Accueil Chronique de concert Johnny Mafia + Brain Zero
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Chronique de Concert

Johnny Mafia + Brain Zero

Johnny Mafia + Brain Zero en concert

Le Baraka, Clermont-Ferrand 10 novembre 2018

Critique écrite le par

Un concert garage au Baraka, ça faisait un petit moment qu'on avait pas vu ça, la programmation étant plutôt tournée sur la pop electro ces derniers temps. Alors quand un des meilleurs groupes rock français émergents, à l'instar des Toulousains de Cathédrale ou des Rouennais de MNNQNS pour ne citer qu'eux, passe dans le coin, on serait assez idiot de laisser passer cet événement.


Brain Zero

Arrivée en retard, je rate le tout début du set de Brain Zero, des Clermontois dont j'avais beaucoup entendu parler depuis mon arrivée il y a un an dans cette ville, mais l'occasion de les découvrir en live ne s'était pas encore présentée. Une très bonne surprise donc, avec ce trio composé d'un guitariste à la voix incisive, d'une bassiste et d'un batteur, qui décharge un son tout à fait intéressant, aux sonorités indie rock 90's, rappelant parfois Sonic Youth, ou même Chokebore sur des passages plus lents et lancinants, mais intègre aussi un pelletée de titres garage punk plus cinglants. Du chant vrillé, un déferlement de fuzz, une basse sobre mais qui fait le taf et qui aurait mérité un chouïa plus de volume si on voulait chipoter un peu, une batterie tonique, procurent des bases solides sur le fond. La forme, elle, reste encore à mûrir, on verrait bien l'ambiance un peu "répèt" laisser place à plus d'exigence. Vers la fin de set, le groupe offre une reprise bien foutue d'Across The Universe des Beatles à l'interprétation agréable. Un très bon moment passé sans prise de tête avec Brain zero, et donc, à revoir !


Johnny Mafia

Johnny Mafia, tout droit venu de Sens, fièrement renommée capitale du monde (hum hum...quelqu'un d'autre peut confirmer ça ?), quant à eux, ne sont plus une découverte pour moi. Déjà apprécié au festival TINALS (Nimes) et en première partie de Boss Hog à la Petite Coopé l'année dernière, où ils avaient d'ailleurs, selon moi, volé la vedette, en tout bien tout honneur, au groupe de Christina Martinez et Jon Spencer, le quatuor n'a plus rien à prouver pour motiver la foule à se déplacer. On sait ce qui nous attend et on sait que ça va être tout bon. Dès l'entame, pas de chichi, lâchez les jeunes chiens fous (et pas le genre du mignon toutou à mamie exhibé sur le t-shirt du bassiste), c'est une déflagration d'énergie garage slacker'punk qui nous emporte. On remarque immédiatement ce batteur complètement exalté qui se déchaîne sur ses fûts, s'extirpant de son t-shirt au bout de quelques minutes seulement, comme pour justifier de l'intense et soudaine montée en température dans la petite salle conviviale du Baraka. Le bassiste, au centre, n'est pas en reste sur l'énergie déployée, s'entoure à sa gauche du chanteur guitariste, pourvoyeur de chant éperonné, et à sa droite du deuxième gratteux, à l'admirable tignasse sauvage défiant insolemment les lois de l'attraction terrestre, plus posé mais tout aussi percutant. Ça fuzz, ça s'excite (et ça t'excite aussi), ça bondit, ça grimace, ça s'amuse, ça assume, ça explose, et tout ça dans la joie et très bonne humeur.



La setlist invite pour la plupart les titres du dernier album au nom (quand même un peu ridicule, hein, mais pour le coup mémorable, avouons-le) de "Princes de l'amour", sorti la veille du concert et on se délecte ce soir des tubesques "Cristal Clear", "Big Brawl" ou "ACO" mais aussi les anciens comme "Black Shoes" et bien sûr le génial "Sleeping", attendu et approuvé par l'auditoire. Comme pour la première partie, le son est de qualité, et les décibels s'évadent vers des limites brutales ! On se décale alors un peu, en milieu de set, pour épargner nos oreilles vulnérables. Même si tout ça invite bien évidemment au pogo, ici, tout en retenu, le pogo détonne uniquement dans nos têtes. On voit toutefois les premiers rangs qui s'agitent, ça frétille du cheveux et de la cheville, balayé par la fougue de la jeunesse sur scène. Un rappel ? Non, pas besoin, tant le set a été un concentré d'énergie explosive. Les Sénonais n'ont pas la prétention de réinventer le genre, et on s'en fout bigrement ; ce qu'ils font, ils le font très bien, des titres bien fichus qui amènent au défouloir du corps et de l'esprit.

Extrait de la setlist en vrac :

Feel Time Feel Fine
Justify
On The Edge
Kim deal
AcornBlack Shoes
Big Brawl
Sun 41
Cristal Clear
Ride
Sleeping


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