back. Annoncé pour le début de l'année, c'est finalement en fin d'année que le disque est sortie sur le label parisien Rudeboi !. Après des concerts et une démo plus que prometteuse, le groupe nous offre enfin une galette digne de ce nom, et pas des moindres. Les TSB ont fait un travail impeccable, avec 13 titres et un digipack superbe.
Le disque s'ouvre sur That's all folk et de suite la brutalité de la musique des marseillais s'abat sur nous. Le rythme est brutal, le chant hargneux mais non dénué de rythme, les cœurs se font anthologiques et apportent un superbe écho au chant puissant de Philoo (également chanteur d'Indust). Sous couvert d'un superbe Hardcore, les TSB ont également incorporés des touches de punk par la rapidités du rythme que prend parfois le morceau. Une somptueuse entrée en matière. Le disque se poursuit par Riot, dont le début fait incontestablement pensée à du Rancid énervé avant que le chanteur ne vienne ajouter la touche Hardcore par son chant brutal. Le morceau alterne HxC et Street Punk avec une aisance surprenante pour un résultat épatant et original. On ressent bien l'influence notamment du Hardcore New-Yorkais. Out of straight edge, le troisième morceau est plus brutal et rapide. On sent qu'il a été retravaillé depuis la démo. Pas le temps de souffler que la marche brutale entamée se poursuit avec Down to reality, morceau de pur hardcore bien énervé auquel lui succède le non moins brutal Conflict, musique déchaînée expédiée en moins d'une minute. So fucking what, reviens vers le côté street punk de TSB malgré un chant toujours indéniablement hardcore. Une fois de plus le mélange est superbe et donne une puissance certaine au tout. Let's go poursuit sur la brèche ouverte de ce mélange avec un refrain percutant et une énergie impressionnante. Sur un crash de Diams, Punk edge TV viens posé sa rythmique carré et sa fureur destructrice que Enought for me ne viens pas calmée. Le rythme est toujours aussi élevé et le chant toujours aussi hargneux. L'éponyme Too late for apologies confirme que ce disque est vraiment une pépite, loin de se conformer à un hardcore basique le groupe insuffle un côté épique à sa musique. Hardcore arrive pour rappeler le style du groupe par un déchaînement de fureur impressionnant. C'est court, brut et puissant. Malheureusement le disque touche à sa fin avec la superbe Old skool crew et son double chant énorme. Les cœurs sont ici superbement exploités durant le refrain, le tout posé sur une rythmique bien huilée. C'est sur Good friends que TSB nous quitte avec ce morceau très street punk alternant chant hardcore et chant street limite Oi. Un mélange de style pas si éloigné que ça et qui montre bien la diversité de la musique du groupe. Une fin en apothéose pour un coup de maître.
Le groupe a pris le temps de bien peaufiné son disque et ça se ressent. Pour un premier éssai c'est un belle réussite avec un punk-hardcore parfois brutal, parfois street qui sais se montrer original et explosif. Les morceaux oscillent tous entre une et deux minutes qui garantissent une fureur totale. Ils étaient attendus au tournant et ils n'ont vraiment pas déçu. Un dernier mot pour salué le soin apporté à la finition, avec un digipack superbe.

(Aout 2004 - Rudeboi ! Records (RB 012)

Chronique initialement postée sur Massilia's Burning : https://massilia.burning.free.fr/

 Critique écrite le 20 mai 2005 par Zhou