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Interview de Kenny Barron lors de Jazz In Marciac

Interview de <i>Kenny Barron</i> lors de <i>Jazz In Marciac</i> en concert

Jazz In Marciac 10 Août 2010

Interview réalisée le 20 septembre 2010 par Vilay

L'élégant Kenny Barron qui dégage un charisme toujours aussi impressionnant nous a reçu en coulisses où l'atmosphère était détendue car son acolyte Mc Coy Tyner n'était pas très loin pour le saluer.


Vilay : L'édition 2010 du festival "Jazz in Marciac" a reçu quelques artistes de la génération montante comme Yaron Herman ou Esperanza Spalding et Amhad Jamal a présenté sa protégée Hiromi au public marciacais en première partie de son concert. Avez-vous des petits poulains à lancer?

Kenny Barron : En fait oui, je connais un jeune homme qui vient d'Indonésie. Son nom est Nile Juliarson. C'est un pianiste incroyable... Il commence à être de plus en plus connus car il est très talentueux. Il n'a pas besoin de moi.

Vilay : Vous l' avez rencontré lors de masterclass que vous avez donné?

Kenny Barron : Non, c'était quand j'étais enseignant à la Julliard school. Je l' avais repéré rapidement car ils se démarquait des autres et son jeu s'améliorait sans cesse.

Vilay : Philadelphie a été un véritable vivier pour le jazz à l'époque où vous y viviez. Pouvez-vous nous parler de cette époque?

Kenny Barron : Pour moi c'était vraiment génial. Je ne sais pas pourquoi il y avait autant de musiciens talentueux là bas mais il y avait vraiment une scène en effervescence avec de nombreux clubs pour des artistes de renom. Sans parler des clubs de jazz qui permettaient à des musiciens de débuter. Pour de jeunes espoirs comme moi ça représentait l'occasion de faire des rencontres qui permettaient d'avancer et d'améliorer son jeu. C'est donc devenu une ville très symbolique qui compte énormément à mes yeux.



Vilay : Cette particularité des jazz-clubs s'est perdue à Philadelphie. Regrettez-vous?

Kenny Barron : J'aimerai bien supporter des lieux comme ça et continuer à les faire exister. Je suis nostalgique de ce genre d'endroits et j'aimerai retrouver quelque chose dans cet esprit là. Trainer dans les clubs était quelque chose de fantastique car il y avait une proximité avec le public. Vous pouviez avoir des conversations avec les gens sans problèmes. On pouvait avoir une conversation comme celle que nous avons tous les deux en ce moment et le contact était vraiment facilité car on vous regardait comme un être humain sans vous mettre sur un piédestal. Quand vous êtes sur une grosse scène, il n'y a plus cette proximité physique qui facilite les choses.

Vilay :Vous avez donné plusieurs concerts ici et le label "Jazz in Marciac" édite aujourd'hui certains live en cd. Aurons-nous droit à un concert de Kenny Barron in Marciac en cd?

Kenny Barron : Je ne savais pas que ce genre d'initiative était mise en place ici mais c'est le genre de projet auquel je peux réfléchir sérieusement car je trouve que c'est bien que "Jazz in Marciac" supporte la musique live et que ce soit aussi vivant ici.

Propos reccueillis par Vilay pour "Jazz Au Coeur" dans le numéro du 10 août 2010

> Réponse le 05 novembre 2010, par Jazz In Marciac

Et avec le lien de la source copyrighté : https://www.benejim.info/article-1544-2010-08-10-je-suis-nostalgique-des-clubs-de-jazz  Réagir


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