Chronique de Concert
Deftones
`
Archi- complet depuis des lustres, en quelques jours faut-il le préciser, c'est peu dire si les Deftones étaient attendus de pied ferme par les fans quartier Barbès à Paris. La raison est simple. Ce groupe est énorme et pour ma part, c'est un de mes favoris depuis 16 ans déjà. C'est la 6ème fois que je vais les voir sur scène et je tiens à dire que les deux dernières prestations furent des moments intenses pour le fan que je suis. (au Trianon et à la coopérative de mai ). Depuis que Chino a perdu du poids, réduit les excès et donc plus soudés que par le passé, Deftones donnent des concerts d'une intensité incroyable, ce qui était loin d'être le cas période 2000/2005 où j'ai souvent été déçu en live (niveau son, salle genre Bercy à moitié vide, attitude etc).
Je ne cache donc pas ma joie de les retrouver enfin sur scène depuis ce fameux 13 décembre 2010 dans ce même lieu, vous l'avez compris. Il est 19h30, dehors il fait froid mais on va vite se réchauffer. La pression monte et beaucoup de personnes se pressent pour rentrer dans la salle et mettre enfin le feu. Histoire de changer un peu, on file en hauteur, au 2ème balcon, afin de prendre un peu de hauteur. Maintenant, nous sommes parfaitement installés et de nos sièges, nous avons une vue parfaite de la scène et de la salle. De là-haut, on en prend la pleine mesure et au moins, on ne mangera pas les énormes pogos. Oui, je sais, on commence à se faire un peu vieux mais on est toujours là.
En première partie, un groupe genre néo métal "Let Live" se donne en pâture au public qui lui, peu à peu, sort de sa léthargie. Le frontman est totalement fou, il gueule, il se jete partout, va dans la fosse bref il est complétement barré. Tellement que je trouve cela drôle voir limite pathétique parfois mais force est de reconnaître que l'ensemble tient la route même si ce n'est pas ma came. En conclusion, ce fut une bonne mise en bouche et une partie du public est sûrement un peu sur le cul après la prestation totalement folle du chanteur à la tête de psychopathe. 25 minutes de pause, le temps de nettoyer la scène et les énoooormes et fabuleux Deftones déboulent sur les planches à 20h40 pour 1 heure 35 de furie.
Les 1000 fans présents ce soir se prennent un uppercut d'entrée avec "Diamond Eyes" morceau de 2010 et "Poltergeist" une nouveauté du dernier disque "Koi No Yokan". D'ailleurs, 5 titres du nouvel album seront joués ce soir ( 4 le lendemain sauf Rosemary). Le groupe est en pleine forme et j'ai rarement vu Stephen Carpenter le guitariste sourire autant. Pour tout dire, on a même vu ces dents. Le plaisir se lit partout sur les visages, groupe compris. C'est énorme, on prends tout un pied fou et j'aurai presque envie d'arracher mon siège tellement je suis à fond. Mes yeux trahissent mon excitation devant ce déluge sonore et cette intensité qui se dégage de leur prestation de haut vol. Chino est en voix et il a toujours un charisme de folie. On mange tous dans sa main et il jouera également de la guitare sur tous les nouveaux titres.
Abe à la batterie assure toujours autant. Franck au clavier est toujours aussi discret et efficace avec les belles sonorités qu'il amène et rend ce voyage intense encore plus beau. Sergio Vega, le bassiste, remplace dignement et cela depuis les deux derniers disques et tournées, Chi Cheng qui se remet très difficilement de son terrible accident de voiture qui date de 2008. Sa maman, d'ailleurs, a créé une fondation pour qu'elle puisse payer les énormes frais médicaux pour son fils Chi (il a passé de nombres mois dans le coma). J'ai donné 5 euros pour la fondation à l'entrée en espérant qu'il pourra revivre mieux à l'avenir. Malheureusement, Chi Cheng ne reviendra plus dans le groupe mais Sergio est un digne successeur avec un très beau jeu de basse. Il ne tient pas en place et a toujours le sourire. La set-list est parfaite quoi que l'on ne trouve pas de titres de l'excellent "Saturday Night Wrist" de 2006 . Ils joueront Rivière le lendemain et seulement un morceau "Bloody Cape" (Minerva le samedi) de l'album Deftones de 2003 (là c'est moins grave, c'est le seul disque moyen de leur carrière mais ils n'étaient pas au mieux à l'époque).
Le concert touche à sa fin après un rappel qui nous ramène au début du groupe. Il est 22h15, les Californiens quittent définitivement la scène sous une ovation. On en aurait bien pris davantage évidemment mais on en laisse un peu pour ceux qui viendront ou reviendrons le lendemain voir cet immense groupe. Une bonne nouvelle ne venant jamais seul, une nouvelle date est tombée et cela se passera au Zénith de Paris le 9 septembre prochain. J'y serai !
Pour ceux qui ne connaissent pas, Deftones est un groupe majeur du rock qui possède un son unique, puissant et incroyable. Leurs mélodies sont magiques et leurs titres sont lourds, intenses, planants et aériens. En un mot, ils ont tout.
Un énorme merci à Karine Sancho et Roadrunner Wea
Crédits photos : Manu https://manuwino.com
Set list du 1er soir :
Diamond Eyes 2010
Poltergeist 2012
Be Quiet and Drive (Far Away) 1997
My Own Summer (Shove It) 1997
Rosemary 2012
Rocket Skates 2010
CMND/CTRL 2010
Sextape 2010
Feiticeira 2000
Passenger 2000
Entombed 2012
Tempest 2012
Swerve City 2012
Dai the Flu 1997 (dedicated to Chi Cheng)
Headup 1997 (feat Letlive. singer)
Change (In the House of Flies) 2000
Bloody Cape 2003
Encore:
Engine No. 9 1995
7 Words 1995
................
Set list du second soir
Be Quiet and Drive (Far Away) 1997
Lotion 1997
My Own Summer (Shove It) 1997
Lhabia 1997
Minerva 2003
Diamond Eyes 2010
Rocket Skates 2010
You've Seen the Butcher
Feiticeira 2000
Digital Bath 2000
Tempest 2012
Poltergeist 2012
Entombed 2012
Swerve City 2012
Rivière 2006
Change (In the House of Flies) 2000
Engine No. 9 1995
7 Words 1995 (Initially Nosebleed)
Encore:
Nosebleed 1995
Root 1995 (Initially 7 Words)
Critique écrite le 04 mars 2013 par Lebonair
Envoyer un message à Lebonair
Voir toutes les critiques de concerts rédigées par Lebonair
The Deftones : les dernières chroniques concerts
.JPG)
(mon) Hellfest 2022, 1-3 : Frank Carter, Necrophobic, Opeth, Offspring, Mastodon, Dog Eat Dog, Dropkick Murphys, Baroness (+ Abbath, Deftones, Electric wizard, Mayhem) par Philippe
Site du Hellfest, Clisson, le 17/06/2022
"We'll be back, someday, motherfuckers !" - ce que l'on peut évidemment traduire par "Nous reviendrons, un jour, les petits chatons !" : ainsi se terminaient les chroniques de... La suite
Download Festival France 2016 (Deftones, Anthrax, Iron Maiden, Ghost, Babymetal, Megadeth, Rammstein) par Vv
Hippodrome Longchamp, Paris, le 12/06/2016
D'un commun accord avec Philippe, le plus LesterBangsien des chroniqueurs musicaux français (il fallait que ce soit dit) nous avions décidé de regrouper nos impressions du... La suite
Deftones - Iron Maiden (Download Festival France 2016) par Lebonair
Hippodrome de Longchamp, Paris, le 10/06/2016
Deftones
Encore un groupe que Concertandco avait interviewé lors de leur précédente tournée, c'était en septembre 2013 lors de leur dernière date parisienne au Zénith... La suite
Entretien avec les Deftones à l'occasion de leur passage en live au Zénith de Paris en septembre 2013 par Lebonair
Le Zénith, Paris, le 20/09/2013
Deux heures avant de monter sur la scène du Zénith de Paris (lire la chronique du concert ici) pour la dernière date de la tournée estivale de Deftones en Europe, Sergio Vega,... La suite
Le Trianon - Paris : les dernières chroniques concerts
Le Tigre par Coline Magaud
Le Trianon, Paris, le 11/06/2023
Hier, on est rentré à 3h30 du matin, aujourd'hui, il fait chaud, moite et on est dimanche. Dit comme ça, la volonté de sortir de chez soi se trouvera grâce à un pied de biche. Mais... La suite
Metric par lol
Le Trianon, Paris, le 04/02/2023
Je le confesse, je n'avais jamais entendu parler de Metric avant ce concert du Trianon. Ce ne sont pourtant pas des perdreaux de l'année puisque le groupe est en activité depuis 25... La suite
Saxon par Electric Eye
Le Trianon, Paris, le 09/12/2022
Dans le Heavy Metal anglais, il y a l'aristocratie, représentée par Judas Priest et Iron Maiden, et puis il y a le prolétariat, défendu par des groupes comme Diamond Head et... La suite
Blue Öyster Cult par Electric Eye
Le Trianon, Paris, le 20/10/2022
Treize ans que la Secte de l'Huître Bleue (aka Blue Öyster Cult) n'avait pas mis les pieds à Paris. Presque une génération. Depuis une soirée mémorable sponsorisée par... La suite
