Accueil Chronique de concert Run Run Run + Avenue Z (Magnetix)
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Chronique de Concert

Run Run Run + Avenue Z (Magnetix)

Run Run Run + Avenue Z (Magnetix) en concert

La Salle Gueule, Marseille 26 mars 2015

Critique écrite le par


En entrant dans une Salle Gueule quasi vide, c'est avec un peu d'amertume qu'on réalise qu'on s'est (encore une fois ?) fait prendre au fameux "attention, concert à 20 h pile !" qu'on croyait du à des problèmes de voisinage. Mais bon, c'est de bonne guerre, l'endroit est agréable, ses gens aussi, et ses toilettes sont d'une remarquable propreté. On tue donc des bières pour boire le temps, en saluant les nombreuses têtes connues qui arrivent peu à peu. La musique ne démarrera évidemment pas avant un bon 21 h 30...


On y est venus pour soutenir les efforts et le 2e show, sauf erreur, d'un nouveau duo local, Run Run Run, avec les bien-connus-de-nos-services Axelle & Pascal, ex-Ich Bin Dead entre autres... Evidemment à deux seulement, ils vont devoir sous-traiter la batterie à une machine, au son souvent un peu trop clean à notre goût. Heureusement, le son de l'inévitable Gretsch rouge de Monsieur est forcément plaisant, et la voix de Madame est enjouée - on note d'ailleurs que cette voix a un peu évolué depuis les couinements girly de l'époque Chuchumita, vers celle d'une femme plus posée et sûre d'elle. L'effet double maternité, peut-être ?


Rock assez guilleret, voire un peu pop-rock, conjugué à la batterie au son clair, le couple est poseur juste ce qu'il faut, avec des attitudes rock'n'roll impeccables. On dirait une sorte de version propre des Cramps, ou à la limite nos Dirteez locaux à jeun et en 1994 ... A un moment, un genre de delay sifflant s'impose à la guitare qui, curieusement, ne leur plaît pas (alors que le public y trouve le petit côté crado qui lui manquait). Qu'à cela ne tienne, le sifflet coupé à la pédale fautive, ils enquillent leurs trois derniers titres, les plus efficaces à notre goût, mention spéciale à Dead Cool et Tiger Witch... Au final, on a certes pas réinventé ici la machine à courber les bananes, mais au moins la banane, on l'a mise à tout le monde. Beau travail, et torché en 30 minutes !

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Setlist :
Let Me Touch
Blew my cool
Woman needs a real man
Teenage Queen
Coppenhagen
I'd rather be
Dead cool
Save It
Tiger Witch


La deuxième partie Avenue Z est donc celle qu'on est pas venus voir, d'autant qu'on a un peu peur de subir les foudres de notre baby-sitter, arrivée avec du rouge à lèvres et bien décidée à ressortir avec des copines dès notre retour à la maison. Mais la présence dans le trio des 2 Magnetix, un duo garage sexy et mystérieux qu'on a jamais eu l'occasion de voir jusqu'ici, nous titille quand même un peu, alors la moitié de nous deux dont je fais partie décide de rester. Niveau méchanceté, on monte d'un cran direct, d'abord parce qu'il y a une vraie putain de batterie et ensuite, parce que c'est une dame qui en joue, et comme un robot branché sur du triphasé.


Ensuite, parce que tout ceci sonne plus sale et plus violent, plus Béru que Cramps si on veut... Mais et c'est à noter, avec des compositions noisy et parfois assez originales, qui s'éloignent volontiers des 3 accords du rock primitif. Allant par exemple flirter avec The Ex en version française, pour ensuite revenir à plus classique et néanmoins sonner comme du rock de SF (la ville, pas le genre cinématographique !), type Thee Oh Sees... Et puis se vautrer complaisamment dans un titre pétaradant et basique à la Nirvana, le tout soutenu par un clavier qui permet d'ajouter de l'ampleur au son. Donc, du rock'n'roll varié, dissonnant et sale joué dans une cave humide sans être tropicale ? C'est parfait ! En outre, le son est énorme, mais au bon sens du terme, pas celui qui fait saigner les oreilles.


Au final, on découvre encore ici un vaillant et admirable combo qui joue sa vie devant 12 freaks environ, comme il le ferait devant 10 000 personnes, toutes viscères dehors et dans une prestation généreuse et complète. Nos notes disent encore : du "container rock" (ah tiens, ça a du casser les oreilles quand même à un moment ?), puis un "surf from outerspace" (pas de concert rock complet sans au moins un morceau surf !) et même, mais là il faudrait le ré-entendre, du "Frustration joué à travers une chambre d'écho" (?) C'est fou ce qu'on peut prendre comme notes bizarres après la 4ième bière... En tout cas, bonne route à Avenue Z qui ne connaîtra peut-être jamais la fortune, mais a au moins retrouvé une fois encore le feu sacré du rock, bien aidé ici par de vaillants chauffeurs de salle. Une fort belle soirée donc !


Photos : de merde, 3 vidéos-souvenir par ici !

> Réponse le 08 avril 2015, par Gretsch_Man

Roooo... Moooosieur ne fait pas faire la différence entre une Gretsch et une Gibson ES335 ! (NdPh : ah merde, honte à moi, mauis y faisait sombre là dedans tu sais ;-))  Réagir


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