Chronique de Concert
Saint Germain
Après une guerre des nerfs face à la nullité crasse de Michel Houelbecq en première partie, qui déclamait de façon monocorde des textes proches du ridicule sur fond d'indy-psyché-pop-music, coinçé entre un très mauvais Gainsbourg et une bande originale idéale pour les gendarmes de St-Tropez 2000, Eric Mingus, inattendu jazzman réchauffa le coeur de la salle de sa voix noire d'un blanc, et dans la beauté du minimalisme d'une contre-basse/batterie. Un musicien, un vrai, avec son humour, sa simplicité, son tempérament sympathique, qui contrastait heureusement avec le pathétique Houelbecq.
Puis arriva Saint Germain. Enfin un peu plus que lui "tout seul" ; huit personnes sur scène, très exactement...
En un mot : fabuleux. Imaginez que Le free-jazz rencontre l'impovisation house la plus efficace du moment ; que tous les musiciens sur scène partent dans des improvisations et des discussions musicales des plus endiablées. Imaginez que sur une scène aux allants techno vous puissiez retrouver le souvenir de toute la verve des Blues Brothers sur scène, dans le dialogue avec un public qui monte en température subitement, s'affranchissant des paliers de décompression. Imaginez que vous êtes portés par la musique, qu'elle vous laisse un moment de répis, le temps d'observer la scène, puis que la transe vous reprenne en vous faisant danser spontanément, le sourire aux lèvres...
Vous êtes en face d'excellents musiciens blues, jazz, afro et house-music. Un truc unique ; qui décuple encore l'expérience de métissage des genres réussie en studio, et dont la restitution est remise au talent et à l'improvisation talentueuse de l'ensemble d'une formation qui aime jouer sur scène.
Vous avez forcément le sourire. Il fait naturellement chaud, et vous avez l'impression de renouer avec quelque chose de nouveau et d'ancien. Coup de chapeau, Saint Germain. Une telle pêche, une telle puissance et autant de bonheur sur scène comme dans la salle, c'est définivement un très grand moment. La tournée doit partir aux Etats-Unis dans les mois qui viennent. Je pense que la consécration est assurée sur la terre du Jazz ; et pour ceux qui lisent ces lignes, avec de nombreuses dates à venir en France, mon seul et unique conseil : à découvrir ou redécouvrir absolument, quels que soient vos horizons musicaux !
Critique écrite le 10 novembre 2000 par Cédric EDOUARD
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