Accueil Chronique album : The Good, The Bad And The Queen - The Good, The Bad And The Queen, par Philippe
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Critique d'album

The Good, The Bad And The Queen : "The Good, The Bad And The Queen"

The Good, The Bad And The Queen :

Pop - Rock

Critique écrite le 01 février 2007 par Philippe

Le nouveau projet de Damon Albarn circulait déjà chez les curieux sous forme d'un superbe live, enregistré à Camden en novembre 2006. Il est vrai que la bande devait avoir fière allure sur scène : deux mythes vivants (Paul Simonon et Tony Allen, non, on ne dira pas qui c'est comme tout le monde, on est polis nous !), plus deux bons musiciens : le guitariste Simon Tong déjà présent dans l'excellent projet Gorillaz et ledit Damon Albarn, clavier émérite et grand arrangeur sonique.
Le groupe qui venait de se former, y déclenchait un enthousiasme effréné, reprenait deux chansons après un plantage, Damon et Paul déconnaient avec le public, on laissait chacun exprimer son talent en solo dans un jam intermédiaire... Même les chansons encore approximatives étaient portées par un public délirant. Un bonheur, comme une excellente black session de la BBC qu'il était, quoi !
Ici en studio on est un peu plus dubitatif. Déjà la chose est assez calme. La plus grande partie est faite de balades langoureuses comme 80's Life ou Behind the sun, pas aussi dark pop que Gorillaz même si elles ont de la gueule pour certaines, avec des mélodies au clavier extrêmement travaillées et produites comme Northern Whale ou Kingdom of Doom. Le tout a quand même un petit côté autiste - on sent que tout tourne trop autour du Damon et de son orgue Hammond. Et les meilleurs moments sont encore ceux où cela ressemble à ... Demon Days (le Manifeste de la dark pop) : mélodie détraquée de The Bunting Song, excellent hip-hop Morriconien pour Nature Spring et Green Fields (serait-ce la patte du géant Danger Mouse ?).
L'étrange Three Changes aussi semble porter sa marque, où les musiciens montrent enfin un peu leurs pedigrees. Green Fields est superbe, presque aussi belle que chantée par Marianne Faifhfull sur Before the Poison. Et la chanson-titre, qui conclut semble composée par Air, elle semble s'emballer, le final est presque génial, ça va exploser, mais non, trop tard, c'est déjà la fin... même si ça finit bien mieux que ça n'a commencé.
Bien sûr, dira-t-on, rien ne sert de bouder son plaisir : ce n'est pas parce que ce n'est pas très original, que cet album n'est pas plaisant, bien écrit, bien produit ! C'est juste un peu moins novateur que les gens qui sont à l'intérieur ! Alors profitez d'une ère de liberté qui se terminera de toutes façons sous les verrous pour une raison ou une autre, et lâchez-vous : en live pirate, The Good, The Bad & The Queen a autrement plus de gueule qu'en studio. Prenez vos responsabilités... et vous rattraperez vos mauvaises actions en allant, c'est promis, les voir sur scène l'été prochain !
(2007)
PS Post-Eurockéennes 2007 : sympa mais un peu poussif en live...
Vignette Philippe

 Critique écrite le 01 février 2007 par Philippe
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