Chronique de Concert
Nicolas Cante & Nicolas Dick
Il y a des rencontres comme celle là qu'on aurait même pas osé imaginer il y a quelques années mais depuis que Gilles et Sarah ont monté la Meson, ces rêves un peu fous deviennent désormais réalité. Que ce soit à travers des Cartes Blanches ou des rencontres ponctuelles comme ce soir, La Meson prend en effet un malin plaisir à provoquer des rencontres inattendues. En effet qui aurait pensé un jour que Nicolas Cante aka Mekanik Kantatik pourrait jouer un jour en duo avec Nicolas Dick imposant leader de Kill the Trill ?
La rencontre (humaine) entre les deux Nicolas s'est faite un soir de concert à l'Embobineuse ... et nous sommes donc là ce soir pour découvrir leur première rencontre musicale. Nous arrivons (Lucie et moi) dans le cadre toujours aussi familial / agréable de la Meson, où nous avons la surprise de constater qu'il y a d'autres enfants (on se croirait au Lollipop Music Store !) d'autant que ce n'est pas franchement un concert "tout/grand public" sur le papier. Nicolas Dick me voyant entrer avec Lucie me propose tout de suite des bouchons (je lui montre le casque anti-bruit -30db). Je reste en ce vendredi saint à distance du bar et de la cuisine ...
En attendant tout le monde nous avons le temps d'admirer les instruments des deux musiciens. le piano trafiqué de Nicolas Cante (que nous appellerons par la suite Niko) entre les touches duquel est coincée une spatule pour décoller le papier peint, et à droite la guitare et les rangées de boutons de Nicolas Dick (que nous appellerons désormais Nico). Derrière lui il y a aussi un petit accordéon, que je ne le verrai pas utilisé ayant passé une partie du concert dans un angle mort à aider Lucie à trouver une position pour s'endormir ...
A 21h05, Gilles ouvre la soirée en nous souhaitant la bienvenue et en nous présentant les deux musiciens ... comme souvent dans ce genre de rencontre il y a de nombreux musiciens dans la salle (du jazz, du rock, de l'expérimental de tous bords) ...
Le concert sera découpé en 5 -ou 6- longs morceaux aux ambiances variés. Très calmes au début, moins au milieu et même morceau d'inspiration africaine (autant que les morceaux de the Ex peuvent l'être). Pour les morceaux les plus excités, comme je le disais ci dessus je ne verrai pas lai scène, et de là où j'étais, j'entendais bien mais dans ce magma sonore difficile d'identifier d'où (de quel instrument) provenaient les sons.
Des deux Nicolas le plus agité sera évidemment Niko, l'autre Nico ayant une énergie plus intériorisée. Il était assez amusant voire touchant de les voir se regarder et (se) sourire pendant ou entre les morceaux et par moment il semblait que NicoNiko. Assez difficile à décrire ... comme lorsque j'avais vu Nicolas Cante à la Cité de la Musique, mais ce qui est sûr c'est que de ce bazar se dégageait quelque chose de construit.
En plus de ses nappes de guitare plutôt douce, Nico posera aussi sa voix, sous la forme de murmures ou d'un chant rappelant le chant diphonique des mongoles (ou pour chercher moins loin de Hervé André ou Ottilie, apportant un peu de douceur, calme en face d'un Niko toujours aussi agité attaquant son piano par tous les côtés ...
De temps en temps en pleine ambiance (qu'on pourrait qualifier de) noise ou post rock surgit quelques lignes claires de piano on se demander si c'est pour nous rappeler qu'il peut jouer des choses plus classiques ou si c'est pour que l'on puisse se raccrocher à quelque chose de "connu". Un peu moins d'une heure après le début, Niko nous annoncera en se frottant les mains qu'ils vont (je cite) "nous finir" avec une reprise ("d'un rockeur du début du siècle" ... Sati"). A 22h11 c'est déjà fini ... on en aurait bien repris un morceau ou deux ...
Encore une bien jolie rencontre dans la lignée de celles qui ont eu lieu ici dans le passé comme à travers ces carte blanches qu'ils donnent à des artistes (comme Hahim Hamadouche, ou Gildas Etevenard), les duos qu'ils provoquent comme Galeski vs. Karpienia, ou encore les supergroupes comme , le Emma's workshop, Unastehtic Virgo ou l'Imperial Folkstep ...
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Critique écrite le 08 avril 2012 par pirlouiiiit
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