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Chronique de Concert

Therion

Therion en concert

Sala RockStarLive - Barakaldo ESP 6 Octobre 2012

Critique écrite le par

Il m'arrive parfois de ne pas savoir par où commencer une chronique quand l'émotion dépasse la raison au point de faire 1000 kms de route en 24h pour assister à deux dates du groupe. En effet la claque prise par les Suédois lors du concert de Barakaldo m'enverra sur un coup de tête vers Toulouse dès le lendemain matin.
Alors que le groupe exécute une tournée anniversaire afin de fêter les 25 ans, c'est en même temps la tournée du dernier opus, qui peut être une forme d'hommage à la France de part des reprises de chansons françaises. Et c'est pour ma part avec cette date Espagnole située à Barakaldo que je vais découvrir cette tournée un peu particulière. Bien que le titre du dernier opus soit "les fleurs du mal", celui n'a pas de rapport avec les œuvres du Poète sombre qu'était Baudelaire, mais est basé sur un concept de reprise de chansons Françaises variées et plus ou moins connues, avec des auteurs ou interprètes tel que Gainsbourg.



En toute franchise il y a encore quelques jours je n'aurai jamais imaginé réellement apprécier cet album - et encore moins l'écouter en boucle - et curieuse de découvrir ces titres en live je me demandais bien quel allait être l'impact de ce côté ci de la frontière. La magie de l'interprétation du groupe avec un excellent public dans une salle bien comble mais pas complète rendra ce moment parfait, j'économiserai ma plume en ce qui concerne les deux groupes qui ouvrent pour cette tournée.



Le décors plutôt simple, surtout comparé à la mise en scène très théâtrale de la tournée précédente, ne laissait pas prévoir un concert si spectaculaire. Juste un back-drop au nom de Therion et un trio de micros installés dans le fond pour compléter les classiques clavier-guitares-batterie, mais finalement la qualité sonore additionnée de celle de l'interprétation se passera bien d'artifices supplémentaires. Les costumes portés par le groupe sont une nouvelle fois étudiés, et naviguent dans un style classique et "gentlemen" début du XIXième siècle entre l'uniforme de Vikström et le costume chapeau haut de forme de C. Johnsson.



La formation de ce soir est composée également de la fille de Thomas, Linnéa Vikström, qui complètera le duo féminin avec un chant plus bas que celui de Lori.
Pour le reste, Nalle Påhlsson à la basse, de retour après le passage intérimaire de Waldemar Sorychta, Johan Koleberg derrière les fûts, Christian Vidal à la seconde guitare, l'incontournable Christofer Johnsson sans qui le groupe n'existerait pas et - nouveauté - un surprenant révérant en soutane avec des dreads du nom de Stefan Jernstähl au clavier.
L'arrivée sur l'extrait d'une des œuvres les plus connues de Carl Orff ("O Fortuna" de Carmina Burana) donnera le ton en terme de grandeur et de puissance pour la soirée entière.



L'enchainement sur "Poupée de cire, poupée de son" - chantée à l'origine par France Gall et écrite par Gainsbourg - aurait de quoi surprendre, mais c'est sans compter sur le lyrisme de la belle Lori Lewis qui interprètera ce titre d'une manière peu commune, digne de mon avis personnel des plus grandes cantatrices et bien supérieur à la plupart des chanteuses de ce même registre.
Par rapport à la tournée précédente, Je m'inquiétais un peu de la non présence du charismatique Snowy Shaw, mais très franchement celui-ci sera bien sera comblé par Thomas Vikström, qui pour le coup fera les deux voix, même si ce dernier ne monte pas autant dans les aigus de Snowy.



Le groupe enchainera trois titres extraits de Sirius B et Deggial, qui nous plongeront dans le cœur des compositions typiques du groupe, entre beauté, puissance, noirceur et malsain. Le premier clou de ce concert sera la reprise d'un titre français "j'ai le mal de toi" de Betty Mars. Interprété par Thomas avec une voix profonde et puissante, le tout accompagné par les vocaux féminins sur le refrain. Un titre grandiose et magnifique à entendre par Therion en live, sans compter sur les paroles, car même si elles ne seront comprises que par quelques personnes présentes ce soir, certaines choses vont au-delà de la barrière de la langue.



Les titres du concert seront exécutés devant un auditoire plus que complètement acquis à la cause, et le groupe développera une complicité avec son public au point de le saluer en langue Basque, chose plutôt rare pour les groupes si éloigné géographiquement, et qui signifie aussi que Therion sait exactement où nous sommes ce soir. Par ailleurs Christian Vidal reviendra faire les rappels habillé d'une chemise aux couleurs du Pays Basque et en sera applaudi par un public en folie.
Public qui n'oubliera pas de donner de la voix tout au long de la prestation, que cela soit sur les titres électriques ou sur les superbes mélodies du semi-acoustique "Lemuria". Concert anniversaire oblige, la plupart des albums sont représentés avec un tiers issu de Sirius B et du dernier, et une moyenne de deux titres pour les autres albums.



Comme à chaque concerts de Therion, les morceaux sont adaptés pour le live et prennent une dimension plus "directe". Des morceaux comme Via Nocturna avec sa longue introduction au clavier et "Rise of Sodom and Gomorrah" deviennent très puissants en live. Le côté balades du concert sera via les titres "Siren of The Wood" et la reprise "Une Fleur dans le cœur", moments rendus intenses et portés par les superbes voix du groupe.
Je regretterai juste de ne pas avoir le titre "Je n'ai besoin que de tendresse" dont je trouve la reprise particulièrement sympa.



Les rappels seront composés des incontournables titres dont un "To Mega Therion" qui amènera cette soirée à l'apothéose. Mais avant les derniers titres, Christopher Johnsson nous expliquera dans un long discours comment afin de pouvoir financer le dernier album non soutenu par le label Nuclear Blast il a du aller faire lui-même un emprunt bancaire de 75 000 euros, et que tous les cds vendus au stand de merchandising servent donc à rembourser cet emprunt. Il en appellera au soutien de ses fans, et à la liberté des artistes.

Et cette soirée magique se terminera pour nous avec une rencontre et session photos avec C. Johnsson, Thomas Vikström et Christian Vidal. En effet Christofer viendra rencontrer le public directement - mais alors vraiment directement - dès sa sortie de scène, sans même prendre le temps de se désaltérer, ce qui nous offrira l'occasion de boire une bière avec lui, et surtout d'apprécier l'homme en lui-même ainsi que Thomas et Christian qui se fera un plaisir de discuter avec nous en Castillan.
Après ces deux heures de concerts intenses, et malgré leur fatigue apparente les membres resteront longtemps avec les fans, chose qui ne se reproduira pas de la même manière à Toulouse le lendemain où la magie et l'osmose avec le public ne sera pas la même malgré un concert parfait aussi et un public qui chantera "joyeux anniversaire Therion" à plusieurs reprises.




Il y a des concerts qui ne se décrivent pas, il y a des concerts qui se vivent. Il y a des soirées inoubliables et il y a les soirées magiques ... Ordo Draconis et Atri Adamantis ?


© Sonia alias Abigail pour Hard Force
Remerciement : Olivier G. et Iris Bernotat

O Fortuna Carl Orff
Poupée de cire, poupée de son
Son of the Sun
Via Nocturna
The Flight of the Lord of Flies
J'ai le mal de toi
Abraxas
Vanaheim
Lemuria Acoustic
Gothic Kabbalah
The Siren of the Woods
Ginnungagap
Land of Canaan
Wine of Aluqah
The Rise of Sodom and Gomorrah
The Khlysti Evangelist
Une Fleur dans le cœur Victoire Scott
Son of the Staves of Time

The Wondrous World of Punt
The Blood of Kingu

To Mega Therion

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