Chronique de Concert
Peter Pan Speedrock + Citizen Go
Avec Odlizz, Emmy et Gandalf déjà dans la place, autant dire que l'équipe LiveinMarseille pouvait déjà bloquer toutes les issues sans moi ! Peu de monde ce dimanche soir (comme souvent) mais au moins est-on en bonne compagnie dans ces cas-là, entre gens capables d'oublier le turbin du lendemain matin pour venir écouter de la bonne musique. Pour ma part je suis arrivé à la fin du 2e groupe.
Quelques semaines après que qui-vous-savez ait pris une rouste contre le PSV Eindhoven, les non-supporters avaient en effet une occasion unique de se prendre eux aussi une branlée infligée par le groupe batave de ce soir, originaire de la même riante ville... Après une entrée sur un air country ("Country first" ?), le trio a tout envoyé à fond la caisse de la première à la dernière note, dégageant une impression de puissance notamment grâce à son puissant bassiste à rouflaquettes et gomina qu'on imaginerait effectivement bien, par exemple, charger en hurlant en kilt et en peau de bêtes, dans la scène de fin de Braveheart...
Moi aussi j'ai trouvé le groupe Peter Pan Speedrock assez convaincant sur l'énergie et l'envie, mais pompant quand même assez gravement sur Motörhead avec une voix imitatrice pour une bonne motié des chansons, et (forcément !) un poil moins puissante tout de même que celle du sudiste à moustaches. Enfin bon, pas très grave, Lemmy sait qu'un ersatz de Motörhead sera toujours plus agréable à écouter que, au hasard, les guignols de Distraught Overlord...
Plus ennuyeux par contre, aucune chanson vraiment marquante, de nature à me donner envie de me la procurer - des titres aussi banals que Rock City prouvent bien que le groupe n'a pas grand-chose à dire. On dira donc que c'est de la division 2 dans sa catégorie, ce qui ne veut évidemment pas dire qu'on ne puisse pas apprécier un moment avec eux en tant qu'amateur du genre, bien sûr !
Il y a quand même eu une sorte de twist joué à la sauce punk qui m'a fait penser (peut-être par association d'idées avec la coupe du chanteur et le T-Shirt du bassiste) à une influence du MC 5 - cette piste serait à creuser pour se détacher un peu de leur groupe fétiche. A signaler aussi, quelques petits soli de guitare intempestifs mais pas trop longs. Quelques passages franchement plus bourrins encore que Motörhead, et d'élégants moulinets de baguettes de batterie : rien ne prouve donc que ces 3 musiciens soient limités techniquement pour faire mieux, ou du moins différent !
Par ailleurs, je tiens à dire que :
- j'ai bu une Kriek cerise simplement pour changer de la pinte pression bue auparavant,
- je prends des notes en concert puisque Lester Bangs est mon idole et qu'il le faisait lui aussi,
- et que moi au moins j'ai le droit de sortir le dimanche soir sans être chaperonné et 'capitainedesoiré' par un papa deux fois plus balaise que moi...
;-)
Et enfin j'ai eu l'occasion de féliciter Djam, équipier du Poste à Galène, pour les nouvelles et somptueuses toilettes installées au Poste, d'autant qu'il y en a une de plus qu'avant. Ca n'a l'air de rien, mais outre une forme de respect du public par des installations soignées jusqu'au niveau des gogues (ce n'est pas si courant !), c'est aussi et surtout le genre de détail qui prendra toute son importance dans une soirée "sold out" future...
Critique écrite le 17 novembre 2008 par Philippe
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