Chronique de Concert
Festival du Soleil
Après avoir chroniqué les éditions 2005 à 2009 et raté les éditions 2010 et 2011, nous nous devions d'y aller cette année, profitant que Lucie soit chez ses grands parents le temps que nous allions au Silo (ce qui m'a éviter d'avoir à choisir entre le festival Strident à l'Enthropy et le festival B-Side à la Machine à Coudre), nous sommes donc descendus du tramway à Noailles pour rejoindre le bas de la rue d'Aubagne.
Cette année pas de grosse scène sur la place Delacroix (si j'ai bien compris les voisins en ont marre de la pagaille que cela générait) et donc l'accent est mis sur les déambulations d'une petite scène à l'autre (en gros à tous les croisement de rue où dès qu'il y a quelque mètres carrés d'exploitables. Parti du bas, nous croisons un camion sur lequel il devait y avoir un groupe peu de temps auparavant ...
Nous slalomons donc entre les bbq improvisés, plutôt à la recherche de samossas ... le temps de boire un punch (beaucoup trop sucré - j'en ai encore les doigts qui collent) nous nous arrêtons devant un groupe (brésilien) auquel viennent de se joindre deux danseuses en costumes ... Beaucoup de monde, bonne ambiance, mais l'inclinaison de la rue et la hauteur de la scène fait qu'on distingue difficilement ce qui s'y passe ...
Plus haut sur la scène posé devant chez mon coiffeur, un groupe africain est en train de jouer ... Si l'affiche qui pend au dessus du bar est juste il s'agit de Begue Fall, groupe de fusion sénégalaise (attention rien à voir avec la fusion au sens rock). Nous continuons jusqu'en haut, c'est à dire à la scène devant l'ex Balthazar. Celle ci est réservée au DJ et lorsque nous y arrivons il n'y a pas grand monde.
En redescendant nous nous arrêtons pour écouter les quelques musiciens qui sont plaqués contre le rideau métallique au début du pont, en face du Paradox. Je n'y connais rien mais ça sonne bien (au début j'ai même cru qu'il s'agissait d'un disque). Ce groupe qui n'en est pas un s'avère être des musiciens capverdiens qui enchainent des standards et autres musiques traditionnelles au grès de celui qui prend le micro.
Avant notre arrivée le micro était tenu par Teresa de Jesus (qui officie toutes les fins de semaine au restau le Scorpion juste à côté du Paradox) qui a repris les chanson de Cesaria Evora. Puis le micro a été tendu au guitariste (pas de pied de micro, un danseur qui s'est dévoué) puis à un autre chanteur qui fera quelques morceaux dont un de reggae ...
Ca danse, ça se mélange, ça sourit, c'est beau et ça sonne bien. Nous resterons un moment assis sur le bord du pont avant de reprendre notre descente. Petite halte à la Machine à Coudre (d'où les Marvin sont partis depuis longtemps direction Rouen, et où les Shubs et les Girls in the Garage sont encore en train de papauter au bar avec quelques couche-tards. Le calme qui règne (par rapport à l'extérieur) est reposant.
Quand vient l'heure de partie nous prenons la rue Jean Roque ... qui vers la fin est coupée par un groupe de gens qui dansent ... La musique très "Underground" (le film) a l'air sympa ... et plus on s'approche plus on se croit dans une film. Un violoniste au gros ventre en t-shirt, un clavier en veste satinée noire, un gars assis endormi sur un chaise (malgré tout ce rafus), ... mais ce qui m'intrigue le plus c'est son (genre musique de film en accéléré) qui sort de ce qui s'avère être un cymbalum (ou piano tsigane)
Le chanteur me fait penser à un crooner de croisière (enfin l'idée que j'en ai) mais je ne comprend pas un traitre mot de ce qu'il chante. Il est entouré de gens du quartier qui ont l'air de lui donner des phrases à répéter, que je ne comprends pas plus (**) ... Nous resterons un peu et puis sortirons de ce rêve ... en remontant par le Conservatoire nous constaterons que ça y est il ne reste plus qu'un seul stand de bouquiniste
Le stand auquel je viens depuis 30 ans (j'y allais avec mon père) et qui était tenu par Gégé le Chinois avant d'être tenu par Jean Claude n'est plus là ... une page se tourne ...
Plus de photos de cette soirée par Pirlouiiiit en cliquant ici.
et une petite de musiciens Capverdiens en face du Scorpions là
(**) croisé quelques jours plus tard dans le public de Johnny Marre j'apprendrai que le chanteur n'est autre que le trompettiste de la fanfare Vagabontu !! Cool ! des chances de les revoir alors !
Critique écrite le 13 juin 2012 par Pirlouiiiit
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