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Chronique de Concert

GuYaDeR

LE KILT à VERSAILLES mars-juillet 1997

Critique écrite le 16 juillet 1997 par Emmanuel WINO

Comment raconter la joie? Comment retranscrire par écrit le bonheur que l'on a en assistant à l'une des escales de l'acoustique tournée des beaux-bars? Fort de ma bonne dizaine d'expériences dans le pub Versaillais "Le Kilt", je vais tenter d'y parvenir.
Tout commence sobrement par une ou deux reprises de Michel TONNERRE, juste pour chauffer les quelques personnes déjà présentes (il est vrai que pour un pub, 22 heures 30 c'est relativement tôt). Aussitôt, on arrête de discuter avec son voisin, on se fout complètement de son avis sur les législatives, on écoute. C'est dur d'attirer l'attention dans un bar, mais Michel et Laurence y arrivent.
Ensuite, c'est le déluge. Pendant près d'une heure et demi (le temps de la première partie), on assiste à un mélange de compositions ("En balade", "Saint Glin-Glin", "Alcool fort"...) et de quelques reprises ("Sovereign of the sea" de Michel TONNERRE, "Je ne suis plus saoul" de Miossec...). Pour finir cette première partie, que l'on pourrait qualifier d' "intimiste" (par rapport à la deuxième), on en arrive toujours à la même chose: les fans réclament (déjà) le tube "Salut les gwelans". Et à partir de ce moment-là, ce n'est plus intimiste du tout. Tout le monde est debout pour faire la "macarenesque" chorégraphie. Mais comme nous l'assure Michel au micro, ce n'est qu'une répétition de ce qui se passera après la pause, juste pour montrer à ceux qui ne savent pas encore.
Pendant la pause, Michel et Laurence boivent un coup (qui a dit de plus?), et discutent avec les gens, ceux qu'ils connaissent, et ceux qui veulent savoir s'il existe un disque, toujours avec la même disponibilité et la même gentillesse.
Une demi-heure de pause et c'est reparti pour une bonne heure de pure folie. Les gens sont debout sur les tables, chantent comme des trous et boivent fort (ou l'inverse). Il y a surtout des reprises dans cette deuxième partie: "Quinze marins", "Tacoma", "Pelot d'Hennebont", "Jean-François de Nantes", "Dès que le vent soufflera"... On retrouve tout de même quelques compos: "Artimon", "Salut les gwelans". L'ambience est survoltée, la bière coule à flot et tout le monde a le sourire aux lèvres (même quand on ne boit pas).
Pour marquer la fin (toujours décidée par le patron de l'établissement), Michel et Laurence finissent par une magnifique balade, "Dahut d'Ys", pour calmer les gens avant qu'ils ne rentrent chez eux. Mais à ce moment-là, on sait qu'il va falloir patienter deux semaines pour remonter à bord du navire "Guyader - Sovereign of the Kilt".
Dans la rue et sur le chemin du retour, il ne nous reste plus qu'à chanter tristement: "Le jour où j'irai six pieds sous terre..." Alors patron, cet album il arrive?

 Critique écrite le 16 juillet 1997 par Emmanuel WINO