Chronique de Concert
Je suis au premier rang. Le matériel est installé extrêmement rapidement ! Le public est impatient de les voir, la foule est immense (la veille pour Yann Destal sur la même scène il n'y avait quasiment personne - en face il y avait Sonic Youth remarque...).
Le public est très juvénile. Waouh, une semaine plus tard il n'y avait personne (rentrée des classes oblige...).
Les Archive sont 7 sur scène. Les deux du noyaux durs, le chanteur, et des musiciens. Enfin, des "musiciens".
La veille les White Stripes n'étaient que deux et ils ont mis un feu de folie par leur énergie. Là à 7 tu t'attends à l'apocalypse. QUE DALLE.
Déjà les deux membres fondateurs. A part jouer du synthé à deux doigts et bouger la tête comme des malades (ils risquent le syndrôme Matthew Bellamy et de se cogner...), rien.
Je n'aime pas trop leur musique sur disque, mais parfois en live il y a des surprises.
Premier morceau : ça commence fort. Si déjà Radiohead m'énervait avec leurs samples de bruits en début de chanson, Archive me met en colère avec leurs samples d'instruments de musique (premier titre, NOISE, la guitare acoustique est en play back...). Très fort. La prochaine fois ils mettront directement le disque hein, comme ça y'a pas de risque de se claquer le petit doigt.
Des musiciens minables. Batterie de jazz (petite grosse caisse, éléments parfaitement horizontaux), mais batteur bourrin complètement naze.
Ils sont fringués comme Interpol. Ce qui aurait pu être classe. Mais la classe n'est pas l'apanage d'Archive...
Et y'a rien pour les sauver : les guitaristes sont pitoyables. Genre, avant chaque chanson ils calent avec soin leurs doigts sur le manche et ils ne bougeront plus de là. Et oui, chaque chanson de Arkaïve repose sur un accord et un seul, et on ne change plus hein. Genre, ah oui tiens, le do c'est une chouette note, venez on en fait une chanson de 20 minutes...
Ah oui, car Arkaïve c'est très long. Vingt minutes de pseudo hystérie, de paroles haineuses gamines (FUCK U, GET OUT...). MAIS AUCUNE ENERGIE. Rien. Je joue de la guitare une cigarette à la main. Les longues chansons j'aime. Les Chemical ont joue du très lourd la veille. Mais là 20 minutes de "je joue un accord avec ma guitare, et un seul hein, les stroboscopes m'empêchant de changer, sur une rythmique pseudo-trip hop", c'est très chiant.
A la fin le chanteur est revenu sur scène. Ah, un rappel ? Non, il avait oublié son paquet de clopes (véridique).
Mais le light-show était vraiment spectaculaire, il faut le dire.
* * *
MUSE
Je n'aime par leur musique. J'y suis allé (et en courant en plus, c'était sur l'aut'scène juste après les Arkaïve) pour rigoler, genre deuxième degré kitsch quoi.
MAIS LES MUSE NE SONT PAS DEUXIEME DEGRE.
Maintenant j'ai la haine contre ce groupe nullissime. Muse, c'est vraiment bien pourri, mais grave. Ils sont pitoyables. Et le chanteur... Quel poseur ! Waouh je joue plein de notes à la fois !! Waouh mes doigts vont trop vite, ch'uis un fou !
Le spectacle était beau comme du Madonna : il y avait des podiums sur scène pour que Matthew puisse être en hauteur.
J'avais déjà écouté tous leurs albums. Le premier très moyen, pas mon trip. Le deuxième était naze, le troisième du foutage de gueule. Mais sur scène toutes les chansons sont pareilles : une mélodie calme au piano ou au synthé (ce qui est pareil), Matthew qui prend la pose, Matthew qui cherche sa guitare, et rebelotte la même mélodie à la sauce rock dégoûlinant... Et cette mise en scène naze(là encore le light show est impressionant, il faut l'admettre)...
Le clou : des ballons géants (2-3m de diamêtre) envahissent le public, en éclatant ils libèrent plein de confettis. Puis il y a eu des canons à confettis. Pathétique. Si ç'avait été The Darkness je me serai marré.
Mais les Muse eux ne rigolent pas sur scène (il a une belle voix le chanteur... quand il parle !), et ça créé un décalage entre la mise en scène grandiloquente et leur musique soit disant spontannée et urgente.
ET LE CLOU DU CLOU, la cerise sur le gâteau, ce qui me fait dire que Muse c'est des GROS BLAIREAUX et son public pas bien malin :
Fin de la dernière chanson, Matthew Bellamy (quelle sale tête... et tous ces jeunes qui se sont pointés avec les cheveux teints en rouge !) pousse hors de scène l'un des projecteurs de confettis, puis il se jette sur son batteur (et démolit la batterie qui a eu la mauvaise idée - l'idiote - d'être sur son chemin). Puis le bassiste intérimaire (le vrai était à côté de lui, et il bougeait la tête en rythme) de venir se joindre à cette mêlée d'instruments de musique... Minable, triste, pathétique.
Et le pire c'est que le public en redemandait (et des centaines de personnes sont restées à attendre qu'on leur donne des débris...).
VOILA.
Critique écrite le 29 août 2004 par Thibault
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