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Chronique de Concert

Willy DeVille

BFM - Genève 22 octobre 2003

Critique écrite le par

Mr Willy DeVille ! Voilà un artiste que je me réjouissais de revoir live. Ca faisait bien 8 ou 9 ans que je n'avais plus eu le plaisir d'entendre sa voix d'outre-tombe en live. Et la formule en trio accoustique laissait présager d'une belle soirée dans le cadre feutré de cette salle habituellement réservée au classique ou aux ballets. Et le résultat fut, disons, mitigé.

Pour ce qui est du concert, rien à redire. Accompagné d'un contrebassiste et d'un pianiste (touchant aussi à l'accordéon) plus que doués, M. DeVille, ses guitares, ses clopes et sa voix rocailleuse ont assuré un set superbe, composé de reprises (des plus connues comme "Shake rattle and roll" ou "Heartbreak Hotel" aux blues les plus obscurs) et des ses propres classiques. Le son était cristallin, la salle se réchauffait de plus en plus quand, après un "Heaven stood still" beau à pleurer, Willy nous gratifie d'un "We love you, good night" et quitte la scène. Le concert avait commencé à 20h45, il était à peine plus de 22h00.

Après 5 bonnes minutes d'applaudissement et de cris, un technicien monte sur scène, allume une lampe de poche à deux reprises et là, horreur, les lumières se rallument !! Malgré plusieurs minutes de cris et de sifflets couvrant la sono, c'est bel et bien terminé.

Je comprends bien que la nature acoustique du gig n'appelle pas à un concert de 3 heures et que Willy DeVille, un peu abimé par les années et les excès, ne puisse plus assurer des concert-marathons, un petit, un tout petit rappel aurait été la moindre des choses, surtout après une ovation de plus de dix minutes.

Malgré cela, et malgré un sympathique abruti qui après 3 chansons s'est approché de la scène pour réclamer à Willy DeVille de bouger son "culo" (l'imbécile était italien), ce qui a peut-etre énervé un peu l'artiste et lui a fait renoncer au rappel, malgré tout ça, la tournée acoustique de l'homme de New Orleans et de ses deux acolytes est à ne pas manquer. Les occasions d'écouter de vrais musiciens alliant classe et talent sont trop rares.

 Critique écrite le 23 octobre 2003 par Eric


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