Chronique de Concert
The Bellrays
Donc une fois sorti mon petit billet bleu, me voila beaucoup moins indulgent.
Sachant que je note un concert dans son ensemble (pas seulement la prestation du groupe) c'est déjà -1 étoile pour le quatuor Californien vu le prix et le temps de jeu.
C'est aux alentours de 21h30 que le concert débute et rapidement c'est l'ambiance qui me déplait. Il y a pas mal de monde, tant mieux, l'ambiance est plutôt bonne, le concert commence, et à peine ça se bouscule gentiment au premier rang (on était loin, très loin d'une pogo) que le videur se met au milieu. Ok, les pogos monstres, je peux comprendre que ça dérange tout le monde, moi y compris, mais là, c'était vraiment correct. Qu'ils installent des chaises pour le prochain concert punk rock, non ?
Bref difficile de rentrer vraiment dans le concert quand en plus la chanteuse, la chère Lisa Kekaula quitte la scène et rentre sans crier gare dans le public en plein milieu de ‘Testify'. Or la miss n'avait peut être pas vu qu'on était tous à l'étroit et que sa descente provoque des mouvements dans la foule. Et là... C'est le drame. Certainement sans le faire exprès, un gars heurte le bras de la chanteuse qui n'apprécie absolument pas, elle arrête de chanter et balance un bon coup de pied au premier venu.
C'est ensuite que le punk réagit et la pousse (parce que c'est son pote qui s'est pris le coup de pied... j'étais juste devant cette scène) Enervée, elle nous gueule en anglais, qu'elle est là pour nous apprendre quelque chose, nous apprendre à ‘témoigner' (au sens musical) et donc en gros elle nous fait la leçon. Je savais que Kekaula était très axé sur l'éducation (That's not the way it should be) mais alors là, ça en devient pathétique... Merci "teacher" Lisa Kekaula pour cette leçon de vie...
Concernant la prestation du groupe, c'est assez réussi par contre. Des morceaux comme ‘Pinball City', ‘One Big Party' ou encore ‘Testify' prennent une toute autre ampleur en live. La puissante et extraordinaire voix de la chanteuse est d'après moi le vrai point positif du groupe. Ce fut un plaisir aussi de voir Bob Vernnum, désormais à la guitare et vraiment déchaîné tout au long du set ainsi que le nouveau bassiste pas mauvais du tout. Une belle énergie déployée en tout cas.
Malheureusement, hormis les quelques titres cités précédemment, les autres morceaux se suivent et se ressemblent. Bien sur, ce n'est pas mauvais mais reste assez plat. Aucun passage jazz, soul ou même purement punk. Cela donne l'impression qu'il manque quelque chose à leur performance, au final rien n'a vraiment été transcendant.
De plus, le groupe donne l'impression d'être vraiment distant du public. La chanteuse à son arrivée nous déclare simplement "We are the Bellrays" une heure plus tard, après le traditionnel rappel, elle termine par "Thank you Marseille" et puis terminé. Entre temps, pas grand-chose si ce n'est le coup de pied à un spectateur qui peut être a faussé la fin du show.
Les Bellrays jouent leurs morceaux devant nous et puis basta. On n'en aura pas plus pour ce soir. J'en reviens à mon concert fast-food : vite fait, bien fait mais moi au final, je ne me suis pas régalé et je reste sur ma faim.
Critique écrite le 15 décembre 2008 par Phibes
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