Accueil Chronique de concert Michel Bühler
Samedi 20 avril 2024 : 6234 concerts, 27081 chroniques de concert, 5410 critiques d'album.

Chronique de Concert

Michel Bühler

CPO - Lausanne, Suisse 7 mai 2004

Critique écrite le par

J'adore le rock. J'ai aimé le punk. Je ne crache pas sur certains groupes de rap et le jazz et l'électro ont aussi une bonne place dans ma discothèque. Mais mon premier amour, mes premières émotions et certains de mes plus grands chocs musicaux, je les dois à la chanson française. Francophone devrais-je dire, tant on a tendance à oublier que Brel est belge, Leclerc québécois et Bühler suisse.

Michel Bühler. Pour moi l'égal de Brassens et Ferré pour la contestation et de Vigneault pour la poésie. Un des grands auteurs-compositeurs-interprètes francophone, un écrivain de talent et un homme de coeur.

J'ai enfin eu l'occasion de voir son dernier spectacle "Voisins" après l'avoir raté plusieurs fois ces dernières saisons. C'est un bijou.

Accompagné de deux musiciens, Bühler nous offre un pot-pourri de ses plus grands titres entrecoupés de divagations poético-humoristiques absolument savoureuses.

Actualité oblige, l'accent est mis sur les chants de contestation (les plus beaux selon le père Ferré). Mais l'amour et l'amitié ne sont pas absents de ce concert qui est l'un des plus émouvants auquels il m'ait été donné d'assister. Franchement, je suis sorti de là dans un état d'euphorie mêlé de hargne qui me donnait envie de hurler à ma femme que je l'aimais et que cette chienne de vie vaut la peine d'être vécue tant qu'on a l'amour, l'amitié et une bouteille de vin. Mais j'avais aussi envie de me syndiquer, de manifester, de gueuler et de me sortir les pouces du cul pour essayer à mon faible niveau de rendre cette planète plus vivable pour nous et la vie moins facile pour les cons.

Je ne m'étalerai pas sur mes histoires privées, on s'en fout mais ce que je veux faire conprendre, c'est que ce concert fait partie des deux ou trois qui m'ont bouleversé et que je suis plus que jamais un amoureux de la languue française, de ses poètes et de ses mots.

 Critique écrite le 27 mai 2004 par Trelko