Accueil Chronique de concert Lizzy Borden + Blast Wave
Vendredi 29 mars 2024 : 6573 concerts, 27065 chroniques de concert, 5409 critiques d'album.

Chronique de Concert

Lizzy Borden + Blast Wave

Lizzy Borden + Blast Wave en concert

@ Doka (Donostiako Kafe Antzokia) Espagne 8 novembre 2014

Critique écrite le par



Annoncée depuis 2012, la tournée des 30 ans de Lizzy Borden passera donc bien par le Pays Basque ce soir et c'est dans la ville de San Sebastian que nos amis Américains vont se produire, au Doka (Donostia Kafe Antzokia), un bar qui dispose d'une seconde partie afin de pouvoir accueillir des groupes.



Arrivés sur place, un petit mot attend les fans sur le rideau métallique encore baissé pour indiquer que suite à des soucis techniques il y a du retard pour l'ouverture des portes. Nous apprendrons ensuite que les soucis en question sont liés aux retours sons de Lizzy Borden car ses derniers ne fonctionnent pas et du coup il n'est pas certain que le groupe de première partie joue selon le temps perdu.





Blast Wave

Finalement, après une attente qui sera relativement courte le temps de discuter avec les potes, la grille s'ouvre enfin et c'est vers 20h30 que débuteront les festivités, soit moins d'une heure de retard. En première partie un groupe nommé Blast Wave venu d'Irun en Guipuzkoa - à ne pas confondre avec Blastwave de Bayonne - qui, formé en 2010 officie dans un style heavy avec quelques influences thrash. Environ quarante-cinq minutes pour chauffer un public peu nombreux dans une salle dont les conditions techniques ne sont pas forcément des meilleures. Le groupe enchainera neuf titres dont un medley de Manowar pour clôturer, ce qui n'est pas étonnant vu les influences du groupe. Un petit clin d'œil sera également fait à Helloween avec un passage du titre "future world" pendant le morceau "Blast Wave". Le groupe n'invente rien dans le genre musical, et les difficultés techniques ne seront pas en leur faveur, à plusieurs reprises un technicien du bar viendra tenter d'améliorer le retour son, mais quelques personnes termineront le concert dehors où au bar. Cependant le groupe exécutera son show complet, en gardant le sourire et dans une bonne ambiance, qui pour ma part se laissera regarder malgré tout sans problèmes.

Intro
Destruction
Nothing without me
King of the road
Blast Wave
Woman in sin
Letters from Hell
Living in Darkness
Rise of the Phoenix
Manowar medley






Lizzy Borden

Après cet échauffement et pendant un break relativement rapide, Ira Black apparaîtra sur scène pour finaliser quelques réglages, annonçant ainsi une arrivée imminente du groupe. Depuis leur dernière date française lors du Hellfest 2012, un petit changement de line-up aura été effectué chez Lizzy Borden : le jeune guitariste Dario Lorina est parti rejoindre la formation Black Label Society et AC Alexander a quitté le navire.



C'est donc avec un line-up de quatre membres que le groupe est constitué et composé des membres à l'origine de l'album "Appointment with Death" sorti en 2007. Pour dire vrai nous ne perdrons pas au change ce soir. Toujours présent derrière ses fûts le charismatique et inimitable - et petit frère de Lizzy Borden - Joey Scott Harges dont la crête crânienne se fera plus discrète ce soir.



A la basse, plus discret lui aussi mais non moins sympathique et souriant, Marten Andersson accompagné du guitariste Ira Black qui a également officié dans des groupes comme Vicious Rumors et Metal Church. C'est donc avec cette formation que Lizzy Borden - Gregory Charles Harges de son vrai petit nom - en personne arrivera sur scène.



Une arrivée sur un incontournable "Master of Disguise" qui mettra l'ambiance en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Si la prestation lors du Hellfest avait été décevante et agrémentée d'un son pourri à la limite du sabotage, ce soir le groupe est bien décidé à montrer sa véritable valeur, et le public est bien décidé à lui rendre la pareille. Un retour à une prestation en salle digne des concerts donnés en Allemagne.



Lizzy Borden c'est du spectacle, du show, de la mise en scène théâtrale affublé d'artifice sanguin en tout genre. Et, si ce soir, contrairement à d'habitude, les danseuses sexy seront absentes et que personne ne se fera égorger sur scène, notre frontman n'en fera pas moins que d'habitude pour le reste. Un nouveau visage à trois têtes - malsain à souhait - introduira ce live et c'est tout au long de ce concert qu'apparaitront les divers masques surplombants le corps maintenant momifié de Lizzy car bandelettes sanguinolentes viennent remplacer les costumes précédant aux allures de Jawa.



S‘en suivra la batte de baseball dès le second titre, la cape sur "Rod of Iron" ou encore le drapeau américain sur "Américain Metal". Les titres sont enchainés et le groupe fait preuve d'une complicité sans faille aussi bien avec le public qu'entre les membres. Un public composé de fan de Lizzy, venu pour jouer le jeu et qui donnera du répondant aux membres du groupe lorsqu'il s'agira de chanter les paroles.



Cependant, un peu moins de motivation sur la partie droite de la salle lorsque Lizzy, sur le titre "There Will Be Blood Tonight" viendra comme à son habitude offrir un ravalement de façade sanguin avec une mixture utilisée dans les effets spéciaux cinématographiques. Si certains offriront leurs visages à cet acte d'amour du groupe, d'autres rétréciront de vingt centimètres tout en reculant vers l'arrière. Je ne citerai personne de mes connaissances mais certains se reconnaitront dans les deux cas... et c'est donc dans une ambiance sanglante engluée que continuera le show en enchaînant sur un solo de guitare.



Un Ira Black qui enivrera la salle pendant plusieurs minutes, placé sur la petite avancée de la scène sous le regard absorbé des fans et armé de sa guitare Dean Dimebag Darrell aux couleurs flammes. Pour une fois un solo exécuté avec feeling mais sans démonstration abusive de pseudo comportement de guitar hero parfois lourdingue. Idem pour les solos de basse et de batterie, courts et efficaces sans en faire trop. Dans les reprises un "Long Live Rock'n'roll" de Rainbow sera interprété sur la première moitié du concert, ainsi qu'un immortel "Born To Be Wild" de Steppenwolf toujours enclin à mettre l'ambiance, même s'il n'y avait pas besoin de ça ce soir pour mettre le Doka à feu et à sang. On peut cependant se demander la réelle utilité de reprises sur une heure et demie de show pour une tournée d'anniversaire. Disons que le groupe se fait plaisir.



Un concert qui se clôturera sur le superbe titre "Give 'em the Axe", extrait du EP qui a commencé la carrière du groupe, et où Lizzy Borden fera ses salutations aux fans de ce soir armé de sa hache. Le groupe parti de scène, certaines personnes se précipiteront pour récupérer des médiators restés accrochés au micro - ce que je trouve déjà limite - mais certains également prendront une baguette directement dans le stock de Joey ou encore voleront l'habillage du devant de la grosse caisse.



Inutile de préciser que le groupe ne doit pas en avoir d'avance pour finir cette tournée et que cela représente un manque de total respect pour le groupe. Il faut préciser que la salle est équipée d'une estrade très basse et que le public se trouve donc littéralement collé au bord de scène, sur laquelle il est donc très facile d'accéder.



Presque une heure et demie de concert avec un passage en revue de l'ensemble de la discographie du groupe pour cette tournée des 30 ans et un retour sur scène qui fait plaisir à voir !!

Give'em the Doka !




Master of Disguise
Notorious
Roll Over and Play Dead
Rod of Iron
Eyes of a Stranger
Bass Solo -
Tomorrow Never Comes
Long Live Rock 'n' Roll (Rainbow cover)
Under Your Skin
There Will Be Blood Tonight
Guitar Solo -
German March
Me Against the World
American Metal
Drum Solo -
Red Rum
Born to Be Wild (Steppenwolf cover)
Give 'em the Axe