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Chronique de Concert

Enhancer, Séb Martel, Sunday Drivers, Morrissey, Depeche Mode, Katerine, Infadels

Eurockéennes de Belfort 2006 Samedi 1 Juillet

Critique écrite le par

Une nuit trop courte plus tard (putain de soleil et de jeunes), le début du samedi se passe à résoudre quelques problèmes divers et variés (genre : chercher un nouveau billet de train, tant pis pour la journée de dimanche :-(). Tant pis pour les HUSHPUPPIES et TEITUR mais quand nous arriverons sur le site, ENHANCER joue déjà ses douces mélopées. Du coup on fuit boire une bière et se mettre à l'ombre.


Le soleil tape en effet très fort, ma face totalement cramoisie étant là pour l'attester. On va faire une timide apparition devant SEBASTIEN MARTEL - que personnellement j'aime beaucoup - mais ma camarade ayant une - regrettable - horreur de CAMILLE nous devons - malheureusement - rebrousser chemin.

Nous faisons un court passage au stand de "TROP C'EST TROP" (https://www.tropctrop.fr), un collectif qui lutte contre la surpopulation carcérale (il y a 113 détenus pour 100 places, mais cela masque le fait consternant que ce sont dans les maisons d'Arrêt - pour les détenus en attente de jugement - qu'on retrouve les cas les plus fréquents de surpopulation. Certains établissements ayant une densité supérieure à 200%). Excellente initiative des Eurocks de les avoir invités ! Nous posâmes d'ailleurs pour une photo, que malheureusement le ressenti intrinsèque judéo-chrétien de la photographe empêcha, à ma grande déception, d'être diffusé par les écrans géants du festival.

Nous nous posons ensuite en retrait pour regarder tranquillou les SUNDAY DRIVERS, mais rapidement, sous l'ennui, la vérité nous apparut tel un éléphant rose un soir de beuverie dans la tête de Steven Tyler. Ce n'est pas un groupe de pop espagnol qui joue devant nous. Même voix, même musique bateau, même ennui... c'est PHIL COLLINS ! Joli coup des Eurocks d'avoir pu débaucher le chanteur de "take a look at me now" même s'il ne chante aucun de ses tubes. Bon, trêve de plaisanteries, l'orchestre est sous-exploité, le son est assez brouillon, c'est chiant à mourir. On va se placer pour Morrissey. Les blagues ça va bien deux minutes...

MORRISSEY a définitivement sa place au panthéon de la musique. Quelque soit sa carrière future, il pourrait se mettre à chanter du Phil Collins que personne ne pourrait lui retirer cette place. Dans le désert des années 80, les Smiths ont été une des rares raisons pour ne pas vouloir devenir sourd. Malheureusement pas très connu en France, trop souvent relégué au titre de "type qui a composé le générique de Charmed" le Moz n'attire pas trop les foules. Du reste pendant son set, il se moquera souvent de son absence de succès au pays du camembert et alterne les tubes des Smiths :("Girlfriend in the Coma", "How soon is now" - le générique de Charmed (sic)) et ses titres solos (dont le magnifique "You have killed me" tiré de son dernier opus). Le tout est bon, mais il manque l'exaltation. En même temps quand on rentre sur scène dix minutes après la défaite face au Portugal, difficile de se sentir "English heart". En parlant de foot, faut d'ailleurs que j'aille dans le village Pro pour voir FRANCE-BRESIL. Tant pis pour la fin de Morrissey, mais Zidane et Barthez passent avant. Je laisse ma camarade qui n'est pas VIP (fuck off). Ca me fera louper "Panic". Merde

Nul regret après la fin du match, et c'est d'une allure guillerette et joyeuse que je vais traverser la foule pour voir DEPECHE MODE (ami lecteur, un petit contrepet est caché dans ce nom de groupe qui pourrait fort bien le résumer. Sauras-tu le démasquer ?) Ce groupe a beau avoir reçu le plus gros cachet de l'histoire du festival, avoir un son nickel, des effets spéciaux en-veux-tu-en-voilà, ça me laisse aussi froid qu'une chanson de Kraftwerk. Je vais donc casser la croûte. Ma camarade appréciant le groupe à mort (contrairement à moi) elle s'est pris une grosse claque dans la gueule.

Ayant hésité longtemps entre ANIMAL COLLECTIVE (The purple bottle) et KATERINE, je me décide finalement pour le vendéen sous pression de ma camarade. Bonne pioche ! Devant un public bon enfant (moins un gros lourd ; mais bon le reste du premier rang était fort sympathique et j'ai d'ailleurs l'impression qu'ils suivent le roi Kath un peu partout des Solidays à la RDR), Katerine explose, exulte et nous transmet toute sa folie. Il n'hésite pas à modifier ses chansons, et nous livre des Louxor j'adore et des Je vous emmerde d'anthologie. Les Little Rabbits en moule bite vert sont de parfaits accompagnateurs de ce show déjanté. Le coup de patte de Henry façe au Brésil lui permet de chauffer assez facilement le public (On est tous des Zidane). Bref Katerine sur scène c'est le feu et c'est hautement recommandé.

Peu fan des COLDCUT et souhaitant voir INFADELS nous traînassons un peu, avalant la ration de tartiflette de tous bons festivaliers. Las, si les petits bonhommes roses mettent du leur et bougent partout sur la scène, ils n'arrivent pas à entraîner leur musique qui ressemble à leur version studio en plus plat. Y compris leur excellent "Love like Semtex". Ca reste agréable, mais nous ne résistons pas à l'appel du duvet. Pour moi c'est la fin des Eurocks pour cause de non-portable, papiers, billet, ma camarade prenant le relais. MAIS JE REVIENDRAI !

 Critique écrite le 20 juillet 2006 par Gringo