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Chronique de Concert

The Cure

Lokeren (Belgique) Festival 10 août 2005

Critique écrite le par

3ème festival avec Cure après Belfort et Six Fours, et de loin le meilleur. Le site est de taille raisonnable. Le chapiteau est original en forme de pavillon et les éclairages étaient splendides (d'habitude c'est le genre de choses que je ne remarque pas).

Après un Mercury Rev classieux mais relativement insipide (des morceaux tous dans le même moule), Robert Smith se pointe sans vraiment attendre de se faire réclamer. Il faut dire que le public a une tendance "gros veaux" bien prononcé et cela est bien favorisé par la bière. D'ailleurs, c'est la première fois que je vois cela à un festival, il y a des types qui fendent la foule avec des cagettes remplies de bières au dessus de leurs épaules. Autrement dit, les organisateurs ont prévu que la bière vienne à vous et non pas que vous allez à la bière (risque de ne jamais arriver...).

Cela étant, le concert commence avec Open et c'est magique de retrouver une nouvelle formation après la relative déception de l'année dernière. Une précédente formation qui était effectivement en bout de course, je dirais presque depuis 1996. Il faut dire que je n'ai pas été emballé par le dream tour qui se contentait d'aligner à la suite tous les morceaux mythiques du groupe mais sans âme. Et puis, au fond, ces morceaux ne sont jamais tant appréciés que parce qu'on les sait exceptionnels ou rares. Alors, c'est sûr, je préfère un concert classique avec une ou deux perles magiques qui sortent définitivement du lot. Bon, enfin, c'est une autre histoire... un autre point de vue.

Premier constat, le son était mieux équilibré qu'au festival précédent (Benicassim) et premier de la tournée( qui ressemble du coup à un vulgaire soundcheck tant cela semblait approximatif). La guitare de Porl n'est d'ailleurs pas si en avant qu'on aurait pu l'espérer, mais bon, cela tient vraiment bien la route. En début de concert, Robert semble un peu fatigué, limite gêné, mais cela ira mieux après. Première vraie surprise : The Blood, vraiment bien troussée. Suit pas très loin derrière un The end of the world, toujours pas convaincant mais moins raté que Benicassim (franchement cette chanson, elle n'est pas taillée pour le live, faudrait qu'ils le comprennent...). Sympa d'avoir jouer une face-b, mais on n'aurait pas forcément placé son dévolu sur celle-là (this morning, it used to be me, 2 late...).

Après on a droit à de superbes versions de Push (public plutôt statique) et de a letter to elise avec des arpèges bien coordonnés de Porl, Robert et Simon. J'attendais la version de Alt end avec Porl, je n'ai pas été déçu, j'ai vraiment bien aimé le solo qu'il a placé dessus. Sur The baby screams Robert donne enfin de la voix avec conviction. Impressionné. Chapeau. La fin du set est bien réussie avec un End bien tonique et bien dur. A ce moment là, je suis très déçu d'avoir échappé à At night, présent à Benicassim, et finalement j'ai assez peur d'un unique rappel pop. Et ils reviennent avec un somptueux rappel "17 seconds" avec ledit At night (tellement bien en rappel) et les classiques M (avec un solo de Robert inhabituellement long), PLay for today et A Forest.

Sur A forest, Porl tente vainement d'imiter l'intro classique du clavier avec sa guitare, sous le regard goguenard de Robert, puis l'alchimie prend et le morceau mythique démarre. J'espère alors une version d'anthologie d'un quart d'heure comme au bon vieux temps. Je ne l'aurais pas mais cette version de 7 minutes était très très bien avec des solo de guitare bien sympa. Là on se dit déjà qu'on a été nettement plus gâté que Benicassim, mais cela n'est pas fini. Robert revient (même si le public ne s'était pas particulièrement manifesté) et nous entame un let's go to bed (très à-propos) avec Porl seul à la guitare pour une version sans aucune niaiserie synthétique. Suit le parfait Why can't i be you ? où Robert là aussi prend le seul micro pour déambuler maladroitement (sa façon favorite) sur l'avancée de la scène.

Ils partent et là je me dis que cela fait quand même hyper longtemps qu'ils n'ont pas terminé sur celle-ci, je n'y crois pas. Effectivement, ils se repointent pour une dernière, l'hymne Boys don't cry qui parvient enfin à sortir de la léthargie tous ces flamands imbibés de bière. Le bilan de ce concert est très positif, un son évidemment plus guitare, mieux équilibré qu'à Benicassim, une set-list avec quelques surprises et des interprétations plus libres qu'à l'accoutumée (quelques notes qui changent, des solos en plus, des petits riffs d'intro peu communs), bref le cru de cette année est bon et très encourageant.

Vivement la prochaine tournée.

 Critique écrite le 11 août 2005 par Charbo


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