Accueil Chronique de concert Fingathing + Mark Rae + soirée RPM
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Chronique de Concert

Fingathing + Mark Rae + soirée RPM

BATOFAR - PARIS 21/02/2001

Critique écrite le par

C'est peu dire qu'il y avait du monde mercredi 21 au Batofar, puisque deux soirées distinctes se succédaient, de façon assez cohérente malgré tout, toutes deux offrant un live puis un DJ. Le début de soirée était consacré au label de Manchester Grand Central, l'écurie de Rae & Christian.

Pour ouvrir les festivités le duo Fingathing, formation improbable réunissant Sneaky à la contrebasse et Peter Parker aux platines. On pourrait à priori penser que le répertoire va manquer de versatilité, et pourtant on constate bien vite que nos craintes sont injustifiés tant les ambiances sont différentes d'un titre à l'autre, la contrebasse se transforme en violoncelle (ou alors c'est le contraire ?), alternant rythmique et mélodies tandis que le DJ tape des scratches pied-caisse clair. Très impressionnant sur scène, c'est difficile
pour Mark Rae (sans Christian) de passer derrière, seul avec sa sélection hiphop, soul, excellente au demeurant, mais sans surprise.
Puis à partir de minuit la programmation a été confié au magazine RPM (quatrième numéro bientôt chez votre disquaire) qui a convié les platinistes Audiomicid. Leur show démarre avec un beat electro sur lequel les sept DJs
scratchent successivement un même son, et durant quarante-cinq minutes les différents membres d'Audiomicid déroulent leurs routines très techniques, trop techniques peut-être, déroutantes pour une partie du public.
Heureusement, Kodh et Low réussissent à concilier technicité et musicalité.
Mr Len (ex-Company Flow) lui aussi pense à faire plaisir au public, et joue des classiques hiphop et ragga qu'on ne peut qu'aimer. Les adorateurs de feu-Co Flow s'attendaient probablement à quelque chose de plus pointu, mais
pris dans l'ambiance personne n'aurai songer à se plaindre.
On repart tout de même avec cette étrange impression que même si le DJ est sensé être le clou du spectacle, rien ne vaut un live.