Chronique de Concert
The Cat Empire + Flap!
Bien mis dans l'ambiance par l'équipe de portiers du Moulin avec la convivialité, le sourire et la blague tranquille, on sait déjà qu'on à trouvé un bel endroit pour cette soirée Australienne. J'aborde le grand sas buvette frappé par le maquillage de certains inconditionnels de The Cat Empire, traits et point noirs sur le visage pour se dessiner les moustaches et le museau des chats.
L'enthousiasme, l'engouement est palpable pendant que Flap!, la première partie, envoie déjà ses notes de contrebasse à travers les portes d'entrées de la salle de concert du Moulin. En y entrant ma première impression est d'entendre un groupe qui fait l'entracte pour une troupe de cirque par cette association contre - basse, batterie, trombone, trompette et banjo donnant ce côté loufoque et terriblement dansant.
C'est très Balkanique, un peu Klezmer, pas de violon dans la formation présente, ce sont les cuivres qui assurent la mélodie. Le banjo, la contre - basse, en accords simples et nerveux, rehaussés par les caisses de batterie mettent un bordel tonitruant dans le public.
La chanteuse, aussi au banjo, a un peu la voix et la façon de chanter de Paris Combo avec un grain plus chaleureux. Le chanteur, aussi à la trompette, dégage quelque chose de mélancolique, d'indolent, à la Sinatra, sans être résigné (I am a poor man (but i'm not ashamed) ). Leur chants s'accordent avec les cuivres et nous entraînent dans ce qui pourrait être la bande son idéale d'un film burlesque. Un Titre comme Tétris s'emboîte parfaitement dans le film (et fait quatre lignes) avec des intonations directement reconnaissables, sans savoir si c'est une reprise tellement c'est bon, pour moi c'est un tube.
Take of my dress, morceau plus lent, banjo gratté en Reggea sur le refrain comme pour Tomorrow is a fat man font place à la virtuosité du trompettiste (sans perdre son souffle quand il revient au chant). Le tempo de contrebasse est un peu répétitif par moment mais dans l'ensemble Flap ! est une très bonne surprise. A noter, sur leur deux albums l'orchestration est plus riche, violon, clarinette...Et qu'ils valent bien le détour.
The Cat empire m'a été présenté par un fan faisant l'unanimité dans leur pays, repris dans les vidéos de surf et faisant des tournées mémorables sur le continent Australien. C'est vrai qu'à leur entrée en scène les bras se lèvent et le ton monte vers l'allégresse aux premières notes de Sly tiré de leur album Two shoes (qui fut numéro 1 en Australie), c'est très dansant et bon enfant, une musique qui fait propre sur soi à l'image du chanteur vedette.
Le groupe joue bien, les instruments son nombreux, clavier, guitare, trois cuivres, batterie, DJ, congas et nous fait naviguer entre hip hop, rock et salsa. Le Prochain titre est à l'initiative de l'autre chanteur qui nous fait une démonstration presque a capella tant il monte dans les aigus et fausse les mélodies de l'arrière, moment de mauvaise variété...qui me fait perdre mon intérêt pour de longues minutes.
J'entends sans trop écouter des rythmes très variés, scratch, reggae, Afrique dans les cuivres, salsa, sans bonne cohésion dans les enchaînements sur la durée du concert qui rend difficile d'attribuer une véritable identité au groupe...on cherche un son. Heureusement quelques tubes son là pour sauver la mise et les gens ont dansé, chose rare pour un concert.
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Critique écrite le 18 novembre 2013 par Sebsousladeferlante
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