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Chronique de Concert

Los Calaveras

L'intermédiaire Marseille 19 janvier 2007

Critique écrite le par

Comme toujours à l'Intermédiaire, on y va par hasard, sans se soucier plus que ça des groupes qui y passent presque chaque soir...

J'y entre vers 20h30, un groupe de jeunots un peu coincés fait sa balance dans le fond. La salle est vide, leur musique est un peu chiante, c'est pas grave, on est pas là pour eux.

Les bières se vident comme des écluses, le temps passe forcément plus vide et puis le café se remplit progressivement. Et, pas de bol, je revoie passer les freluquets qui fendent la foule. Merde, déjà 22h30, va falloir se barrer, ils vont se mettre à jouer, ces petits cons...

Je regarde sur le mur qui fait face au bar, j'y découvre deux affiches pour les groupes de ce soir. Los Calaveras et Bishop Invaders, deux groupes parisiens du label Coming soon...Et alors, merde l'OM a gagné ce soir qu'est ce que ça peut me foutre...

Mais bon, les amis voulaient en savoir plus sur ces deux groupes dont on entend en bande son leur disque à sortir en avril... Et c'est vrai que c'est pas mal, ça balance une bonne énergie rock'n roll... Tiens, j'ai un pied qui se met à taper...

Le café est maintenant plein. Et merde, j'en bois encore une et mes amis veulent les écouter... D'accord, c'est aussi des Parisiens, mais moi, je suis même pas Marseillais, alors...

On se faufile au fond, à côté des chiottes. C'est Los Cavarelas (du nom des petits statuts que les enfants mexicains déposent dans les cimetières) qui démarrent. Les mêmes petits cons que tout à l'heure (les autres avaient la dégainent d'Interpol, mèche, cravate rouge et costard... en un chouia plus cheap quand même)

Je m'attends au pire, comme un vieux con, quoi ! (Bien que je demeure assez jeune biologiquement et encore plus d'apparence...)

Ben, bref, ils branchent les amplis, les minots et là, c'est la transformation. le batteur, avec sa coupe à la Starsky et Hutch (cheuveux plaqués, rouflaquettes monstrueuses, lunettes de soleil 70's) arrivaient presque à faire oublier son ingratitude plastique tant ils cartonnent ses fûts avec métronymie.
Le bassiste... Ben quoi, c'est un bassiste, par essence en retrait, timide, pas beau gosse, pas de charisme, mais alors mes enfants, une putain de technique hallucinante... Le grand dadais avec son polo rouge et ses cheveux bouclés tout droit sorti d'Honfleur (style chanson de Delerm, tu vois) se met à jouer des riffs endiablés et se prends de temps en temps pour Hendrix (ouais ouais, derrière la tête et même avec la langue).

Et le chanteur, qui me paraissait tout à l'heure si gauche, si "pop", se déchaîne littéralement. Avec lunette de soleil, c'est Lou Reed, sans, c'est Iggy Pop, à se rouler par terre, à descendre dans le public, à harranguer le premier rang....

Putain, Los Caravelas, c'est l'essence même du rock. L'attitude, la morve, la classe, la décadence. Ils jouent vite et bien, balancent des morceaux extrêmement bien foutus, avec des riffs montés comme des ressorts, tiens, j'ai le deuxième pied qui tape.

ça dure une petit heure et c'est franchement une réussite. Techniquement, ils sont vraiment au point, musicalement, c'est extrêmement efficace, entre le Velvet, les stooges (qu'ils reprendront d'ailleurs), les stones et une touche Bloc-Party-strokes-white-stripes, enfin, bref le son du rock actuel qui ne fait que remettre au goût du jour ceux d'hier blah blah... Oh, merde, je redeviens un vieux con, là...

Bref, un très bon moment de rock (d'ailleurs, j'ai encore des accouphènes qui se baladent dans la tête)

Et que dire des deux jeunôts super sapés qui s'envoyaient de l'eau écarlate plein le cornet au premier rang comme si c'était de l'éther avant de s'exciter comme deux vierges qui rencontrent Rocco Sifredi en live... Ouais, Rock 'n Roll, Los Caravelas. Ils n'ont plus qu'à changer de nom... parce que ça fait quand même un peu biscuit apéro

Sur leur site (www.los-calaveras.com), ils écrivent un peu la même chose, mais en plus... convaincu...

Dans une scène parisienne où l'axe strokes/libertines semble être la règle absolue pour un grand nombre de groupes, Los Calaveras se situent ailleurs...
Los Calaveras se posent en héritiers directs du rock du début des seventies, l'influence des Stooges, MC5, d'Hendrix ou des Stones est omniprésente.
Pas de retenue chez cette formation parisienne. Oubliez les groupes avares de solos, ou d'improvisations scèniques...Ici on est loin du format "pop". Fuzz lancinantes, riff tranchants, ambiances sur le fil du rasoir, une hargne permanente face au public: Los Calaveras sont un des rares groupes capables de faire VRAIMENT bouger une salle....

Et y a même les noms des jeunôts... Avec leur surnom de scène...

John Jacquin aka Glimmertwin : chant
William Rowley aka Willy in the sky : guitare
Aurélien Brendel aka The Drowning man : basse
Aaron Deluca aka The Beatmaster : batterie

Nan, les petits gars, là faut pas pousser des AKA en english, c'est un peu comme si les rugbymen Français se prennaient pour les Néozélandais...

> Réponse le 21 janvier 2007, par Sami

A la base, j'étais venu pour les Bishop Invaders (que je n'ai pu voir hélas, toujours compliqué de voir un concert après minuit sans bagnole à Marseille) dont j'aime bien le maxi mais je ne regrette pas car c'était également pour moi une excellente surprise. La reprise de "Tv eye" des Stooges était particulièrement bienvenue, leur répertoire est peut être classique, leurs poses cliché mais la prestation de l'ensemble du groupe vraiment redoutable. Bravo à eux.  Réagir


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