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Chronique de Concert

Guns n' Roses

Guns n' Roses en concert

Stade de France, Paris 7 juillet 2017

Critique écrite le par

Et la magie opéra. En cette très chaude soirée d'été, dans un Stade de France quasi plein, la magie Guns n' Roses, celle là même qui m'a accompagné depuis la sortie des "Use you illusions" en 1991, autant dire un bail, cette magie faite de feeling, de rock, de soli, de charisme, de mélodies imparables, de riffs mythiques, et plus encore, a été recréee par une formation au sommet de sa forme !

Alors oui j'ai ralé quand j'ai appris que cette reformation originelle n'etait que partielle, Izzy et Steven n'étant pas de la partie. Autant il valait mieux que ce dernier ne soit pas présent vu son instabilité, autant Izzy c'était la grande classe et l'âme de Guns quelque part. M'enfin, leurs remplaçants ont fait plus que du bon boulot, et surtout les trois membres les plus charismatiques et célèbres au final nous ont régalé de trois putain d'heure et quart d'un show sans fausses notes (enfin si, quelques petites par ci par là de Slash, mais rien de bien grave, noyées dans la masse décibélique) !



Ouais, 3h15. On en a eu pour notre argent, pour pas revenir sur la polémique du prix des places, dans la norme basse des tarifs en stade pourtant... Les Guns font partie de ces groupes, avec les Springsteen, Bon Jovi, The Cure, AC/DC... qui comblent leurs fans en se donnant sur scène bien plus longtemps que nombre de combos plus jeunes...

3h15 pendant lesquelles la pure magie d'une set list quasi parfaite (quasi, parce que chacun aura un morceau absent, mais c'est du pur chipotage à ce niveau), a ravi un Stade de France au diapason de l'énergie dépensée ce soir là sur les planches. Un grand public, ce qui n'est pas à chaque fois le cas en stade où pour beaucoup c'est la sortie musicale annuelle. Gradins debout dès le début du show, bras levés en fosse, paroles hurlées à l'unisson... Une bien jolie communion !

En même temps, quand on est fan, comment ne pas se régaler des hits imparables du groupe, dont certains ont atteint un paroxysme assez impressionnant... Il n'y a pas eu de moments faibles, mais à titre perso, rien que les 2 dernières minutes de "November rain" ont représenté un summum d'anthologie... Je peux y rajouter "Nightrain", "Estranged", "Civil war", "Sweet child o'mine", "Welcome to the jungle", "Patience", "Coma", "Live and let die" ou "You could be mine" dans leur globalité, un fantastique "Don't cry" aux délicieux frissons de mon délicieux passé, et un "Paradise city" final DANTESQUE !



Evidemment le reste n'est pas à jeter, au contraire ! Même les titres rescapés de "Chinese democracy" passent toujours bien. Un vrai enfilement de perles, entrecoupés d'hommages, que ce soit des covers bien senties telles une des Who inattendue, une des Damned classique ou cette putain de "Whole lotta rosie" d'AC/DC qui a enflammé l'enceinte (la folie !), ainsi que des extraits instrumentaux du fait des gratteux le plus souvent, dont les plus hard d'entre nous auront reconnu "Only women bleed" en intro de "Knockin..." ou "Voodoo child" à la fin de "Civil war". Sans oublier un peu de Clapton m'a-t-il semblé au piano avant "November rain". Et que dire de ce "Wish you were here" de Pink Floyd, sensationnel à deux grattes, magnifique hommage pour une des meilleurs chansons de tous les temps ! Je ne l'ai pas vu venir celle-là ! Contrairement à "Black hole sun", hommage à Chris Cornell décédé récemment, que je n'ai jamais pu piffrer, et qui représente le seul creux de ce live mémorable.

Cependant, balancer une telle set list c'est bien, mais derrière faut suivre... Et c'est certainement là le plus surprenant dans cette affaire: Axl, Slash et Duff avaient l'air de prendre un pied d'enfer ! Si cette reformation n'est pas philanthropique, elle n'aurait pas tenu si longtemps, et encore moins avec des lives d'une telle longueur, ni un tel enthousiasme et une telle envie d'en découdre de la part de ses emblématiques leaders !

Si on peut régulièrement voir Slash en tournée depuis des années, et donc son plaisir de jouer intact qui n'est pas une surprise, que dire de cet Axl Rose en pleine forme vocale, bluffant en comparaison des tournées 2010 et 2012, sans parler de celle de 2006 ! Bien sûr il a eu quelques difficultés sur des passages de quelques chansons (genre "You could be mine" ou "Welcome to the jungle"), mais pour la majorité, quelle voix ! Sa voix à lui, qu'on aime ou pas, mais sa voix. Et une bougeotte de tous les diables. Le Axl qu'on connaissait dans les 90's. Physiquement plus "empaté" mais bien moins que dans les années 2000 ! Il faisait plaisir à voir, dediou !



Mais au final, celui qui m'a le plus épaté, c'est Duff McKagan. Que j'ai toujours considéré dans les 90's comme le plus camé, le plus à la rue, le moins fiable du groupe, c'est dire la piètre opinion que j'avais de lui. Eh ben ce soir là, le Duff, c'était la classe ! Ouais. Il m'est apparu totalement sobre et avec une bien meilleure tronche avec 20 ans de plus ! Sans en faire des tonnes il faisait forte impression. Et ces mecs sur lesquels tout repose, ben ils ne tiraient pas toute la couverture à eux, laissant à Fortus une jolie place pour s'exprimer, sans oublier le fidèle Dizzy Reed aux claviers, un batteur ultra efficace, et une donzelle inconnue aux keyboards. J'ai trouvé ça très bien !

Bien évidemment, Slash y va de son solo habituel au son du "The Godfather", mélangé à du "Johnny be good" et à ses notes personnelles, Axl change plusieurs fois de tenues et occupe l'espace avec son impressionnante présence, mais tout le monde est au diapason et prend un panard pas possible à dérouler plus de trois heures de rock 'n roll !

Comment vous ne voulez pas qu'avec ça les dizaines de milliers de personnes présentes ne soient pas sorties de l'enceinte en ayant l'impression d'avoir vécu un moment très, très spécial ? Un live dont on parlera encore dans longtemps j'en suis sur, l'attente ayant été très forte, et le résultat à la hauteur, à l'image de ce "Paradise city" ultime qui a fait trembler les fondations de l'arène, à n'en point douter !

Une grande émotion personnelle et une grande fierté d'avoir pu vivre ça avec les amis fans, et mon fils, qui après ses lives d'AC/DC a pu assister à une autre date en stade d'anthologie !

Guns forever !


Set list :

It's So Easy
Mr. Brownstone
Chinese Democracy
Welcome to the Jungle
Double Talkin' Jive
Better
Estranged
Live and Let Die
Rocket Queen
You Could Be Mine
New Rose
This I Love
Civil War
Yesterdays
Coma
Slash Guitar Solo
Sweet Child O' Mine
My Michelle
Wish You Were Here
November Rain
Black Hole Sun
Play Video
Knockin' on Heaven's Door
Nightrain


Rappel:

Sorry
Patience
Whole Lotta Rosie
Don't Cry
The Seeker
Paradise City


> Réponse le 10 juillet 2017, par Bibi06

Très belle critique gandalf, bien meilleure que celles lues dans Le Monde, ou, pire..Le Point qui affirme carrément que "Wish you were here" a été massacrée...on voit la compétence du mec ! J'ai vécu la tournée get in the ring en 93, à Lyon, avec une attente de +2h et un concert sommes toutes expédié... Et là, vendredi dernier, je peux dire que j'en ai eu pour mon argent ! Quel P...n de Concert ! Bluffé par le côté très pro du groupe, et même les appels au calme (avant Nightrain je crois) pour faire attention aux enfants dans la fosse ;) On vieillit tous on dirait ! Seule ombre au tableau, et pour le coup je ne partage pas ton avis : la voix d'Axl... je l'ai trouvé TRES en dessous de mes attentes, trop souvent largué, à contre temps ou pas assez puissant. On va dire que cela allait...  La suite | Réagir


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