Accueil Chronique de concert (my) This Is Not a Love Song (TINALS) Festival 2018, 1-3 : Mummy's Gone, Peter Perrett, DYGL, Nick Hakim, Sparks, Flat Worms, Les Rustyn's, Moaning, The Jesus & Mary Chain
Vendredi 29 mars 2024 : 6573 concerts, 27065 chroniques de concert, 5409 critiques d'album.

Chronique de Concert

(my) This Is Not a Love Song (TINALS) Festival 2018, 1-3 : Mummy's Gone, Peter Perrett, DYGL, Nick Hakim, Sparks, Flat Worms, Les Rustyn's, Moaning, The Jesus & Mary Chain

(my) This Is Not a Love Song (TINALS) Festival 2018, 1-3 : Mummy's Gone, Peter Perrett, DYGL, Nick Hakim, Sparks, Flat Worms, Les Rustyn's, Moaning, The Jesus & Mary Chain en concert

Paloma, Nîmes 1er juin 2018

Critique écrite le par


Quatrième venue d'affilée à This is Not a Love Song, devenu un rendez-vous tout à fait inratable à notre agenda. Ambiance, météo, cadre, programmation au poil (La Route du Rock sans la pluie, en gros...). A part la truck food qui devient totalement hors de prix (les habitués apportent à manger...), le cadre est toujours aussi idyllique ! Alors bien sûr il tend à se patiner un peu avec le temps, et quelques idées marrantes du début ont été abandonnées au fil du temps (tour de contrôle, certains jeux pour grands enfants...). C'est toutefois avec un plaisir non dissimulé qu'on s'apprête, pour la première fois, à y passer 3 jours ! Au point de se prendre, et c'est une première, un rateau (amical) à l'entrée : 17h15 c'est trop tôt, ouverture à 18 heures, enfin !


Début tranquillou avec Mummy's Gone, trio de folk mélancolique, jolies chansons tristes, bien exécutées et chantées mais qui ne parviennent pas à nous émouvoir plus que ça, même en utilisant un violon. Mais ça ne fait rien, comme le public déjà arrivé, on flâne en profitant du cadre, des copains photographes et autres (tout le gratin est là bien sûr, y compris avec pompon rouge). Le site a été recouvert de copeaux de bois qui a priori, peuvent recueillir toutes sortes de débordements, du ciel ou des festivaliers... Jamais facile d'ouvrir, surtout avec une musique aussi calme, mais le groupe n'a pas démérité.


On vibrera davantage au contact de Peter Perrett (aka Pierre Perret, pour les farceurs), vieux rockeur au lourd passé de junkie avec une dégaine à la late Daniel Darc mais au look choucroute-lunette-cuir rouge plutôt Lou Reed... Tout comme sa voix nasale qui imite par moments assez parfaitement celle du défunt poète. Plus speed qu'attendu, avec un groupe de rock au poil (où se cache, ça ne peut pas nuire, une fort jolie violoniste/choriste), le chanteur qui carbure à l'eau, assure parfaitement et sympathiquement le show. Ayant découvert son existence à cette occasion, on ne fera pas plus long sur lui mais au moins 2 ou 3 de ses titres comme Take Me Home ou How the West was won (du Lou Reed presque chimiquement pur) nous ont vraiment fait vibrer. Cool songs, cool show, cool cat et en tout cas, une chose est sûre : il n'est plus défoncé !


S'ensuit un créneau où rien ne nous fera sauter au plafond : les jeunes japonais de DYGL font un rock strokesien dans le joli patio, c'est sympa mais vraiment pas inoubliable - il leur manque le côté jusqu'au-boutiste qui fait généralement le charme des groupes japonais (ex : The Bawdies). Le rappeur Vince Staples a une très belle installation vidéo, mais étant rigoureusement intolérant à l'autotune et autres vocodeurs, on le quitte après quelques secondes. Et Nick Hakim sur la scène du fond, joue une soul pop jolie mais pas vraiment incarnée, dans un genre très balisé et qui nécessite un peu plus d'investissement que ça, mis à part sur le finale plus enlevé et prenant. Du coup le plus rigolo/intéressant de la séquence est encore le blind test de Nina & Simone, dans la Love Room, aussi amusant qu'éclectique (Rammstein, Lio, Midlake, Michel Berger, Refused...) et animé de main de maître par deux pétroleuses très en forme.


Retour à du lourd avec les Sparks, avec un groupe tout de rose vêtu. Les deux frères Mael, déjà vus en duo avec Franz Ferdinand il y a quelques années, sont finalement plus intéressants en solo. Ils jouent toujours leur duo irrésistible de type Clown blanc vs Clown Auguste : Ron est toujours assis au clavier, pince-sans-rire, look de prof de math austère avec pantalon remonté jusque sous les aisselles, tandis que l'éminemment attachant Russell en fait des tonnes au chant/animation un peu fofolle. Un groupe tout à leur service les aide à exécuter leur répertoire haut en couleurs d'opérette/cabaret pop-rock pétaradante, ponctué de tubes insubmersibles, récents comme Missionary Position ou plus vieux (que nous) comme This Town ain't big enough for the both of us. Avec un abattage vraiment irrésistible, ils emportent sans problème le public avec eux dans un concert assez enthousiasmant et sans temps morts.


Ayant revu Beck dans de très bonnes conditions en 2016 (et surtout avant son atroce dernier album), on ne s'attardera pas après le Devil's Haircut d'ouverture, la suite étant indigeste et franchement too much, aussi bien au niveau sonore que visuel.... Place à Flat Worms, garage punk from L.A., rien d'original en soi mais une belle énergie juvénile. Dommage, le son est un peu brouillon et ne leur rend pas service. les Rustyn's locaux de Nîmes, sont bien plus inattendus : très juvénile groupe de rockabilly pur jus, emmené par un assez impressionnnant guitariste/chanteur/harmoniciste, ils mettent une belle ambiance vintage dans la patio et auraient mérité davantage d'affluence. Le public salue néanmoins d'une belle ovation une performance néo-classique très convaincante - voilà de jeunes gens qui connaissent leurs classiques !


La révélation de la soirée sera pour nous Moaning, trio post-punk (également de L.A.) dont le jeune chanteur a une voix blanche de type Ian Curtis, mais avec en plus avec la bouche pleine de soupe. Les compositions sont à l'avenant de l'influence Joy Division, racées et joliment désespérées - dans un style que j'adore, le son étant à la fois sale et précis. Il est vrai que le label Sup-Pop se trompe rarement dans ses signatures... Si le synthé n'apporte pas forcément grand chose, les titres en formation guitare/basse/batterie comme Don't Go ou For Now emportent l'adhésion, l'un ou l'autre étant franchement géniaux dans le genre (Somewhere in there). Un look un peu dépressif, mais une grosse performance au final. A réécouter !


La fatigue se faisant sentir, on dort un peu debout pendant le set de The Jesus & Mary Chain, peut-être un peu trop attendu (au point de monopoliser le merchandising du festival). Bien évidemment comme pour les Sparks, le répertoire richissime du groupe parle pour lui (April Skies, Just Like Honey, etc), qui n'a qu'à dérouler sans forcer, le son toujours réglé sur onze. Seule différence, un chanteur historiquement antipathique (qui prend sur lui mais trouvera toujours moyen de râler, par exemple sur une guitare insuffisamment accordée à son goût). Leur nouvel album, très orthodoxe s'insère naturellement dans la set-list (Amputation). Pour ma part je rends les armes sur War on Peace, tout près de la fin, mais le volume sonore du groupe permettra d'entendre la fin, largement au delà du site de la Paloma.


Une belle première soirée qui en appelle évidemment d'autres !

Deuxième journée, c'est par !


Flat Worms : les dernières chroniques concerts

Kid Congo & The Pink Monkey Birds, Flat Worms, Bench Press, Omni, XYZ, The Druids Of The Gué Charette, Ben Salter, Escape-Ism, Digger & The Pussycats (Binic Folks Blues Festival 2018) en concert

Kid Congo & The Pink Monkey Birds, Flat Worms, Bench Press, Omni, XYZ, The Druids Of The Gué Charette, Ben Salter, Escape-Ism, Digger & The Pussycats (Binic Folks Blues Festival 2018) par Pierre Andrieu
Sur les quais, Binic, le 29/07/2018
L'édition 2018 de l'incontournable (si l'on aime le rock, le roll et caetera) Binic Folks Blues Festival a pris fin le dimanche 29 juillet avec une dernière tournée de shows... La suite

Sparks (pop) : les dernières chroniques concerts

Sparks en concert

Sparks par Phil2guy
Espace Julien - Marseille, le 05/06/2023
On ne peut que se réjouir de la venue des frères Mael ce soir dans la cité phocéenne à l'Espace Julien. En plus d'un demi siècle d'existence et au moins vingt-cinq albums, les... La suite

Sparks en concert

Sparks par Electric Eye
Casino de Paris, le 19/04/2022
Quel plaisir de retrouver les frères Mael, presque cinq ans après leur dernier concert dans la capitale ! Dans un Casino de Paris archi-comble, Sparks venait défendre son... La suite

FFS (Franz Ferdinand + Sparks) (Festival Rock en Seine 2015) en concert

FFS (Franz Ferdinand + Sparks) (Festival Rock en Seine 2015) par lol
Domaine national de Saint-Cloud, le 28/08/2015
Il est d'usage de penser que les fruits d'une collaboration entre deux groupes, ne surpassent jamais ce que chacun d'eux aurait pu faire seul. Pour autant, la réunion... La suite

The Jesus And Mary Chain : les dernières chroniques concerts

The Jesus And Mary Chain (TINALS This Is Not A Love Song Festival 2018) en concert

The Jesus And Mary Chain (TINALS This Is Not A Love Song Festival 2018) par Pierre Andrieu
Paloma, Nîmes, le 01/06/2018
Auteur d'un bon concert à La Route du Rock l'été dernier à Saint-Malo, le groupe The Jesus And Mary Chain poursuit son relevé des compteurs du shoegaze au This Is Not A Love... La suite

The Jesus And Mary Chain, Arab Strap, Parquet Courts, The Black Lips, Cold Pumas, Temples (La Route du Rock Collection été 2017) en concert

The Jesus And Mary Chain, Arab Strap, Parquet Courts, The Black Lips, Cold Pumas, Temples (La Route du Rock Collection été 2017) par Pierre Andrieu
Fort de Saint-Père, près de Saint-Malo, le 19/08/2017
Après une énorme première soirée au Fort de Saint-Père pour La Route du Rock Collection été 2017, avec des prestations mémorables de PJ Harvey, Thee Oh Sees, Idles et Car Seat... La suite

The Jesus and Mary Chain  en concert

The Jesus and Mary Chain par lol
Elysée Montmartre, Paris, le 27/04/2017
C'est la première fois que je revenais à l'Elysée Montmartre depuis sa réouverture, après les longues années de fermeture qu'avait engendré l'incendie qui avait ravagé ce haut lieu... La suite

(mon) Rock en Seine 2007 2/3 : PuppetMastaz, The Fratellis, Pravda, Erik Truffaz, Jarvis Cocker, CSS, The Jesus & Mary Chain, Tool  en concert

(mon) Rock en Seine 2007 2/3 : PuppetMastaz, The Fratellis, Pravda, Erik Truffaz, Jarvis Cocker, CSS, The Jesus & Mary Chain, Tool par Philippe
Parc de St Cloud, Paris, le 25/08/2007
Le vendredi c'était par ici ! Après une nuit réparatrice, on rejoint le site sous un soleil de plomb (qui a dit que l'été était pourri ? A Marseille on a pourtant rien... La suite

The Only Ones : les dernières chroniques concerts

The Only Ones + The Plastic Invaders en concert

The Only Ones + The Plastic Invaders par Pierre Andrieu
Le Rat Pack, Clermont-Ferrand, le 06/06/2009
Sur une autre planète... Extraordinaire moment au Rat Pack à Clermont-Ferrand en compagnie d'un groupe anglais culte : The Only Ones, mémorable auteur du tube Another... La suite

Paloma, Nîmes : les dernières chroniques concerts

Ibeyi + Yellow Straps  en concert

Ibeyi + Yellow Straps par Lionel Degiovanni
Paloma, Nîmes, le 26/11/2022
Ce soir, retour à Paloma pour le duo Ibey, que j'ai vu à ses débuts. En attendant de les retrouver, je découvre la première partie qui est assurée par Yellow Straps. Yellow... La suite

Julien Granel & Miel de montagne en concert

Julien Granel & Miel de montagne par Lionel Degiovanni
Paloma, Nîmes, le 27/10/2022
Retour à Paloma (Nîmes) pour revoir Julien Granel, un artiste que j'avais croisé cet été lors d'un festival. Avant de le retrouver, je découvre en première partie le groupe Miel de... La suite

Phoenix en concert

Phoenix par Lionel Degiovanni
Paloma, Nîmes, le 01/06/2022
Ce soir-là, retour sur Nîmes pour aller revoir un groupe bien français qui chante exclusivement en anglais, il s'agit de Phoenix, qui revient avec un nouvel album tout frais... La suite

Blumi + The Divine Comedy en concert

Blumi + The Divine Comedy par Philippe
Paloma, Nîmes, le 19/03/2022
Retour enchanteur à la salle Paloma de Nîmes, ce samedi soir, où l'on était pas revenus - hélas - depuis le merveilleux festival TINALS en 2019. Festival dont on est toujours... La suite