Accueil Chronique album : Zaza Fournier - Zaza Fournier, par Philippe
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Critique d'album

Zaza Fournier : "Zaza Fournier"

Zaza Fournier :

Pop - Rock

Critique écrite le 24 novembre 2008 par Philippe

On avait bien senti, on avait même écrit qu'on reparlerait vite de cette jeune fille espiègle, repérée à la Fiesta en train de se tailler un joli petit succès : ! Pourquoi ? Parce qu'elle avait tout : la personnalité, la gouaille, la voix, un look qu'on retient - une frange blonde, des collants roses et un accordéon. La voilà désormais sur galette à emporter chez soi, et ça le fait toujours !
Bon, à vrai dire toute ses chansons ne sont pas nécessairement marquantes, notamment les plus susceptibles de sortir en single. En premier lieu La vie à deux, tango doux-amer, bien tourné mais déjà entendu (Olivia Ruiz étant passée par là...), tout comme le Rêve américain, toutefois chacha assez dansant qui prend tout son sel sur scène.
Disons que sur disque, on est plus accroché par Baiser d'un soir, amusante ritournelle qu'aurait pu composer Anaïs, ou Mademoiselle, complainte d'un travesti, dans le style de Simone des Elles.
Cela étant, même les chansons un peu typées permettent au moins de retrouver avec plaisir le timbre délicatement voilé (et donc terriblement sensuel) de la pétillante demoiselle. Un timbre qui donne très envie de danser serré, sur un slow outrageusement langoureux qu'elle a appelé pertinemment... Mon Slow - le public de la Fiesta avait ainsi tourné-viré sans se faire prier, comme envoûté sous la boule à facettes.
Dans un autre style, on est conquis par un titre scandé, Baston, où l'on comprend qu'il faut pas faire le malin avec Zaza quand elle les a à l'envers, fut-on un dragueur aux dents longues, et par son C'est comme ça revanchard où elle a presque des accents de Piaf.
Et surtout, une déclaration d'amour et de doute aussi subtile que Mon Homme aurait de quoi faire fondre n'importe quelle virilité bourrue, surtout accompagnée d'un non moins poignant Post-Scriptum. Quant à sa reprise voix-accordéon avec un rien de reverb délicat, de Love Me Tender, c'est littéralement l'estocade : certainement l'une des plus belles versions de cette chanson, ex-aequo avec celle chantée par Nicolas Cage en veste crocodile...
Bref, après une entrée en matière un peu variète à notre goût, Zaza Fournier monte en puissance par sa gouaille et son abattage, et l'emporte finalement par KO dans le 13e round, grâce à ses chansons les plus dépouillées, et de loin les meilleures. De quoi se languir de la revoir dans de meilleures conditions, à elle toute seule et non pas coincée grossièrement dans des trous de programmation !
(2008)
PS : lors d'Avec le Temps 2009, revu un très chouette concert (compte-rendu approuvé par Mlle Z elle-même !)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 24 novembre 2008 par Philippe
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