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Chronique de Concert

Pearl Jam

Paris Bercy 11 Septembre 2006

Critique écrite le par

C'est pas souvent qu'on sort d'un concert à Bercy avec la banane et l'impression de ne pas s'être fait arnaqué (une séance des Red Hot Chili Peppers en 2003 m'était un peu restée en travers de la gorge). Ce soir, c'est Pearl Jam qui a assuré. Ce soir, on a trouvé du tatoué, du non-tatoué, du costume trois-pièces, du marcel, du musclé, du vieux à catogan, du T-shirt Pearl Jam (de différentes campagnes), enfin bref, beaucoup de "du", mais très peu de "de la". En effet, la gente féminine est peu représentée (à vue de nez, 1 personne sur 7-8, en comptant les nanas venues accompagner monsieur), en gros ici on n'est pas chez Bruel. Ce soir, la testostérone est de sortie. Bercy est bien plein, même si les sièges désespérément vides derrière la scène et sur ses bords donnent la désagréable impression d'invendus. Le public est en grande majorité composé de fans de la première heure, à en croire les nombreuses chansons reprises en chœur. Cette communion entre le groupe et l'ensemble du public a joué pour beaucoup dans la très bonne ambiance de la soirée.

C'est donc après "On The Beach" de Neil Young (la statue de Commandeur du groupe) que les cinq musiciens arrivent sur scène, et entament par "Corduroy". Une connaissance médiocre des titres de chansons ne permettra pas de faire un compte-rendu exhaustif du concert. Cependant, le groupe a dû jouer entre 25 et 30 chansons (dans le désordre, "Daughter", "Alive", "Do The Evolution", "Even Flow", "Black" et bien d'autres) pendant 2h15 qui parurent extrêmement rapides, ce qui est plutôt bon signe. Pas mal d'extraits de leur dernier album, et aussi de nombreux anciens succès, y compris les tous premiers, à la grande joie des fidèles.

Visiblement contents d'être là, les cinq Américains égrènent leurs tubes. Un petit "Be safe" adressé aux premiers rangs laisse croire à une réminiscence Roskilde (bousculade, plusieurs décès), mais sinon Eddie Vedder se fait plaisir, son chant est resté le même, sa voix identifiable entre mille. Il se permet même d'ajouter quelques mots en français de temps en temps. Partant d'une bonne intention, le chanteur engagé s'est plié à deux reprises à l‘exercice périlleux - et parfois catastrophique, remember Clint Eastwood aux Césars - du discours en français phonétique. Parlant au nom de la désormais majorité aux USA (d'après les sondages), Il est venu remercier la France d'avoir soutenu son pays après les attentats du World Trade Center (nous célébrons aujourd'hui le cinquième anniversaire), mais aussi de s'y être opposé lors de la guerre en Irak (c'est un peu démago, mais ça fait toujours plaisir). Un peu plus loin, un extrait de "another brick in the wall" permet de changer "hey, teachers, leave us kids alone" en "hey, President Bush, leave the world alone". Stone Gossard et Mike McCready se démènent de chaque côté d'Eddie Vedder, même si, sur une chanson, une chaise leur permet de reposer des lombaires certainement endolories par tant de concerts... Il faut dire qu'ils ressemblent désormais davantage à de bons pères de famille (qu'ils sont sûrement d'ailleurs) qu'à des mal peignés en chemise de bûcherons. Non, sans blaguer, ils assurent encore, avec un vieux solo de McCready, la guitare sur les épaules ! La basse de Jeff Ament paraît assez discrète, et le batteur Matt Cameron se déchaîne. Le son est bon (au moins dans les premiers rangs), les lumières sont au point, bref tout le monde est au taquet.

Un premier rappel, entamé par Vedder seul avec sa guitare et son harmonica sur "You'Ve Got To Hide Your Love Away" des Beatles, permet d'écouler quelques tubes de plus. Puis un deuxième rappel, exigé de longues minutes, finit d'achever le public en transe sur un dernier solo de McCready aux accents de "Little Wing" d'Hendrix. La toute fin du concert se fait dans une ambiance particulière, l'euphorie étant refroidie par le soudain allumage des lumières de la salle, vous savez, celles qui veulent dire "allez messieurs dames, faut pas rester là, faut rentrer chez vous maintenant". Visiblement, le concierge du local n'avait pas envie de se coucher tard ce soir... Sans se démonter, Pearl Jam a quand même fait deux chansons dans ces conditions, devant un public aux anges d'être présent à un concert qui semblait ne jamais finir.

 Critique écrite le 12 septembre 2006 par XOF


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