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Dernière lettre d’infos de 2009, qui va vous accompagner jusqu’au début de l’année prochaine, on se retrouve lundi 4 janvier.

On en profite en 2e partie de newsletter pour revenir sur la rétro 2009, avec les concerts coups-de-cœur de nos chroniqueurs et les disques qui nous ont marqués. En général, j’en profite pour ressortir mon bon vieux discours qui dit que malgré les aigris et les fâcheux, c’est la preuve bien vivante qu’il s’en passe des choses dans le coin. Qu’il suffit d’être curieux pour se faire jouir les esgourdes. Mais cette année, nous allons appuyer les camarades de Marsatac, qui se retrouve encore sans lieu pour leur prochaine édition, et qui gueulent contre l’inertie de pas mal de monde, en premier lieu des institutionnels, concernant les musiques actuelles à Marseille. Ça fait un moment qu’à Live In Marseille, on vous parle du harcèlement que subissent les petites salles, à coup de descentes de police, Ursaf, fermeture administrative pour cause de bruit / tabagisme, etc… Harcèlement qui épargne certaines zones de la ville où pourtant les infractions au code du travail sont bien connues (je n’en dirais pas plus, pas envie de finir au fond du Vieux-Port moi..) . En plus de ce harcèlement, les lieux les plus activistes doivent jongler avec des miettes d’aides publiques, les financeurs publics préférant se concentrer sur de gros évènements qui leur assurent de la promo, plutôt que sur le travail de fond, et arroser une certaine presse bon relais d’opinion (cf. quelques articles du Canard Enchainé sur notre glorieuse Presse quotidienne régionale et ses liens de dépendance avec la Mairie et le CG13.).

Vous savez que dans ces colonnes on a toujours été méfiant vis-à-vis de Marseille 2013, affirmant qu’avant il y avait 2009, 2010, 2011 et 2012. Cette année encore des lieux ont fermé. Cette année encore d’autres sont nés, indépendamment du « milieu » culturel et courtisan. Mais sans réelles mutualisations des énergies et des moyens, voire des luttes, le risque est grand que chacun crève dans son coin, ou simplement s’isole pour assurer une survie a minima.

Keep on fightin’,
Mystic Punk Pinguin

 

 
 

Lundi 21 décembre


 
>> Marseille :
 
* Muzin 2 Magazik - Le Paradox - 21h30 - 5 euros
Guitare, clarinette, contrebasse, doudouc et piano composent ce souk d'ici et d'Arménie de là-bas et d'en face.
* Jean-François Pauvros & Tony Hymas + Pascal Comelade & Bel Canto Orquestra - Montévidéo - 20h30 - 5/9 euros
Nuit d'Hiver Concert complet. Avec Pascal Comelade : sûrement l’un des musiciens français « inclassables » les plus connus et/ou reconnus. Les orchestres pour instruments d’enfants, les pianos jouets et autres bidouilles mélangées avec maestria à un instrumentarium plus classique, c’est lui. Il a aussi réalisé quelques belles collaborations musicales, avec P.J. Harvey par exemple. Une redécouverte à chaque fois sur scène. www.comelade.com & www.myspace.com/comelade ; Jean-François Pauvros : Guitariste improvisateur, de la noise au psychédélisme… Impréssionant sur scène. jf.pauvros.free.fr/ ; Tony Hymas : Compositeur et pianiste contemporain. Il fait voler en éclats tout danger d’ancrage un tant soit peu académique. Il a été découvert par le grand public avec Matrix. www.tonyhymas.com
* Cbass - L'Intermédiaire - 21h30 - Entrée libre
Electro progressive www.myspace.com/cbasstien
 
>> Dans la région :
 
>> Dans le 13 :
* Compagnie la Zebra - Salle du Bois de l'Aune - Aix-en-Provence (13) - 19h - Entrée libre
Natale : noëls des régions d’Italie. L'esprit des longues veillées familiales avec des chants profanes et sacrés, et l’écoute des contes et les légendes transmis des anciens aux plus jeunes.
>> Dans le 83 :
* Scène ouverte - Bar à Thym - Toulon (83) - 21h
Session acoustique
 
 
Mardi 22 décembre


 
>> Marseille :
 
* Djs Mikey Diamond & Tenor Flo & Jon 2M - La Meson - 20h - Entrée libre
Dj set soukous, funk, salsa, afro-beat, mandingue + special King Tubby session.
* Antonio Negro - Le Paradox - 21h30 - 5 euros

Antonio Negro : Flamenco traditionnel. Le cante jondo et l'art de la guitare flamenca se sont transmis de génération en génération dans sa famille qui compte de nombreux chanteurs et guitaristes. Les constructions rythmiques, d'Antonio Negro sont à la hauteur des chorégraphies les plus complexes. Sa virtuosité a été saluée par des artistes comme Léo Ferré, Atahualpa Upanki, Paco de Lucía, Manolo Sanlúcar. Un virtuose sur scène. www.myspace.com/negroantonio
 
 
* Dj Faze & Mr Lips & Mc Kmeleon & guests - L'Intermédiaire - 21h30 - Entrée libre
Dj, beatbox & Mc. Du son US très très frais de NY en passant par L.A., Detroit, Miami, Atlanta & même la Jamaïque ! Mais aussi des classics du Golden Age et du rap français. www.myspace.com/faze13
* Sonic Boom Party - Enthropy - 21h - Prix libre
Projection de "24 hours party people" + Dj Autobahn (Set rock, inde, noise, folk, pop).
* Dj Lilly - Barberousse - 21h - Entrée gratuite
Electro minimale / house www.dj-lilly.com & www.myspace.com/djlilly
* Dataplex - Radio Galère 88.4 - 22h - écoute libre
Émission radio. Mix de musiques expérimentales, poésie sonore, field recordings, rock déviant, électronique tarabiscotée. dataplex.phono.com
 
>> Dans la région :
 
>> Dans le 13 :
* Ghada Ghanem & Talal Haidar - Eglise Immaculée - Rousset (13) - 18h30 - Entrée libre
Noëls du Liban : Ghada Ghanem (Soprano) / Talal Haidar (poète
Oud, piano). Les 8 chants maronites choisis représentent un panel très varié du registre religieux.
* Accoules Sax & Cie - La Maison de la mer - Fos-sur-Mer (13) - 20h30 - Entrée libre
Noël Jazz parade. Une revue menée tambour battant, les classiques standards éternels de Noël revisités par l’esprit du jazz. www.accoules-sax.com/
>> Dans le 06 :
* Sélim Nini & Antoine Marcel - Sezamo - Nice (06) - 21h - 5 euros
Jazz Bebop
* Eric Le Rouge & Friends- Theatre Athena - Nice (06) - 20h - 11 euros
Chanson française et rock'n'roll.
 
 
Mercredi 23 décembre


 
>> Marseille :
 
* La cumbiamba Parrandera - Enthropy - 20h - 5 euros
A 20h, projection "Salsa" avec la Fania all stars. Puis concert à 22h. La cumbiamba Parrandera : La "Cumbia": un des genres les plus connus, pratiqués et dansés de la musique colombienne, dont l'héritage puise dans les cultures africaine, indienne et espagnole. www.myspace.com/lacumbiambaparrandera
* Fuckin'Cabaret - Le Paradox - 21h30 - 5 euros
Des reprises 70s/80s pop, funk, rock mais aussi quelques trads du sud Italie, en passant par des textes de Piaf, Brel ou Ferré avec comme support musical des impros psychédéliques… www.myspace.com/giannigiannone
* Compagnie la Zebra - Paroisse Saint-Barthélémy - 19h - Entrée libre
Natale : noëls des régions d’Italie. L'esprit des longues veillées familiales avec des chants profanes et sacrés, et l’écoute des contes et les légendes transmis des anciens aux plus jeunes.
* Ghada Ghanem & Talal Haidar - Eglise Saint-Pierre - 20h - Entrée libre
Noëls du Liban : Ghada Ghanem (Soprano) / Talal Haidar (poète
Oud, piano). Les 8 chants maronites choisis représentent un panel très varié du registre religieux.
* Mr Oat - Bar de la Plaine - 19h30 - Entrée libre
Dj set du programmateur musical de Radio Grenouille. sélections afro-caribéennes, soul électronique, jazz, afrobeat, hip-hop et fusions variables.
* Aderacid + Sound Welder - L'Intermédiaire - 21h30 - Entrée libre
Big Beat / Drum & Bass
 
>> Dans la région :
 
>> Dans le 13 :
* L’école des sorciers - Village de Noël - Gardanne (13) - 17h30 - Entrée libre
Comédie musicale dans l'univers d'Harry Potter avec 10 comédiens et danseurs hip-hop.
* Accoules Sax & Cie - Salle du Grès - Martigues (13) - 20h30 - Entrée libre
Noël Jazz parade. Une revue menée tambour battant, les classiques standards éternels de Noël revisités par l’esprit du jazz. www.accoules-sax.com/
>> Dans le 83 :
* Retour vers le futur - Bar à Thym - Toulon (83) - 21h
Dj set spécial années 80
>> Dans le 06 :
* Les Pieds Bleus + Les Latines - Place du Safranier - Antibes (06) - 15h - Entrée libre
L'association Routes Productions présente le Balèti de Noël à Antibes, en plein coeur de la vieille ville provençale et arrosé de vin chaud.
* Original Cosoleto Blues - Sezamo - Nice (06) - 21h - 3 euros
Voyage au cœur du blues avec des interprétations de compositions et de standards, des champs de coton au ragtime, des bayous à la soul music, de Chicago aux contrées du rock & roll. www.originalcosoleto-blues.com/ & www.myspace.com/originalcosoletoblues
 


 
Jeudi 24 décembre


 
Trêve des confiseurs partout
 
 
Vendredi 25 décembre


 
>> Marseille :
 
* NON è Possibilé - La Dame Noire - 19h - Entrée libre
Dj set electro-house www.myspace.com/nonepossibile
* Dj Tony S. - Bar de la Plaine - Entrée libre
Dj set hip-hop, soul & funk. www.soundcloud.com/spoamusic
 
>> Dans le 83 :
* Soirée de Noël - Bar à Thym - Toulon (83) - 21h
Infos Nc
 
 
Samedi 26 décembre


 
>> Marseille :
 
* Campus Sterminii + Cancer Spreading - Enthropy - 21h - 5 euros
Crust italien
* Slim Fat Freddy & Teddy Flint - Bar de la Plaine - 19h30 - Entrée libre
Groove & Latin Music
* Mugwump - Oogie - 19h - Entrée libre
House psychédélique. http://www.hi-phen.com/ www.myspace.com/geoffroymugwump
* Marabu Fonk System - Le Paradox - 21h30 - 5 euros
Un collectif de dj‘s collectionneurs de disques en tout genre : afro, soul, funky, latin, cumbia, hip hop, reggae, jazz éthiopiens et groove africains. www.myspace.com/maraboutfonksystem
* Ruffle Crew - L'Intermédiaire - 21h30 - Entrée libre
BreakBeat, Drum&Bass, Hardtek… www.myspace.com/rufflecrew
* NON è Possibilé - La Dame Noire - 19h - Entrée libre
Dj set electro-house www.myspace.com/nonepossibile
* Ceremony after Christmas - Le Poste à Galène - 22h - 6 euros
Dj set Gothic rock / 80s New wave / Cold wave / 80s Batcave
* Mugwump - Le Passe Temps - 00h - Entrée libre
House psychédélique. http://www.hi-phen.com/ www.myspace.com/geoffroymugwump
 
>> Dans la région :
 
>> Dans le 83 :
* Grand Chœur Académique de Moscou - Théâtre Galli - Sanary S/Mer (83) - 15h30 - Entrée libre
48 choristes sur scène. Au répertoire : des opéras, des oratorios, des cantates de compositeurs russes et étrangers, ainsi que des chansons folkloriques et de la musique sacrée.
* Dj Sébastien Roméo - Bar à Thym - Toulon (83) - 21h
Eclectik groove
>> Dans le 06 :
* Chants de Noël mexicains - Eglise Ste Croix de St Dalmas - Valdeblore (06) - 18h
Tout est dans l’intitulé.
* Tour De Chants - Theatre du Port - Nice (06) - 21h - 14 euros
Chansons de Bécaud, Reggiani, Eddy Mitchell à Léo Ferré.
 
 
Dimanche 27 décembre


 
>> Marseille :
 
* Craig Adams & The Voices of New Orléans - Eglise St Cannat - 20h30 - 25 euros
Gospel, une figure emblématique des églises noires, l’un des plus talentueux percussionnistes et organistes de Louisiane www.myspace.com/maestrocraigadams
* BiP_HOp Generation Radio show - Radio Grenouille 88.8 - 20h – gratuit
Emission qui se lance à la découverte des musiques déroutantes. Des musiques "douces" (l'ambiant, le folk, électronica, post-rock, …) aux musiques "dynamiques" (l'electro, le rock, avant-hip-hop, la techno, ou autres attentats sonores …) www.grenouille888.org/dyn/ & www.myspace.com/philippepetit
 
>> Dans le 83 :
* Corou De Berra - Eglise romane - Plan d'Aups Sainte Beaume (83) - 18h
Ensemble vocal entre Provence, Piémont, Ligurie et Pays Niçois. Leur répertoire va du chant traditionnel des Alpes du Sud dans sa plus pure expression jusqu'aux créations contemporaines les plus inattendues. A découvrir sur scène.
* Dj Sébastien Roméo - Bar à Thym - Toulon (83) - 21h
Eclectik groove
 
 
Lundi 28 décembre


 
>> Marseille :
 
* Craig Adams & The Voices of New Orléans - Eglise St Cannat – 18h - 25 euros
Gospel, une figure emblématique des églises noires, l’un des plus talentueux percussionnistes et organistes de Louisiane www.myspace.com/maestrocraigadams
 
>> Dans le 83 :
* Scène ouverte - Bar à Thym - Toulon (83) - 21h
Session acoustique
 
 
Mardi 29 décembre


 
>> Marseille :
 
* Dawta Box + Les Coquecigrues - Le Paradox - 21h30 - 5 euros
Dawta Box : Un jukebox féminin à base de reprises revisitées. www.myspace.com/dawtabox7 ; Les Coquecigrues : Trio vocal féminin, fantaisiste et nomade. www.myspace.com/coquecigrues
* Dj Faze & Mr Lips & Mc Kmeleon & guests - L'Intermédiaire - 21h30 - Entrée libre
Dj, beatbox & Mc. Du son US très très frais de NY en passant par L.A., Detroit, Miami, Atlanta & même la Jamaïque ! Mais aussi des classics du Golden Age et du rap français. www.myspace.com/faze13
* Sonic Boom Party - Enthropy - 20h - Prix libre
Projection du documentaire "Punk attitude" + Dj Autobahn (Set rock, inde, noise, folk, pop).
 
>> Dans la région :
 
>> Dans le 83 :
* Festival des acoustiques - Bar à Thym - Toulon (83) - 21h
5 groupes, 5 concerts
>> Dans le 06 :
* Sélim Nini & Antoine Marcel - Sezamo - Nice (06) - 21h - 5 euros
Jazz Bebop
 
 
Mercredi 30 décembre


 
>> Marseille :
 
* Ed Mudshi - Enthropy - 20h - 5 euros
Free punk jazz pour ce duo guitare/batterie redoutablement efficace. Excellent sur scène et sur disque. www.myspace.com/edmushi & www.edmudshi.fr/
* Tan Tudy Sound System - L'Intermédiaire - 21h30 - Entrée libre
Sound system reggae/ragga www.myspace.com/tantudysoundsystem
 
>> Dans la région :
 
>> Dans le 83 :
* Tribute to James Brown - Bar à Thym - Toulon (83) - 21h
Vidéos, extraits de live & Dj set.
>> Dans le 06 :
* Original Cosoleto Blues - Sezamo - Nice (06) - 21h - 3 euros
Voyage au cœur du blues avec des interprétations de compositions et de standards, des champs de coton au ragtime, des bayous à la soul music, de Chicago aux contrées du rock & roll. www.originalcosoleto-blues.com/ www.myspace.com/originalcosoletoblues
 


 
Jeudi 31 décembre


 
>> Marseille :
 
* Al Benson Jazz Band - Villa Massalia - 19h30
7 musiciens qui dynamisent quelques uns des meilleurs standards de jazz et de ryhtm n' blues des années soixante. Avec parfois des accents funky, voire franchement blues, on replonge dans l'ambiance mythique du son Blue Note. La classe sur scène. www.albenson.fr/ & www.myspace.com/albensonjazz
* Devilish Piranhas + Revolver Club + Etc + Hobo erectus - Enthropy - 19h - 5 euros

 
 
Devilish Piranhas : Garage rock primitif Efficace sur scène. www.myspace.com/voodoodevilish ; Revolver Club : Guitare groovy, boucles psyché et chant punk'n'reggae A découvrir sur scène. Etc : Punk évolutif agité
 
 
 
* Musique et danse - Kaloum - 21h - 30 euros
Réveillon sous le signe de l'Afrique. Réservations obligatoires au 0676368738
* Tcheaz Vs. LdN - La Dame Noire - 19h
Collectif électro www.myspace.com/tcheaz
* Le Réveillon du Poste - Le Poste à Galène - 22h - 20/25 euros
Dj set 80's / Groove / Rock.
 
>> Dans la région :
 
>> Dans le 13 :
* Maxime Dangles + Paul Nazca + NTO - Le Spartacus - Cabriès (13) - 23h
Maxime Dangles : DJ electro du label Scandium www.myspace.com/scandiumrecords ; Paul Nazca : Il navigue entre des ambiances énigmatiques, groovy, minimales… A découvrir sur scène. www.myspace.com/paulnazca
* Djs Slam + Uto Karem + Bastien Grine + Sami Wentz + Extra Chaped + Plankton + Mysteryous + Lilly - Palace - Plan de Campagne (13) - 20h30 - 25/30 euros
Techno Trance Electro débarque de Berlin. Avec Slam : Une référence dans l’univers des musiques électroniques grâce à leur approche festive de la techno. Dj Lilly : Electro minimale / house www.dj-lilly.com & www.myspace.com/djlilly
>> Dans le 06 :
* Che Malambô! - Palais des Festivals - Cannes (06) - 20h30 - 24/37 euros
Danse et musique d'Argentine. À l’origine, le malambô est une danse exclusivement masculine où deux hommes face à face s’affrontent dans un duel de fougueux zapateados, jeux de pieds martelant le sol.
* Stralunato + Serge Pesce - Le Café du Moulin - Vallauris (06) - 21h - 55 euros (avec repas)
Serge Pesce : Guitare accommodée solo www.sergepesce.org ; Stralunato : Une guitare accommodée et un ordinateur qui transforme et se joue des sons… www.myspace.com/stralunatoduo
 
 
Vendredi 01 janvier


 
* Dj Sébastien Roméo - Bar à Thym - Toulon (83) - 21h
Eclectik groove
 
 
Samedi 02 janvier


 
>> Marseille
* A Faded Glory + Traces of You + Never Give Up - O'Bundies - 21h - 5 euros
Hardcore
 
>> Dans le 83 :
* Dj Sébastien Roméo - Bar à Thym - Toulon (83) - 21h
Eclectik groove
 
 

Découvrez la programmation des prochaines semaines sur le site

 
 
 

* Pirlouiiiit :

- Zone Libre vs. Casey & Hamé - Poste à Galène – 16 avril 2009 : la rencontre de deux groupes, de deux mondes … explosif ! Une claque prévisible (et annoncée) mais pas atténuée pour autant.
- Zone Libre vs. Casey & B. James - Affranchi - 21 novembre 2009 : la deuxième claque de l’année, tout aussi violente que la première (j’en ai encore mal au cou)
- Elysian Fields - Espace Doun - 28 février 2009 : magique, troublante, charmante, douce … classe tout simplement.
- Sammy Decoster + Nevchehirlian - festival en aparté - 18 septembre 2009 : intime, surprenant, équilibre parfait, tout a fonctionné ce soir là.
Skeleton$ + Wave Pictures + …(MIDI festival) - Villa Noailles – 26 juillet 2009 : un petit festival dans un cadre unique et avec une programmation exigeante.

* Mystic Punk Pinguin :

- Triclops à l'Embobineuse - 15 avril 2009 : Une violence hallucinée qui te prend aux tripes.
- Anything Maria au Paradox le 26 Février 2009: un état de grâce, où tu restes bouche bée à la fin du morceau, parcouru de frissons.
- Zone Libre vs. Casey & Hamé - Poste à Galène – 16 avril 2009 : Ko débout après ce concert viscéral.
- Lightning bolt à Montévidéo - 27 mai 2009 : Une expérience physique, une transe, noise certes mais tendance chamanique.
- Karpienia à la Meson le 9 Juillet 2009 : un set de grande classe, qui navigue entre voyage onirique, déluges bruitistes à la The Ex, noirceur poétique et transe chamanique.

* Philippe :

- The Dead Weather à Paris, Olympia - 15 octobre 2009 : Tornade sexy et sonique emmenée par un couple de dieux vivants du rock !
- Tricky à Evette-Salbert, Eurockéennes - 4 juillet 2009 : Expérience chamanique et hypnotisante avec un artiste désormais transfiguré par la scène.
- The Legendary Tigerman à Marseille, Poste à Galène - 21 avril 2009 : La quintessence du one-man-blues-band, servi bouillante près de chez vous !
- AC/DC à Marseille, Stade Vélodrôme - 9 juin 2009 : Deuxième communion païenne irrésistible avec les dinosaures du heavy blues, après Bercy en février.
- Zone Libre vs Casey & B James vs Faith No More à Saint-Cloud, Rock en Seine - 29 août 2009 : Le même jour, l'expérience noisy/hip hop française ultime et un concert mythique des stars des années 90.

* McYavell :

- Nice Jazz Festival aux Jardins de Cimiez - 18 au 25 juillet 2009 : Melody, Lucky, B.B., Sonny, Tracy, et les autres.
- Francesco Bearzatti au Moulin à Jazz (Vitrolles) - 23 mai 2009 : Si Joe Strummer avait eu un saxo…
- Raphaël Imbert N_Y Project + Musiques Rebelles à l’Auditorium de la Cité de la Musique (Marseille) - 19 octobre 2009 : ils étaient tous là : Raphaël Imbert, Marion Rampal, Christophe Leloil et Ahmad Compaoré.
- EZ3kiel + The Inspector Cluzo au A38 (Budapest) - 24 avril 2009 : Quand le (très bon) rock français s’exporte (très bien).
- Absynthe Minded au Poste à Galène (Marseille) - 26 mars 2009 : My Heroics, une fois.

* Bertrand 13rugissant :
- Solat à l’Espace Julien - Marseille - 17 Avril 2009 : Un mix de style pour une claque sur scène!
- Oaistar et Dubmood au Nomad Café - Marseille - 21 Mars 2009 : Le Oaï à la sauce Game Boy…
- Poum Tchack aux Nuits Metis - Miramas - 28 Juin 2009 : La fête musicale…
- Buju Banton aux Voix du Gaou - Six Fours - 21 Juillet 2009 : Les classiques revisités…
- Jessie Chaton (Fancy) à la Fiesta des Suds - Marseille - 23 Octobre 2009 : Une bête de scène…

* Sami

-

Alice Russell au Cabaret aleatoire, 22 Avril 2009
- Franz Ferdinand + Ting Tings Arènes de Nimes 21 Juillet 2009
- Mahjongg + Rainbow Arabia La Bergerie, 27 Mai 2009
- Jeffrey Lewis & The Junkyard L'Embobineuse, 8 Décembre 2009
- Buraka Som Sistema Marsatac, 25 Septembre 2009


* Pierre Andrieu

- Boss Hog au Marché Gare à Lyon - mai 2009 : Un concert d’anthologie aux Nuits Sonores à Lyon…
- The Dead Weather à L'Olympia de Paris - octobre 2009 : Exceptionnel concert de The Dead Weather à l’Olympia de Paris…
- Black Lips à la Maroquinerie à Paris - février 2009 : Saint Valentin débridée et rock 'n roll à la Maroquinerie…
- The Delano Orchestra + St Augustine + Leopold Skin + Pastry Case à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand - septembre 2009 : Nuit magiiiiique dans les murs de la Coopérative de Mai…
- Arctic Monleys au Zénith de Paris - novembre 2009 : Ambiance de feu pour le concert événement des prodiges anglais Arctic Monkeys…

* Boby :


- Monotonix aux Eurockéennes - 2009 : Un seul mot : ENORME.
- Manu Chao et la Radio Bemba à La Fête de l Humanité - 11 septembre 2009 : La plus grosse claque de l’année ! ça a fait très mal !
- Tricky à Woodstower – 28 aout 2009 : Tricky, j’aime beaucoup ce que vous faites.
- Peaches and Sweet Machine à Woodstower – 28 aout 2009 : Une bonne grosse émission de Tracks en vrai
- Grace au Cargo de nuit – 26 mars 2009 : Tout simplement GRACE-ieuse…

* Zhou :


- A Different Day + Evenworse + At Half-Mast à la Machine à Coudre – 10 juin 2009
- The Unseen + Agent Orange + Dirty Wheels au Café Julien – 6 avril 2009
- Metallica aux Arènes de Nimes - 7 juillet 2009
- Oasis au Dôme – 18 Février 2009
- Anniversaire Chavana / Massilia's Burning à la Machine à Coudre – 5 Décembre 2009

* Gandalf :



- Metallica aux Arènes de Nimes - 7 juillet 2009
- Megadeth à la Wembley Arena (Londres) - 21 fevrier 2009
- Gotthard à la Maroquinerie (Paris) - 29 novembre 2009
- Eagles au Mediolanum Forum (Milan) - 13 juin 2009
- Mylène Farmer au Dôme (Marseille) - 10 mai 2009


* Jacques 2 Chabannes :
- Magma l’Usine – 18 avril 2009 : Parce que le " Bâtisseur de Cathédrales " s’est arrêté un soir à Istres, via Kobaïa…
- Narrow Terrence / Mansfield Tya Espace Doun – 5 Septembre 2009 : Parfois c’est beau un concert, la nuit, et que, parfois, ben, c’est très très beau, aussi… Aussi ! ! !
- Holy Curse / New Christs Poste à Galène – 18 Mai 2009 : La tête en " bas " (Down Under !) dans les nuages, et le cul plus haut que le riff…
- The Stranglers à l’Espace Julien – 26 Janvier 2009 : Parce qu’ils ont toujours LA FOLIE NOIRE…
- Billy Crisis à la Pointe Rouge – 23 Mai 2009 : Parce que la CRISE n’engendre pas toujours le gris, le sale, le renoncement, le vide, l’ennui…

* Chloro Phil :

- Stanley Brinks & the Wave Pictures (Poste à Galène - Marseille 22-01-2009) : Le plus beau songwriter actuel accompagné du plus grand groupe anglais méconnu !
-Bonnie 'Prince' Billy (Poste à Galène - Marseille 26-04-2009) : God is the answer
-
Mix Up Beyrouth (Festival de Marseille - Friche Belle de Mai - Marseille 11-07-2009) : Concert fantastique avec un son magnifique (et tant pis pour ceux qui ont attendu Marsatac pour les voir) !
- Narrow Terence (La Gare - Coustellet 07-03-2009) : Ma claque rock de l'année (sans doute leur meilleur concert de tous les temps)
- Nevchehirlian (Escale Saint Michel - Aubagne 14-03-2009) : Emotion pour cette découverte sur scène juste avant la sortie du splendide "Monde Nouveau, Monde Ancien" (Voir aussi l'interview post-concert)

* Yann B. :




- The Prodigy Arènes de Nimes - 23 juillet 2009 : Prodigieux Prodigy
- Indochine Le Dôme - Marseille - 13 Novembre 2009 : Putain de concert, putain de public.
- Les Wampas Espace Julien - Marseille - 26 mars 2009 : Didier, c est le roi.


* Yoan-Loic Faure :

- Technicolor Hobo au Poste à Galène - 26 mars 2009 : Pop feutrée teintée d'immersions jazz chaleureuses.
- Sam Karpienia à La Meson - 09 juillet 2009 : Le traditionnel et l'électricité pour une ambiance à la fois hypnotique et dansante
- Rescue Rangers au Poste à Galène - 12 septembre 2009 : Du rock qui sait encore me surprendre.
- Zone Libre à l'Affranchi - 21 novembre 2009 : Sacrée claque qu'auront pris les spectateurs ce soir-là

* Camicam :



- Zone Libre vs. Casey & Hamé - Poste à Galène – 16 avril 2009 : une énorme claque !
- Odatteee à Marsatac : bonne découverte, une claque à la "Saul Williams" !
- Zone Libre vs. Casey & B. James - Affranchi - 21 novembre 2009 : toujours aussi énergétique, ou énergique, ou énergisant ou ….!


* Ratwoman13 :


- Guem et Higlight Tribe à l'Usine - 22 Mai 2009 : Pour Hilight Tribe c'est un moment unique de musique électronique faite avec de Vrais instruments!!
- Poum Tchak à l'Escale St Michel Aubagne - 30 avril 2009 : Toujours aussi surprenant sur scène! Ces Virtuose des Instruments à Cordes.
- Dub station6 à l'affranchi - 3 Octobre 2009 : Le dub musique Transcendante.

 

 

visuel festivalNuit d'Hiver  Marseille du 4 au 21 Décembre
Festival Avec Le Temps  12-20 Mars 2010 - Marseille
Festival Garorock  2-4 avril - Marmande (47)
Festival Des Artefacts   Avril 2010 - Strasbourg
Les Nuits Sonores  du 12 au 16 mai - Lyon
Festival Primavera Sound   du 27 au 29 mai - Barcelone (SP)
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* The Dead Weather - Horehound (2009 / Third Man Records) écouté par Pierre Andrieu

Composé de Jack White (The White Stripes, The Raconteurs, batterie, chant, chœurs, guitare), Alison Mosshart (The Kills, chant principal, guitare, percussions), Jack Lawrence (The Raconteurs, The Greenhornes, basse, guitare, chœurs) et Dean Fertita (Queens Of The Stone Age, guitare, orgue, piano, basse, chœurs), The Dead Weather est ce qu’on appelle un super groupe… Formé suite à une rencontre scénique entre les Kills et les Raconteurs, The Dead Weather a enregistré en trois semaines à Nashville dans le studio de Jack White un premier album intitulé Horehound. Voir à l’œuvre le couple - musical - Jack White/Alison Mosshart est un fantasme réalisé pour tous les fans des Kills et des White Stipes, même si ce duo est un peu incestueux, les Kills s’étant largement inspiré des White Stripes à leurs débuts et ayant le même background blues’n punk que Jack + Meg… Quoi qu’il en soit, la rencontre fonctionne à plein régime : Alison chante plus que jamais à la manière d’une tigresse en chaleur, comme Jack donc, qui, lui, assure des chœurs enthousiastes tout en jouant (très bien !) de la batterie et en co composant les morceaux avec le reste de la troupe. Jack Lawrence et Dean Fertita, les deux autres acolytes de cette entreprise inspirée par Jimmy Page et Robert Plant de Led Zeppelin, Robert Johnson, Jimi Hendrix et Son House font parfaitement leur job, quant à eux ; tant et si bien qu’on se retrouve avec un disque de heavy blues acéré avec force riffs chromés, chants puissamment sexuels, arrangements vintage et rythmiques plombées et/ou légères. Passionnés par les même artistes et ravis de s’amuser ensemble, les membres de The Dead Weather ont composé des morceaux entêtants et/ou puissants, qui font bouger la tête et le corps, tout en ayant le potentiel pour prendre d’assaut les ondes intelligentes. Sans toucher au génie (il y a quelques titres un peu anecdotiques), cette roborative collaboration a l’immense mérite de sonner très frais, tout en donnant de belles munitions pour s’énerver positivement, sauter en l’air, rêvasser sous un porche ou se rouler par terre de joie. Il va sans dire qu'on attend avec impatience les concerts !
Sites Internet : www.thedeadweather.com, www.myspace.com/thedeadweather, www.facebook.com/DeadWeather, www.thirdmanrecords.com, www.youtube.com/user/TheDeadWeatherTV (vidéos).

* Zone libre Vs Casey & Hamé - L’Angle mort (2009) écouté par Mystic Punk Pinguin

"La musique adoucit les moeurs" c’est quand même une vaste blague. Parce que avouons-le, la plupart des grosses claques musicales nous viennent par du son qui remuent les tripes. Et c'est dans cette catégorie que joue L’angle Mort.
Bon, vu le pédigrée des membres de ce projets, ça ne faisait guère de doute : Hamé, membre de la Rumeur, ce qui se fait de mieux en hip-hop intelligent et rageur depuis plus de 10 ans et Casey, une tueuse tout simplement, une nénette qui allie l’intelligence des textes de Rumeur avec la puissance physique d’un Joey Starr des débuts et surtout une haine jamais entendue jusque là. Et ces deux là sont backés par Zone Libre à savoir Serge Teyssot-Gay (Noir Désir), Cyril Bilbeaud (Sloy) et Marc Sens (Yann Tiersen) , trio qui délivre un rock tendu, sombre et incandescent, une tuerie sur scène.
Vu le background, on se dit que cela ne va pas donner une musique peace & love et effectivement on est parti pour 9 titres oppressants, violents, viscéraux et obsessionnel, entre anéantissement et rage. La noirceur et la colère des paroles sont soutenues par une bande-son à l’unisson.
Dès le premier morceau Les Mains Noirs, on est scotché par la "colère créatrice" qui se dégage de ce texte sur les racines de Hamé et Casey et la révolte issue des luttes d'émancipation, qui se termine en explosion sonique. L'Angle mort attaque d'entrée sur une rythmique oppressante et sur le flow rageur d'Hamé et quand Casey enchaine cela ne se calme pas. Sur Purger ma peine, Casey nous propose un des refrains les plus accrocheur entendu depuis longtemps, on imagine aisément un combat sur un ring entre elle et une basse plombée. La chanson du mort-vivant est à déconseiller en cas de déprime, rarement un morceau n'aura été aussi désenchanté.
Un vrai brûlot à ne pas conseiller aux âmes sensibles. On sort de là comme après avoir pris un coup de poing dans le bide, entre nausée et colère.
langlemort.la-rumeur.com

* Them Crooked Vultures - Them Crooked Vultures (2009) Philippe

Holy Fucking Shit… Oh, My, God ! Le voici donc, l'album que le rock (n')attendait (plus) en 2009, celui qui vous fout d'un coup le palmarès annuel cul-par-dessus-tête, et fin novembre encore ! Après être apparu sous une fausse identité lors d'une prestation en tout point parfaite à Rock en Seine 2009, le méga-groupe Them Crooked Vultures concrétise son propos sur galette, et comme on dit en Amérique, quand la merde frappe le ventilo, ça éclabousse tout le monde…
Pourquoi méga-groupe et pas juste super-groupe, surenchère de chroniqueur en crise d'inspiration ? Non, simple logique sémantique. Un super-groupe, terme consacré pour un boeuf ludique entre stars et parfois (pas toujours) intéressant, c'est par exemple The Dead Weather, attelage archi-excitant sur disque comme sur scène (voir les chroniques de midinettes que certains des trentenaires blasés que nous sommes ont postées par ailleurs), mais qui n'a peut-être objectivement à offrir, l'excitation retombée, que 3 ou 4 chansons essentielles sur tout un album. Alors qu'ici on parle bien d'un truc parfait et surprenant à la fois, de la troisième minute du titre 1, à la dernière seconde du titre 13.
Et puis on ne peut plus parler de "super-groupe" quand on réunit Queens of the Stone Age, Led Zeppelin et Nirvana dans un trio, quoi, merde, faut de l'excessif, du superlatif ! Car oui, mes frères, en vérité je vous le dis, ils ne sont même plus 4 comme à Rock en Seine où le requin stoner Alain Johannes tenait une deuxième guitare (il n'est crédité ici que sur 3 titres et comme choriste…). Ouais, ils sont trois, les salauds, mettons trois virgule cinq, à peine. Sauf que c'est là trois éléments qui symbolisent la quintessence de 40 années de rock, en partant de 2009…
Alors bien sûr, comme souvent avec le grand rouquin aux yeux de matou à la baguette, le son tape quand même plus dans la catégorie stoner blues du désert, que dans le punk pop contondant de son batteur, ou le heavy metal psyché de son bassiste/joueur de clavier. Mais dès Mind eraser, no chaser, on se rend compte que Josh Homme ainsi entouré, a miraculeusement retrouvé le délicat équilibre qui fait qu'à ce jour Songs for the Deaf reste le meilleur album de sa pourtant ô combien précieuse discographie. Alchimie sublimée en reprenant avec lui, excusez du peu, le cogneur Dave Grohl (comme par hasard, il était aussi sur l'album en question), mais aussi une touche de clavier fuzz comme on en avait pas entendu depuis les Doors, avec l'immense John Paul Jones, également agitateur de cordes graves mais salaces à ses heures perdues.
Evidemment quand tout est à ce point passionnant sur un disque, c'est du genre à vous décourager de détailler les titres… Une fois qu'on aura cité New Fang comme single supposé, puisqu'elle est calibrée pour squatter 6 mois les charts américains, mais aussi les cerveaux occidentaux en général, sans pourtant, et de loin, être la plus intéressante de l'album… Alors disons-le plus simplement : le groupe enchaîne 13 titres stoner et/ou groovy parfaits, rappelant l'Age d'Or des QOTSA qui est déjà le groupe de rock le plus cool du monde. Constatez donc ! Ici un titre de rock zombie à se pâmer de bonheur, là des groove toxiques à base de guitares sous-accordées et de frappe de mule sauvage. Plus loin, des choeurs, une guitare et un clavier funky à se taper le cul par terre… Ailleurs, un blu es qui donne l'impression de tituber en délirant dans le désert de Mojave, avec deux vilains trous rouges à la jambe, causés par un serpent à sonnette - serpent qu'on entend d'ailleurs frétiller plus en aval de l'album. Plus profond encore, un instrumental en plomb lysergique, soudain assailli de rugissements et de fractures grandes ouvertes causées par des particules de metal vicieux, qu'aurait pu écrire le mythique groupe-matrice du genre, Kyuss. Et vers la fin, un truc comme on en avait jamais entendu, électro-stoner, une bombe à fragmentation qui vous fait onduler irrésistiblement du cul, voire envisager d'acheter un string cuir pour parfaire le délire, tandis que vos baffles se fissurent sous le choc du boum boum diabolique.
Attention, avant écoute, volume sur 11, consolidez les fenêtres, planquez ce qui casse dans le salon, resserrez votre ceinture de deux crans, déchirez leur t-shirt aux popeux en larmes, giflez les punks pour attirer leur attention, tirez les cheveux des metalleux, chopez au colback les fans de faux-trio-à-six-sur-scène (Muse, Placebo) pour leur intimer de serrer leurs petites fesses émotives, assommez carrément les fans de Coldplay et U2, on gagnera du temps, enfermez les enfants à moins que vous vous les ayez déjà chopés en train de tripoter votre vinyle de Nevermind
Parce que Them Crooked Vultures, Ces Putains de Vautours Tordus, comment vous dire, c'est pas de la menthe à l'eau, c'est quand même plutôt une boisson d'hommes - la Polonaise qui en buvait au p'tit dèj', elle en est crevée - c'est du brutal, ça vous ventile la tronche façon puzzle. D'ailleurs c'est mis en bouteille par Alan Moulder, et le scorpion jaune qui flotte au fond du flacon trouble, évidemment, c'est un vrai, un espèce de petit enfoiré qui a piqué puis bouffé sa propre mère, là-bas dans la Vallée de la Mort.
Hein, quoi, putain mais vous êtes encore là ?!
http://www.themcrookedvultures.com

* Steve Shiffman and the Land of No - Steve Shiffman and the Land of No (2009 / Tiny Beast Records) écouté par Pirlouiiiit
Lorsque j’ai croisé la route de Steve Shiffman il y a maintenant 6 ans, ce dernier évoluait soit en solo soit accompagné de the land of No (qui a l’époque se résumait a Pete Hayes des the Figgs). Alors que je tentais de comprendre pourquoi on appelait cette scène anti-folk (et pas folk minimaliste ou new folk par exemple ?) dans laquelle il côtoyait Herman Dune et autres futurs Jeffrey Lewis, de ses performances solos forcement minimalistes j’avais retenu la sensibilité et l’émotion qui se dégageait de sa voix éraillée. En duo en revanche chaque fois j’ai été littéralement subjugué par le côté sauvage et brut de sa musique (garage folk ?). J’ai en effet pris une telle claque que je n’ai jamais perdu de vue ce désormais groupe qui sort enfin son premier album après plus de 6 ans d’existence. 6 longues années durant lesquels les rangs de the Land of No se sont étoffés avec l’arrivée de la (slide) guitare de Alec, la basse de Kent deux anciens The Holy Ghost, et la guitare de dAve un ancien Qatsi. Et c’est donc naturellement que tout ce joli monde est retourné en studio réenregistrer ces 12 titres qui l’avaient pour la plupart déjà été (mais en duo). Le résultat ? Un album riche et cohér ent avec des morceaux qui naviguent entre deux extrêmes : de délicates ballades calmes comme Unfortunately for her (déjà présent sur son EP Tambourino), Like squirrel in chinatown, A frog in my throat ou encore Ready for you now et des morceaux beaucoup plus pêchus comme Jet lag blues, This Second ou l’excellent Tweed Skirt (seul morceau capable de calmer ma fille de 2 mois lorsqu’elle pleure). On pense souvent aux Beatles pour les chœurs, mais on se fait aussi surprendre par les nombreux changements de rythmes, d’accélérations inattendus rendant des morceaux au départ paisibles, limite chaotiques (un peu comme la Akron/family est capable de le faire dans un registre plus hippie) comme sur Here comes the cigarette girl ou One of you is lying. Bref Steve Shiffman (tout comme les Teenage Prayers qu’il m’a fait découvrir) fait partie de ses très bons artistes durs a classer (anti folk serait infiniment réducteur), issus de la bouillonnante scène new yorkaise (Brooklyn pour être précis) qui sans obligations familiales auraient certainement depuis longtemps traversé l’Atlantique et qu’il faudra donc (pour le moment en tout cas) se contenter d’apprécier sur disque (ou via internet). Pour moi assurément un de mes 3 disques de l’année 2009 !
myspace.com/steveshiffman

* Rivkah - Second (2009 - Autoprod.) écouté par Zeu Western Manooch

Septembre, la pluie ne tombe pas tout à fait…et je me souviens, cette enveloppe fuchsia, "Promenant nos Chiens", une gageure ? Mon cœur qui bat, en dedans mais fort, toum, toum ! Dehors ces fleurs encore là, qui tendent leurs bras étiolés; et ces chansons étoilés de mélancolie, qu'on peine à voir s'éteindre…oui, le disque est fini, et cette question : "A quand nos retrouvailles ?"
Septembre, la pluie dégringole, défonce le plafond, la vache, ça pisse dehors ! Une enveloppe rose saumon cette fois…les fleurs sont fanées, heureusement le temps s'est bien passé et revoilà Rivkah, son Second tout prêt, tout frais. Quelle attente ! Et pour tous ceux qui en croqueront, des notes de piano légères, du banjo, des cuivres et cette voix comme décuplée par sa poésie, cette force de cristal, qui nous raconte l'amitié, la vieillesse, la vie et nous apprend - était-ce déjà écrit - que nous n'aurons plus besoin d'été …Bordel, mais…la Rivkah est revenue !
Septembre est plus que là, les flaques elles, plus tellement…séchées. Les larmes coulées dans mon café presque aussi. Drôle de sensation, de toucher comme ça la beauté , la grâce d'un instant , le sommet de la colline qui de sa hauteur vous embrasse, vous embrase le cortex comme la foudre vous file des coups. Franchement on voudrait être le seul à marcher à côté de ces sons, ce folk de prose qui s'impose, là où ça cogne et ailleurs, s'y ancrer à en couler, et avant de sombrer, écrire pour vous dire : "Rivkah est différente, un de ces joyaux qui vous retournent la vie, vous mettent le pas de vis tout zize…à chaque fois , mais n'y posez pas une oreille, elle n'est pas pour vous".
Mais ça, ce serait trop moche, franchement on est pas comme ça ! Fonces, ma (mon) pote !
Murdochspace

* Dominique A - La Musique (2009 / Cinq7 - Wagram)) écouté par Pierre Andrieu

Johnny Hallyday a raison : Ça ne finira jamais, le talent que possède Dominique A pour offrir de régulières livraisons de petits trésors aux fans de chanson pop mélancolique et classe… Le nouveau disque de celui qui est à l’opposé des facilités "artistiques" de l’électeur numéro 1 du Petit Nicolas, est encore une fois une très belle surprise. Sur La Musique, M. Ané revient à ses premières amours ; il a enregistré seul comme du temps de l’album La Fossette, avec des boites à rythmes usées et des instruments sur lesquels il joue à l’arrache. Le résultat est donc très différent des murs de sons élégiaques, étranges et vrillants des derniers albums, très réussis eux aussi. Avec ce retour à des méthodes de création presque artisanales, le nouvel opus est forcément très intime (on a souvent l’impression – troublante – que l’auteur du Courage des oiseaux no us susurre ses morceaux à l’oreille) ; les textes chantés d’une voix tremblotante extrêmement touchante (Le sens) ou d’une saisissante manière lyrique (Immortels, Hasta que el cuerpo agaunte, Le bruit blanc de l'été… ), les mélodies en apesanteur, les arrangements à la fois décalés et parfaitement taillés pour cette nouvelle aventure (La Musique), tout concourt à faire replonger en apnée dans l’univers de Dominique A. On le sait depuis longtemps, notre homme peut faire beaucoup avec trois bouts de ficelles, et cela fonctionne cette fois encore, 16 ans après ses débuts en solo dans sa chambre. Il suffit d’écouter sa voix si particulière et si troublante, de se laisser porter par les textes (toujours très beaux… ) et de se faire emporter par les boucles de synthés ou de rythmes programmés ultra minimalistes de Nanortalik pour comprendre toute la pertinence de ce nouvel album. Contrairement à Johnny (même s’il jure - que dis-je, HURLE ! - le contr aire), Dominique A semble au tout début de sa carrière, avec encore une foultitude de chansons miraculeuses à faire découvrir à son public, qui mériterait de s’élargir encore… Chiche ?
Sites Internet : www.commentcertainsvivent.com, www.myspace.com/dominiquea, www.myspace.com/labelcinq7.

* Kylesa - Static Tensions (2009) écouté par Philippe

Amatrices et amateurs de boissons d'homme, soyez heureux, c'est la nôtre : Kylesa fait du sludge metal, on paye la tournée générale de boue ! Sludge metal donc, que vous serez aimables, les autres, de ne pas confondre avec le post-hardcore (oui c'est subtil, et alors, prendriez-vous tous les musiciens bruyants pour des bourrins, par hasard ?). Pour être plus clair c'est dans la droite lignée de groupes comme Mastodon, Isis, Neurosis, et autres bâtards non reconnus des terrifiants Melvins - par analogie, c'est un peu comme en son temps, Kyuss a éjaculé d'un jet unique et surpuissant l'ensemble du rock stoner.
Le premier mérite du présent style musical est d'avoir renoncé à la surenchère du look méchant, le look étant ici totalement "no-" : tout juste une petite barbe par-ci, un petit tatouage par-là : un mec d'aspect dangereux par groupe, c'est bien suffisant non ? On se souvient qu'Helmet, il y a quinze ans, avait été le premier à renoncer à vouloir faire peur visuellement - mais uniquement pour, après vous avoir mis en confiance, mieux vous défoncer la gueule à coup de riffs barbelés. D'ailleurs ici, c'est la fille (car il y en a une, on l'entend parfois …) qui a l'air la plus tatouée de tous !
Il est vrai aussi, malgré l'appellation, que la filiation de Kylesa est bien plus à chercher côté noisy/stoner que côté metal, dont on n'utilise ici malgré l'appellation, que certains réglages (voix hurlée, guitare distordues etc) mais pour jouer des chansons complexes et construites ! Par exemple les batteries tribales et les riffs sous-accordés de Perception évoquent les early Queens of the Stone Age (qui sont, rappelons-le en passant aux ignares, le meilleur groupe du monde depuis le 21ième siècle).
Par ailleurs le groupe Kylesa a aussi renoncé à la double grosse caisse pour prendre, c'est quand même plus pratique et un poil moins physique, deux batteurs en même temps - on les entend distinctement se répondre dès le début de Scapegoat, raffut introductif phénoménal qu'on croirait joué par les défunts Ministry et néanmoins, parmi les plus violents du disque - autrement dit, si vous y survivez, le plus dur est fait ! Car passé l'aride mais courte Insomnia for Months, personne ne pourra nier ensuite la musicalité et la complexité de morceaux comme le formidable Unknown Awareness, le Toolesque Running Red, ou le simplement apocalyptique Only One, toutes choses incomparablement plus riches qu'un titre standard en power chord de, mettons, Slayer ou Deftones.
L'intention artistique lorgnerait bien plus du côté de l'incorruptible Maynard James Keenan de Tool (cf To Walk Alone), en un peu moins bavard : 42 minutes en tout, Static Tensions est plus digeste que le géant mais interminable 10 000 Days de ce dernier ! Bref, Kylesa, ou comment se niquer les cervicales sur de la musique in-tel-li-gen-te. Bon évidemment les oreilles qui ne veulent pas se laisser avertir ne feront pas la différence, d'ailleurs leurs propriétaires n'ont pas lu au delà du mot "metal"… Pour les autres, rendez-vous est pris aux Eurockéennes pour une expérience à n'en pas douter mystique, terrifiante et psychotrope à la fois !

* The Horrors - Primary Colors (2009 / XL Recordings - Beggars Banquet) écouté par Pierre Andrieu

Nouvel album très surprenant pour les fous furieux de The Horrors, qui s’aventurent sur d’autres terrains de jeu que le garage tétanisant avec leur producteur, Geoff Barrow de Portishead. Le dangereux gang d’hommes en noir qui nous avait sidéré par la violence et l’intrépidité de son show aux Transmusicales de Rennes 2006 a changé son fusil d’épaule pour l’album Primary Colors, et ce afin de mettre en joue un son intégrant les influences de Kevin Shields (My Bloody Valentine), Ian Curtis (Joy Division), Morrissey (The Smiths), Jesus and Mary Chain, Portishead et The Cure, tout en gardant un œil (noir) sur les Cramps. Ce virage pris à fond après avoir ét é mûrement réfléchi contribue à l’érection de cathédrales sonores gorgées d’écho : les guitares tourbillonnent en s’élevant vers les cieux, la basse sature gravement, le chant sépulcral fait froid dans le dos, les synthés appuient là où ça fait mal (les sentiments torturés) et les rythmiques se font presque trip hop indus… Radicaux, envoûtants, tourmentés et addictifs, les nouveaux titres signés The Horrors entraînent dans un véritable maelström émotionnel ; Mirror’s image pousse le rythme cardiaque dans le rouge tout en rendant les humeurs noires, le « tube » Who can say électrise littéralement, la ballade maléfique I only think of you plonge dans les affres de la dépression d’un zombie, I can’t control myself provoque une danse de Saint Gui au ralenti, Scarlet fields est une bande son idéale pour faire un dernier adieu à quelqu'un que l'on aime, Sea within a sea donne l’envie d’être un naufragé volontaire dans un océan de sons détraqués… Attention, le nouvel effort de The Horrors est un concentré de spleen gothique destiné à faire resurgir de terribles démons des tréfonds de l’âme humaine… Navigant en eaux troubles, cet album ressassant des pensées étranges et exhumant les fantômes de disques ultra marquants, le nouvel effort de The Horrors est une sorte de diamant noir à multiples facettes ; tout à la fois rock ‘n roll, pop, gothique, trip hop, shoegaze, Primary Colors emmène l’auditeur dans un ailleurs à la fois bizarre, malsain, décalé et familier. Une expérience qui ne s’oublie pas de sitôt et que l’on a envie de renouveler souvent sur disque, avant de provoquer un violent désir de communier avec ce groupe complètement habité et barré lors de messes noires scéniques…
Sites Internet : www.myspace.com/thehorrors, www.thehorrors.co.uk, www.youtube.com (vidéo de Sea within a sea), www.youtube.com (clip de Who can say).

* Oddatee - Halfway Homeless (2009 / Dead Verse Recordings - Jarring Effects - Discograph) écouté par Pierre Andrieu
Co-produit par le très impressionnant rappeur Dälek (avec des contributions de KOMPLX, The Oktopus, Digital Unicorn, Motiv… ), l’album de « hip hop électronico noise » angoissant et concerné de Ricardo Galindez alias Oddatee est à l’image des travaux anxiogènes, évocateurs et percutants du rappeur américain signé chez Ipecac Recordings : ses morceaux sont de véritables brûlots d’autant plus marquants qu’ils ont été longtemps réfléchis préalablement. Loin de ruiner l’effet percutant de l’ensemble, le gros travail sur les samples, la production et les beats sert en effet le propos d’Oddateee, rappeur du New Jersey pris sous son aile par le très doué Dälek. Les univers des deux artistes sont très proches mais Oddateee r éussit à se démarquer de son mentor avec un flow plus « classique » et des influences musicales moins rock. Le résultat final de cette collaboration est le genre de truc qui ridiculise le gangsta rap bling bling ; ici, grâce à la qualité des sons (originaux) choisis et à la force du propos rappé, on n’a aucun mal à croire à ce qui est raconté dans les textes… Cette salutaire entreprise de déstabilisation de l’auditeur pour mieux provoquer une nécessaire prise de conscience sur la réalité d’un Portoricain (ou d'un membre d'une minorité) aux USA fonctionne à plein régime sur la totalité du disque Halfway Homeless. Qui évoque une rencontre au sommet entre House of Pain, Dälek, KRS One, De La Soul et Gang Starr… Tour à tour menaçants, ultra bizarres, aptes à provoquer une mini émeute ou cinématiques, les titres qui figurent sur le dernier album d’Oddatee font preuve d’une versatilité et d’un esprit d’invention absolument remarquables. Conseillé !
Sites Internet : www.myspace.com/1oddateee, www.myspace.com/dalek, www.deadverse.com, http://jarringeffects.net.

* Lhasa - Lhasa (2009 / Tôt ou Tard) écouté par Philippe

Il faut une sacrée maturité, et une belle confiance en soi, pour enregistrer en 2009 un album vocal, tout juste soutenu discrètement par un orchestre de chambre. Mais de courage, la délicieuse Lhasa de Sela n'en manque pas, d'autant qu'elle n'a jamais refait deux fois la même chose. Son sublime album La Llorona (10 ans déjà) aurait pu la cantonner dans un style sud-américain porteur, mais The Living Road s'était déjà résolument ouvert sur de nouveaux horizons.
Le cru 2009, tout simplement appelé Lhasa, est donc une succession de chansons principalement blues-jazz, uniquement en anglais, dans la plus pure tradition des grandes chanteuses à voix d'outre-Atlantique (on pense successivement à Billie Holiday pour la simplicité dans l'interprétation, Nina Simone pour le voile subtil et l'émotion, ailleurs à Joan Baez pour le petit plus lyrique).
Certains arrangements étaient un peu too much sur l'album précédent ? Les accompagnements, à nouveau admirables, font entendre ici de la harpe, une batterie délicatement brossée, une guitare blues ou country selon les morceaux. La fêlure de sa voix touche toujours au sublime pour dire l'amour, comme la séparation (Rising, Love came here sont autant de slows positivement splendides, aussi beaux dans un style plus dépouillé que le Back to Black de la grande Amy Winehouse, c'est dire). On retrouve par moments et avec émotion, le spectre de la Pleureuse ('la Llorona'), notamment sussurrée à l'occasion de What Kind of Heart, ou plus démonstrative sur Where do You go ou l'admirable I'm going in, seule au piano.
Ailleurs, la voix se fait évocatrice d'images : on pense par exemple à l'ambiance poisseuse de David Lynch (The Lonely Spider, sa contrebasse et sa guitare toxiques). Where do you go aurait aussi admirablement accompagné l'enquête de Dave Robicheaux dans la brume électrique du bayou… D'ailleurs à ce sujet et par association d'idées, l'album n'est pas en reste dans le blues, comme le prouve la sombre 1001 Nights chantée d'une voix blanche de meurtrière, sur une guitare qui semble tout droit issue de Grinderman. Ou plus encore, Anyone & Everyone où le fantôme bienveillant de LeadBelly lui-même, semble assis juste derrière la chanteuse.
Alors certes un disque entier de chansons, toutes différentes mais toutes calmes, finit par provoquer une douce torpeur, une envie de rêverie et peut-être même de sieste. Il n'en reste pas moins assurément le plus bel album vocal entendu depuis le White Chalk de PJ Harvey : la divine Lhasa a ici enregistré, rien moins que ses American Recordings - et encore, pas au soir de sa vie. Et au passage, on a gagné une nouvelle voix qui vient fermement se positionner dans la vogue de l'americana actuelle (Fool's Gold), alternative idéale à celle, potentiellement irritante, d'Alela Diane. On a eu l'occasion de vérifier il y a quelques années que Lhasa était aussi sublime pour les yeux que pour les oreilles, on ne peut donc que rêver que la comète passera dans un ciel observable à l'oeil nu lors de sa tournée à venir, à l'automne 2009, af in de faire à nouveau chavirer le coeur des garçons et des filles…

* Arctic Monkeys - Humbug (2009 / Domino - PIAS) écouté par Pierre Andrieu

Co-produit par Josh Homme dans le désert de Mojave et par James Ford (Simian Mobile Disco, Last Shadow Puppets) à Brooklyn, les dix titres figurant sur le très attendu troisième album des Arctic Monkeys sont un audacieux mélange entre le rock survitaminé avec riffs saccadés dont le combo d’Alex Turner est adepte depuis ses débuts, la pop vintage croonée des Last Shadow Puppets et le rock psyché vénéneux des Queens of The Stone Age… S’il y a encore des titres enlevés qui rappelleront de (t rès) bons souvenirs aux fans des Arctic Monkeys (le single Crying Lightning, Dangerous Animals, Potion Approaching et Pretty Visitors), la tonalité générale de l’album est plus calme, une sorte de faux calme annonçant des tempêtes intérieures faites de sentiments torturés. Sous les influences conjointes du projet d’Alex Turner avec son ami des Rascals, The Last Shadow Puppets, des lovesongs humides faites pour faire craquer le cœur des filles, signature sexy des Queens of The Stone Age, et du jeu de guitare acidulé de Josh Homme, le QOTSA en chef, les Arctic Monkeys et leur chanteur/leader (qui vocalise ici plus langoureusement, ce qui devrait faire fondre la gent féminine… ) évoluent aujourd’hui dans un univers psychédélique qui se révèle très agréablement lancinant et… particulièrement propice à la communion entre les corps chauffés à blanc par la fièvre du désir (My Propeller, Fire And The Thud, Secret Door, Cornerstone). Le trip proposé par l’album Humbug fait partie de ceux qu’on n’oublie pas de sitôt, car il est agité de soubresauts rock quasi viscéraux tout en permettant de laisser divaguer son esprit sur des ballades embrumées. Ce n’est un secret pour personne, les Arctic Monkeys ont un sacré Mojo pour composer des titres qui fonctionnent à plein régime ; grâce à l’album Humbug, on sait également qu’ils ne sont pas de ceux qui se contentent de sortir toujours le même disque pour cachetonner. Et c’est pour ça qu’on a envie de suivre les aventures de ce passionnant quatuor de Sheffield…
Sites Internet : www.arcticmonkeys.com, www.myspace.com/arcticmonkeys, www.facebook.com/ArcticMonkeys, www.youtube.com (vidéo de Crying Lightning), www.thelastshadowpuppets.com, www.dominorecordco.com.


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* Karpienia - Extatic Malanconi (2009 / DFragment Music / L'Autre Distribution) écouté par Zeu Western Manooch

Avec Extatic Malanconi, Sam Karpienia (Gacha Empega, Dupain) revient avec Daniel Gaglione (mandole), Bijan Chemirani (percussions), Mathieu Goust (batterie), le trio qui l'accompagne désormais. Élégamment violente, évolutive et ardente, leur musique ne se donne pas au premier venu et sait malgré tout se faire apprécier.
On imagine facilement ce groupe cramer, décomposer et fignoler tout à tour sa substance musicale, pour concocter d'étonnantes recettes ambivalentes, débordant sans baver des cadres et des codes usuels. On sent là-dessus flotter d'exaltantes odeurs faites de révolte et de sensualité.
Sur le papier, avec ce trinôme mandoles-percussion-batterie, sans artifice électro-mes-couilles, difficile de ne pas penser à une musique contenue, contrainte même. Et pourtant, ce qui marque c'est cet espace de jeu que Karpienia parvient à dégager. De par son registre sonore et instrumental, le groupe sonne littéralement rock. Mais cette façon de l'appréhender comme un simple outil et un vecteur d'instabilité créative , comme une énergie en somme plutôt que comme une attitude, lui évite d'avoir à faire à de trop lourds carcans. Le rock n'est qu'un leurre qui sert leur musique à 100 %, un pion joué parmi d'autres; la langue - ici essentiellement le français, là où prédominait l'occitan - étant la pièce maîtresse. Une arme fatale appuyée de la voix éraillée de Sam, une voix d'une incomparable puissance - sans abuser de la brosse à reluire, franchement on a pensé tout au long de nos écoutes au grand Camaron, époque La Leyenda del Tiempo, dans ce tte façon si particulière de marier intonation d'écorché et instrus organiques.
Mais, si ce chant bouleverse, c'est avant tout par la poésie qu'il entonne et cette manière qu'il a d'être poussé dans ces retranchements les plus intimes. Un chant et une musique donc, une sorte de free-rock pourvoyeur de transe, un alliage de forces et de convictions visant à écarter le superflu pour se dérober à l'ordre des choses : un élan élémentaire et essentiel qui forge l'esprit de ce disque.
Un album où l'on entend un groupe dévoiler des liens passionnants entre le goût de l'épure et la puissance, l'écriture et l'expérimentation, l'introspection et la liberté.
Sam et les siens s'offrent ainsi un nouveau commencement. Un drôle de pari et une bien belle histoire qui démarre. Extatic Malanconi, en est la pierre angulaire, l'"objet du délice".
www.myspace.com/samkarpienia

* Nevchehirlian - Monde Ancien, Monde Nouveau (2009) écouté par ChloroPhil

Sombre et lumineux, radieux et lucide. À l'image de son auteur, Frédéric Nevchehirlian (dont on apprendra bientôt à dire le nom correctement, j'en suis sûr !), cet album à dimension humaine contient toutes les contradictions, les ambiguïtés, les joies et les peurs d'un Homme troué par le 21e siècle. La voix est tantôt douce, chuchotant doucement à nos oreilles, tantôt rageuse, nous rappelant que, fondamentalement, on n'est pas content ! Les musiques archaïques (rythmes de guitare primitifs) se superposent à des mélodies pop et rock modernes. Les textes acérés ("mon coupe-coupe, mon souffle"), naïfs, légers (Les filles, les garçon), sombres ou inquiétants ne sont jamais poseurs, ni là pour monter le chemin à prendre, mais plutôt demander si on est réellement dans le bon. Prenant parfois la contre-allée (Que tout nous soit offert et La mer), restant tou jours sur la ligne blanche (Dans le stade et La grande bourge), sans jamais laisser croire qu'on en est sorti (Où vont elles? et Tant cendre que poussière), les chansons de ce premier album "solo" du chanteur de Vibrion ont un goût de reviens-y. Elles donnent envie de se laisser aller aux rythmiques envoûtantes et aux riffs de guitares en une écoute inattentive, ou de se laisser aller à une lecture hypnotique, plongé dans les mots.
Nevchehirlian est un groupe dans lequel quatre musiciens d'un incontestable talent (Tatiana Mladenovitch, Christophe Rodomisto, Stéphane Paulin et Julien Lefevre) épaulent un chanteur touchant. Ce premier album, produit par Jean Lamoot (Alain Bashung, Noir Desir, Dominique A, etc.), et comprenant de multiples collaborations (plus de quinze invités, de Serge Teyssot-Gay à Akosh S. en passant par Marcel Kanche), reste l'œuvre personnelle, sensible et jouissive portée par un chanteur, auteur et compositeur virtuose … Et le moins qu'on puisse dire, c'est que Tout ça va très bien ensemble, que cet album ouvre tout un monde, laissant entrer l'univers de ce poète rock et ultra contemporain parmi nous pour notre plus grand bonheur. Un album indispensable, de ceux qu'on est fier de posséder, de ceux qu'on écoute en boucle avec l'envie de les partager, de ceux qui montrent qu'on peut faire du rock en français avec une classe internationale.
www.myspace.com/nevchehirlian

* LO - Fireworks (2009 / All Sham) écouté par Pirlouiiiit
Mais qu’est ce qui pousse un écrivain, une enseignante, un brocanteur, un chercheur et un employé de bureau à s’enfermer tous les samedis dans un local de répète et à consacrer l’essentiel de leurs congés à enregistrer ou tester leurs nouvelles compos sur scène ? On leur demandera à l’occasion, mais ce qui est sur c’est qu’aux vues des prestations scéniques et des deux albums de LO on ne va pas s’en plaindre. Apres un Black Kites encensé par la critique voici Fireworks et ses 10 nouvelles gracieuses mélodies (c’est écrit sur la pochette). 10 titres donc, dans lesquels on retrouve tout ce qui avait fait le succès du précédent en un peu différent. La voix de Tom est plus grave (comme sur la superbe Giiiiiiirl) , celle de Isa a gagné en puissance et en assurance (plus Breeders< /b> que B52’s) la faisant passer de choriste à chanteuse, les riffs incisifs de Yann sont toujours aussi efficaces et inventifs, la basse de Xavier subtilement imposant et la batterie de Eric métronomique. Le résultat est toujours aussi dansant avec un son qui s’est pourtant un peu durci ; des morceaux entêtants comme ce Druks and koffee (dont je vous recommande le visionnage du subversif clip) ou ce Zeroes qui sont déjà devenus des classiques (de leur répertoire) depuis le temps qu’ils les jouent sur scène. Autant de morceaux dont on reprendra les refrains en hurlant voire sautant sur place comme Isa sur scène. Petite nouveauté (preuve de maturité ?) ils osent faire durer quelques morceaux un peu plus longtemps avec des mini instrus comme sur Opiate et ont même pondu une ballade On every home qui si sur scène a eu tendance à casser le rythme, sur disque trouve parfaitement sa place. Et quand arrive Late et son intro digne de Led Zep (période No Quarter) on a qu’un seul regret … le disque comme leurs concerts d’ailleurs a fini trop vite … Bref vous l’aurez compris mais pour ceux qui auraient la flemme de lire entre les lignes je vous le dis : Fireworks c’est Black Kites en mieux ! myspace.com/lopopgarage

* Marion Rampal - Own Virago (2009 / Compagnie Nine Spirit) écouté par McYavell

Même voix, même orchestration, même ambiance. La piste 1, Hystoria semble être un prolongement du prodigieux album Tidal de Fiona Apple. La barre est placée très haut pour ce Own Virago qui jamais ne décevra.
Marion Rampal, un de mes plus gros frissons de l’année sur scène, continue de m’envoûter sur disque. Ce concept album inspiré par des archétypes féminins aussi divers que deux déesses grecques, une héroïne biblique et une guenon semble tout autant influencé par d’autres héroïnes, musicales celles-là : on pense à Beth Gibbons sur Iokanaan’s Mooth, à Ani Difranco sur Some Bittersweet, à Fiona Apple, encore, sur My Oh My
Une appropriation magistrale du Dido’s Lament de Purcell (merveilleux clavier et guitare) et neuf compositions de Marion constituent ce scotchant premier album.
L’apogée est atteint avec Hammock Song : une tendre basse (Michel Peres), une batterie caressante (Cédrick Bec), un piano aérien (Fabien Ottones) et une guitare marchande de sable (Aurélien Arnoux) préparent un lit douillet dans lequel la voix de Marion vient nous border. De ces berceuses qui vous laissent éveillés. L’histoire est trop belle. Vous voulez la réentendre.
www.myspace.com/marionrampal

* La Méthode - Les 99 Points du Acké (2009 / Saba) écouté par Zeu Western Manooch

La Méthode sort son premier album. Un disque au titre bien mystérieux, Les 99 Points du Acké, porté par quatre gars dans le Mistral : Mister B.za, Kirikoo, K-méléon et Monock.
Avec ces gaziers-là on est loin très loin des clichetons "Rap de Cailleras" et autres "bling-blingueries" fétides. Positives vibrations en bandoulière, ces mecs sont là pour foutre un Maximun de bordel, en toute simplicité, avec ce second degré qui fait que le hip-hop est malgré toutes ses dérives encore et toujours un art debout. Rien que pour ça ils en valent la peine. Et ça ne s'arrête certainement pas là.
Ce combo est remarquable par la folie débordante qui l'habite (on pense aux premiers pas du Saïan époque KLR) et on est à peine surpris de trouver Dj Vadim derrière une instru (Maximum, un morceau qu'il a d'ailleurs intégré à son dernier album U Cant't Lurn Imaginashun signé chez les classieux BBE Rds). Le Russe qui en remet une couche en terme d'énergie et d'esprit foutraque, l'âme slave quoi !
Tout ça pour dire qu'avec ces 17 titres, La Méthode, en met une en œuvre tout à fait singulière, faite d'humour et d'engagement, de fête et de punchlines à renverser du char d'assaut. Une approche qui n'appartient qu'à eux, et qui ne pourra vous laisser sans réaction.
Oui, un premier jet et déjà ça pue la réussite. Vont finir par en énerver quelques-uns ceux-là. Méfi !
www.myspace.com/lamethode13

* Lazybones - En Attendant L'heure (2009) écouté par Vand

Trois ans. Trois putains d'années que nous étions une flopée à l'attendre avec ferveur, ce premier album des Lazybones. La raison est des plus légitimes, le chanteur Mitchou s'étant octroyé un tête-à-tête avec les anges durant plusieurs semaines… Une fois bu assez de canons avec les eunuques ailés, il est revenu hanter les salles de concerts marseillaises, le tout avec une ténacité qui force le respect… Alors voilà, je l'ai enfin, cet album dont je connaissais déjà quelques titres par coeur, à force de souder leur page Myspace et de me rendre à tous leurs concerts ! Très éloigné de leur redoutable E.P. Deadly Game, et cependant toujours aussi bon…
Commençons par le visuel, sur lequel j'accroche beaucoup : design sobre et pourtant truffé de détails. Le CD imitation vinyl, outre l'effet esthétique indéniable, aura le tort de me faire immédiatement regretter l'absence de pressage sur ce noble support (qui plus est quand on fait du Punk-Rock'n'Roll, dixit le groupe).
Niveau musique, qu'en est-il ? Et bien comme mentionné précédemment, on sort totalement du répertoire de Deadly Game : si l'ancien album semblait prouver que les Lazybones étaient les dignes successeurs des excellents Sweet Children, qu ce soit par sa fraîcheur, sa verve et son groove, En attendant l'heure marque par la sincérité des textes et ses mélodies. Indice flagrant ? Le chant en français sur plus de la moitié de l'album ! Que les puristes se rassurent, la voix éraillée et chaleureuse de Michel fait des miracles, on est loin du mariage râté entre la langue de Molière et les riffs de Green Day qu'on avait regretté chez les Fickle et consorts… Comme Avant, Visage contre terre ou encore L'autre Enfer touchent par leur spontanéité limite naïve, mais qui va droit au coeur de celui qui sait écouter.
Pour le répertoire « Gros son », il vous suffira d'écouter Riot, My name is Johnny ou la mythique Childhood friends (qui vous donne envie d'acheter illico un Stetson sur eBay, un billet aller simple pour le Far West, pour chevaucher le premier bourricot venu en compagnie des potes l'ayant écoutée avec vous) : soyons honnête, ils n'ont pas à rougir des comparaisons inévitables avec les méga-stars Rancidiennes ou Nofxiennes… D'autant plus lorsqu'on les voit cramer le dancefloor à leurs apparitions !
Ecouter les Lazybones, c'est un mélange parfait entre Punk-Rock, fête, amitié, ténacité et Rock'n'Roll. Si l'un de ces termes apparaît comme évident chez votre petite personne, allez faire un tour sur leur site ou leur www.myspace.com/lazybones13, poussez le son, et commandez-leur un CD, seul moyen pour qu'on puisse -enfin- entendre sur Le Mouv' de la VRAIE musique Punk-Rock, et pas la daube fadasse qui nous fait illico mettre un CD !

* Mekanik Kantatik - Sounds … From My Piano (2009 / D Fragment Music / La Baleine) écouté par Pirlouiiiit

Cela fait un paquet d’année que j’essaie de suivre la scène locale (donc essentiellement Marseille / PACA) et pourtant j’étais jusque là passé à cote de Nicolas Cante (aka Nikoll), « Pianiste, accordéoniste, chanteur, pratiquant l’improvisation et la composition, ainsi que les musiques électroniques » … Peut être justement parce qu’il a toujours été un peu en marge, à la frontière entre plusieurs arts. Bref l’oubli est maintenant réparé avec cet inattendu et finalement accessible Mekanik Kantatik. Car en effet derrière ce nom intrigant et cette pochette superbement minimaliste, ne se cache qu’un homme et un instrument. Nicolas Cante et son piano. Aussi difficile à croire que cela soit, tout ce qu’on entend au cours ce des 10 titres n’a pour seules matières premières que sa voix et son piano (l’un et l’autre étant parfois passés a la moulinette de son laptop). Le résultat un disque extrêmement agréable, trans-genre et trans-générationnel (testé sur mes parents) ; à la croisée entre jazz et électro avec un petit coté transe world bien sympathique. Si ses performances live ont l’air beaucoup plus raides (comprendre expérimentales) en revanche le disque est très accessible ; apaisant, sautillant voire ludique (comme peut l’être la techno de Bosco). Cette première sortie du label D Fragment (dont on devrait re-entendre parler prochainement puisque c’est eux qui devraient sortir le premier Karpienia qui a été enregistré au Nomad Cafe) est une véritable réussite, a l’image du clip de machine l’un des morceaux phare du disque. A dé couvrir !!!!
myspace.com/mekanikkantatik

* Les Jolis - S/T ((Wombat Records / Scanner Records, 2009) écouté par Philippe

Les Jolis sortent leur premier disque. Ah ! Première question, lesquels c'est déjà ? Non parce qu'on a bien compris à force d'en voir partout depuis 2-3 ans qu'une nouvelle génération de jeunes punk-poseurs avait décidé de prendre d'assaut la Machine, Myspace, le Lounge et le Cours Julien en général, parfois même les Bouches-du-Rhône entières. Rien que de mémoire et dans le style, on peut déjà citer Dolipranes, Vaginal Liquid, Les Puceaux, Ynodible… en supposant que certains n'existent probablement déjà plus - ou ne sont plus puceaux et/ou inaudibles ! Et qu'en plus ces groupes sont probablement aussi consanguins que la vague précédente…
Bref Les Jolis sont eux aussi jeunes et bêtes, portent des fringues serrées et parfois des casquettes de marins, et sortent un disque de garage-punk-rock'77 - oui, comme si la simple notion de disque de garage-punk-rock'77 n'avait pas déjà en elle-même, 10 ans de plus qu'eux. Cela étant on s'en fout : bien qu'étant des grabataires de 30 ans et plus (je suis par exemple né après les Stooges mais avant le punk, imaginez un peu), et même avec des disques d'époque à la maison, nous ne raisonnons pas comme ça à LiveinMarseille…
D'où notre deuxième question - Faudrait-il parce qu'on a vu Shining, penser qu'on ne pourra plus jamais apprécier un film qui fait peur au cinéma ? Penser que rien ne pourra plus jamais nous horrifier à la télé parce qu'on y a vu Mathilde Seigner parler de son amour pour Sardou chez Fogiel ? Croire que personne ne pourra jouer plus fort que les Guitar Wolf au Poste à Galène il y a quelques années, ou plus mal que les 54 Nude Honeys ? Que nenni - le pire est peut-être toujours à venir. Ce qui est sûr c'est que d'autres acouphènes seront déclenchés, d'autres yeux seront pochés, d'autres filles dégueuleront dans des chiottes déjà bouchées, d'autres garçons marcheront au plafond des salles de concert ou se drogueront à l'écoute des Jolis et de leurs potes. Et encore bien après qu'on soit tous devenus vraiment vieux, ouais, même vous Les Jolis, parce que ça fait 32 ans que ça dure, qu'on s'amuse au son de cette musique de dégénérés, et même 8 0 ans si on part de Robert Johnson, et c'est bien comme ça !
Troisième question, faut suivre, sur quel support sortir un disque en 2009 ? Et là, forts de l'exemple de The Aggravation, ils foncent bille en tête, les bellâtres : quitte à ce que ça leur coûte plus que ça rapporte, autant rigoler et se la péter franchement ! Vinyl, taille 33 rpm, vitesse 45 rpm - le format des poseurs, ni plus ni moins. Co-production Scanner Records / Wombat Records - ça sent le fait à la maison, et pour autant c'est très correctement produit dans le genre.
Quatrième question et pas la moindre, Les Jolis le sont-ils ? Des rouflaquettes oui, du vinyl, itou (ouaip, il est même plutôt classe, avec son chardon et sa demoiselle des années 20 au verso) - manque la traditionnelle photo-poseur, c'est que jolis, peut-être ne se trouvent-ils pas en fait ? A moins que ce nom charmant ne soit simplement un dérivé d'expression d'ici, du genre : Vas-y, fait pas ton Jòli ! (noter l'accent sur le ò et prononcer en conséquence).
Cinquième question, Albert Hofmann, c'est l'inventeur de quoi déjà ? Mmh, nous sommes passés par là aussi. Albert Hofmann donc ? Ca c'est bien, ils osent chanter en français, en majorité d'ailleurs, et ce n'est même pas ridicule. A part peut-être Peur pour toi (qui n'atteind toutefois que 3 degrés sur l'échelle de Naast/Brunes qui en compte 10…) Tout rentre dans l'ordre avec Tard le soir, moqueuse et cynique sur les rebelles de salon - à croire que ces jeunes pousses sont encore capables de sortir dans la rue défendre leur cul et celui des autres, de faire chier l'ordre établi et de ne pas avaler toute la merde qu'on leur verse dans la tronche - c'est très louable !
Sixième question, ça vire à l'interrogatoire là, Papiere Bitte ? Kreuzberg Girl ? Cette voix de peigne-cul hargneux, cet amour immodéré pour la culture teutonne, ces pétaradantes chansons de 53 secondes et 14 sillons de long ? Ces soli surf sur une corde et cette batterie martiale ? Ach, Gotverdammt' ! Bon sang mais c'est bien sûr, ils sont les fils spirituels des Hatepinks, ou même des Gasolheads ! Efficaces et coupants comme les glorieux ancètres, avec les mêmes concerts de 23 minutes à prévoir ! A signaler une touche de modernité quand même : quelques effets marrants sur les voix de Love, et quelqu'un qui a trouvé le bouton "flanger" sur la finale Frustration 441… Gadget sans doute, mais ça sonne pas mal du tout ! Comme le reste du disque d'ailleurs, bien assez plaisant pour envisager d'aller ou de retourner les voir sur scène !
Au fait, on a viré plus bas le malheureux Zhou, lui qui a bien sûr chroniqué la chose avant nous, sur l'excellent Massilia's Burning - il voudra bien nous pardonner, ou alors nous régler la petite ardoise pour les 14 chroniques que lui et ses sbires nous ont pompé le mois dernier ! En attendant quel que soit votre âge, sachez que c'est précisément à cause de ce genre de chose, un LP de Les Jolis - ça et l'industrie moribonde du CD bien sûr - que vous devriez vraiment envisager sérieusement d'acquérir une platine vinyle…

* Abraxxxas - Elektron[s] (2009 / IOT Rds) écouté par Zeu Western Manooch

Abraxxxas revient après trois ans d'absence, du moins des bacs, avec son deuxième opus, signé chez les géniaux IOT records, label marseillais de qualité (jetez une oreille à leur Mongolia Expedisound, road trip musical ramené des steppes, remarquable).
Variant les plaisirs, notre MC part une fois encore au combat avec cette fois-ci une armada de quatorze producteurs - rien que ça - et quelques featurings de qualité dont entre autres, l'exalté Nikkfurie de La Caution (dont on attend le prochain Lp avec impatience).
Le résultat ce sont les seize titres d'Elektron[s], entre rap, drum'n'bass et dubstep . Un rendu brut de décoffrage, conscient et rugueux comme on aime. Il faut dire que l'expérience du lascar n'est pas innocente dans les choix et l'approche privilégié ici. Une décennie d'activisme à écumer les scènes hip-hop bien entendu, mais aussi les teknivals et autres free partys du globe sont effectivement une bonne base d'inspiration et d'influences.
En donnant cette couleur foncièrement électro et fortement politique à son disque, Abraxxxas fait preuve d'un certain détachement quant au nombrilisme latent du rap, une distance prise en tant qu'artiste qui en fait un personnage à part. Chose tout à fait saugrenu quand on sait d'où ce mouvement prend sa source.
Mais plutôt que de vous refaire un cours de géopolitique rapologique, on vous conseille de vous plonger dans cet album sans fioriture ni pose stylistique, puis d'écouter le bonhomme et sa rage - cette"colère créatrice" qui collectivement soulèvera un jour les monceaux d'ordures et d'injustice qui nous enserrent. Lui y croit, et nous donne envie d'en faire autant. Carton plein !
www.myspace.com/abraxashhdc

* Namaste ! - Good Baba ! (2009 / Interaction) écouté par Pirlouiiiit

Combien de disques sont sortis dans la confidentialité la plus totale alors qu'avec un tout petit peu de promotion ou tout simplement un distributeur ils auraient pu amener à leurs auteurs succès et notoriété (ou tout simplement de quoi survivre et continuer leur art) ? Je pourrais citer les Teenage Prayers (qui heureusement s’en sortent de l'autre côté de l'Atlantique), LO ou Elektrolux dont les deuxièmes albums risquent de connaître le même sort que le premier (c'est-à-dire étoffer les discothèques de quelques happy few). Parfois certains sont un peu plus chanceux et décrochent au bout de quelques temps d’auto distribution un contrat et on assiste à la (re)sortie de très bons disques. Ce fut le cas il y a quelques années pour Bill Deraime (et ses C’est le monde ou mêm e Bouge Encore) ou plus localement du trio electro LoOp et son Superflux ; cette semaine c’est Namaste ! (dans un style voisin des précédents d’ailleurs mais plus jazz et moins dub) avec ce Good Baba sorti une première fois en 2007. Quatuor sur scène, jazz (mais pas que) mais sextet à octet sur disque ce sont Cyril Benhamou (clavier / flute), Jean Michel Troccaz (batterie), Simon Tailleu (basse), Stephan Caracci (vibraphone), Christophe Leloil (trompette), et sur quelques titres DJ Rebel (platines) et Benakmin Constant (rhodes) que l’on retrouve sous la direction de Fred Pichot (saxophones). 11 titres oscillant de l’ambiant au dansant entre jaz z, electro et world avec quelques échappées dub … bref tres varié tout en étant relativement homogène avec quelques titres qui sortent assez rapidement du lot comme Meson ou Illusions ; les autres se découvrant au fil des écoutes. Ce Good baba ! est un disque à écouter paisiblement chez soi, d’un groupe à aller voir sur scène dès que possible.
Namaste! - Interaction - myspace.com/goodbaba

* The Hatepink - Basement Tapettes ((Wombat Records / Crapoulet Records, 2009) écouté par Philippe

Ah ça, on peut avouer qu'ils ont bien essayé, les Hatepinks, de trouver un support sur lequel on ne pourrait plus les écouter - et donc les moquer. Ca a commencé avec des CD géniaux mais vendus seulement au Japon et remixés uniquement pour les USA, ça a continué avec des 45 tours de 16 chansons atroces, et même un certain nombre de vinyles plus ou moins inécoutables, sauf à l'envers, dont le seul intérêt était de faire tourner le fond de roulement du Lollipop Music Store et/ou de décorer ses chiottes.
Cerise sur le gâteau, pour conclure en apothéose cette luxuriante production, voici donc une bonne vieille cassette, mais oui, une K7, gotverdamm't ! Ce petit object mochasse et fragile sur lequel on téléchargeait la musique avant les ordinateurs, rembobinable avec un auriculaire, cherchez pas les plus jeunes, vous n'en avez sans doute jamais vu. Après avoir bien cherché, on a déniché sur le dessus de notre chaîne hi-fi un trou qui semblait pouvoir l'accueillir et, en effet. C'est donc encore raté, ô roses haïes, pour la dernière fois (j'espère) : chronique !
Pour l'occasion, vous imaginez bien que les braves garçons sont faits des têtes de K7 pour rester incognitos. "Ouais bon, mais en fait tu peux les reconnaître aux chaussures !" a noté une fine connaisseuse du groupe - encore raté donc, là aussi. Quoi qu'il en soit on s'aperçoit, la thématique étant de compiler leurs reprises, que certaines de leurs (bonnes) chansons ne sont pas d'eux, comme Boy can I dance good (à leur décharge, après enquête, la leur est meilleure que l'originale). Ou encore, une fulgurante série de titres des Plastic Congelators, groupe de stupido-punk des années 80 dans lequel l'un d'entre eux officiait déjà. On ne reviendra pas sur la reprise de Ich möchte ein Eisbär sein juste pour les humilier, après tout, ils aiment Stephan Eicher, et alors ? Qu'est-ce qu'on aurait dit s'ils avaient repris, je sais pas, dans le genre new wave chleuh y'a eu encore bien pire, les immondes Doraus und Marinas par exemple ?! Et pourquoi pas, je sais pas moi, Electrocute ton zizi par les Angry Samoans tant qu'on y est ? Ah, on me dit que…bon. Mhmm.
En tout cas parmi les groupuscules tombés dans les limbes (les Olivenquoi ?), pafois sympas (Kamikaze Twist de The Rocks, introuvable et fabuleuse), il y a aussi des artistes plus fréquentables comme Gene Vincent : épatante reprise, sans doute proportionnelle au respect de l'artiste, si on la compare à celles, nullissimes mais drôles, des Rolling Stones ou des Stranglers… Bref on aura compris que cette nouvelle et peut-être dernière chiée de 16 titres punk-rock élégants et aboutis constitue… ou pas… le sommet de la carrière des Hatepinks, le tout vendu deux fois pour le même prix sur les deux faces.
Alors essayons de tester la dernière règle du Hate le Pink Klub, énoncée sur la pochette (outre un tas de comportements et d'attitudes déjà remarqués chez les Hatepinks : porter un truc rose ridicule, privilégier les drogues micro-ondables, vendre des K7 à 4 euros en 2009, avoir une attitude méprisante, parler des Ramones, etc, etc. achetez cette putain de K7 si vous voulez savoir le reste, en plus c'est drôle), la dernière règle disais-je est : "conserver son sang-froid et son flegme lorsqu'on se fait traiter de tapettes". Ca vaut aussi pour 'trous du cul', j'espère ?

* Les Grosses Papilles - Postillons Vs Crachouillis (2009 / Postillons et Crachouillis productions) écouté par Pirlouiiiit

Presque le même titre que leur premier album (Postillons et Crachouillis), les même personnages cartoonesques que sur les 2 premiers, un son a la première écoute qui n'a pas beaucoup changé … les Grosses Papilles feraient ils du surplace ? Ou est-ce tout simplement plus facile de leur reprocher cela à eux parce que contrairement à d'autres groupes estampillés chanson réaliste, ils ont une son un peu plus original donc encore plus reconnaissable ? Je ne sais pas, mais ce qui est sur c'est qu'après m'être dans un premier temps dit que ce disque n'apportait pas grand chose de plus que ce qu'ils avaient atteint dans leur album concept précédent Dans la langue, une ou deux écoutes plus attentives m’ont vite fait changer d'avis. Car en effet sur scène (aidé par le jeu théâtral) et encore plus sur disque, les Grosses Papilles ca s’écoute avec attention, sous peine de passer à coté des centaines de jeux de mots et double-sens. Moins déroutant sur la forme que le précédent ou ils étaient vraiment partis dans tous les sens ils ont un peu resserré la forme entre chanson et rock comme leurs alter ego parisien de Java avec lesquels ils partagent toujours autant de points communs. Les textes écrits par Momo (guitare), BatPointG (accordéon), Mister Tchack (batterie), Tomax (contrebasse) ou même par Picasso (oui oui le peintre), mais tous chantés sur disque par Momo, parlent du coup de plein de choses différentes et différemment (du plaidoyer écolo a l’ egotrip de l’accordéoniste en passant par sensualité des corps) avec ce même plaisir évident a jouer avec les mots et leurs sens. Bref, un très bon 4eme album qui donne envie d’aller les redécouvrir sur scène car chez eux encore plus que chez d’autre a chaque nouvel album un nouveau spectacle !
myspace.com/lesgrossespapilles)

* Anything Maria - Ep (2009 / Autoprod) écouté par Zeu Western Manooch

Une nouvelle Polly Jean Harvey ? La prochaine Courtney Love ? ça va pas bien la tronche, non ? Suffit de tendre l'oreille pour reprendre ses esprits et capter que Sophie Gonthier aka Anything Maria, c'est plus que ces comparaisons de feignasses.
Tendre l'oreille, oui messieurs dames, et très vite vous verrez, enfin vous entendrez. On s'agrippe , on s'acoquine même à cette voix qui griffe, et mord en douceur, mais profondeur; à cette musique branque qui vous tresse des colliers de nerfs en deux coups de manche de gratte.
Des chansons félines, quatre sur cet Ep et autant de sursaut d'échine, de la surprise, bonne, qui s'étire , envahit l'espace (le très bien écrit The Move I Fall - The Move I Fly morceau fleuve) et file la chair de poule à décrisper le plus cocu des coqs. Et ouais, après tout pourquoi pas ?
Anything Maria, une amazone qui doit pas être bien vieille, 25 balais à l'état civil à tout casser. Mais ces piges-là ont dû compter triple, vu la maturité affichée sur ce disque (l'habité Modern Lovers est hallucinant). Un disque - vinyl aussi y parait - de fougue et d'abandon, d'extrême pulsion et de sensualité toute crue. L'union des opposés avec raccords apparents, des ligatures pour ainsi dire, de celles qu'on rêve de faire craquer histoire de mater se qui se trame en dessous.
Vivement la suite, nous v'la salement atteint là ! High Addiction, voila c'est ça !
www.myspace.com/anythingmaria

* Dissonant Nation - Cd Demo #2 (2009) écouté par Pirlouiiiit

Dissonant est un trio (« formation basique et mythique du rock » comme le dit leur bio) qui a vu le jour à Aubagne il y a un peu plus d’un an et comprend Lucas Martinez (chant guitare), Loic Sanchez (basse) Mathieu Aimon (batterie). A force d’entendre parler en bien d’eux par Thierry de l’Escale Saint Michel j’ai fini par aller voir ce jeune groupe (dont le plus vieux n’a pas encore 20 ans, sur la scène du Cabaret Aléatoire où ils dissipèrent mes doutes d’un set court et nerveux expédié avec précision et plaisir avant qu’ils ne remballent leur matériel pour aller jouer (en tête d’affiche cette fois) à Aubagne justement le même soir. Cette démo 4 titres live qui (s’ils continuent à bruler les étapes comme ça) est peut être déjà complètement obsolète, devrait vous convaincre de ce qu e je raconte (les plus sceptiques ont aussi le droit a 2 bonus vidéo en live – filmés juste comme il le faut – à couper le souffle). On y retrouve dans un patchwork d’images de nombreux morceaux dont ces 4 titres déjà entêtants. Vinyl dans lequel ils rendent hommage à Sonic Youth (influence parfaitement assumée), UFO qui par certains côtés fait un peu penser à Shrink (qui pourraient être leurs grands frères), Kim leur sautillant mini tube avec un chant aboyé (à la Rogers Sisters) et son refrain déjà célèbre « I got sex with my guitar », et pour finir le plus calme Piece of Shit, titre que n’auraient pas renié les GasolheadsDissonant Nation qui affiche ouvertement son intention de « tout tenter pour ne rien regretter » a tout pour devenir grand, voire très grand. En tout cas tant qu’il y a aura des fans de rock n’roll.
www.myspace.com/dissonantnation

* Chinese Man - Groove Session (2009 / Chinese Man records) écouté par Zeu Western Manooch

Le Chinese Man Crew est de retour avec le deuxième volume de leur Groove Session.
Un album bourré de surprises mais également de titres plus anciens mis en place en d'autres temps par ce trio d'hurluberlus : Sly, Zé Matéo et High Ku. Trois jeunes gens dans le mistral qui à l'instar des gamins chinois qui se fendent la pipe sur leur pochette de disque, ont l'espièglerie chevillée au corps, une folle envie de prendre leur pied en prime. Tout ce qui vous pend nez dès que vous l'aurez plongé dans cette galette à haute teneur addictive.
Une chose est claire, les gars du Chinese Man font de l'abstract Hip-Hop, puisant leur inspiration dans ce que ce style a eu de meilleur en terme de porte drapeau. Soit la scène de San Francisco du début des années 90, les label Mo'Wax, Quannum, et plus récemment Stones Throw ou Anticon. Autant de pionniers et autres laborantins fondus des platines qui n'ont eu de cesse d'exploser les barrières musicales érigées entre des styles aussi courus que le rap, l'electro, le jazz ou le rock.
Et c'est bel et bien de ça dont il s'agit ici, défoncer les carcans à coups de samples bien sentis, faire de l'éclectisme une nouvelle religion, de l'ouverture d'esprit le parti de la dernière chance : alors conseil d'ami, faites comme nous, prenez votre carte chez l'Homme Chinois!!
www.myspace.com/chinesemanrecords
 

 

Top 3 du cinéma en 2009 :

Non, je refuse ! Il est juste totalement impossible de départager, dans cette année 2009 ultra-riche pour le cinéma américain, un top 3 entre le jouissif Inglourious Basterds, le splendide Gran Torino, l'enchanteur L'Etrange Histoire de Benjamin Button, le bouleversant Harvey Milk, le complètement dingue District 9… Et ceci sans même parler de ce côté-ci de l'Atlantique du terrifiant Ruban Blanc, de l'hilarant OSS 117, de l'audacieux Ne te retourne pas ou des incroyablement rock-n-roll I Feel Good et The Boat that Rocked qui nous ont tous deux fait pleurer, l'un d'émotion, l'autre de bonheur.
Vous ne pouvez pas avoir raté l'un de ces films, c'est mal. Focus donc sur le plus inattendu de tous, le meilleur film français de l'année sauf erreur.

Un Prophète, un film de Jacques Audiard, avec Tahar Rahim, Niels Arestrup vu par Philippe

Passé très, très près d'une Palme d'Or qu'il n'aurait pas volée, le nouveau film de Jacques Audiard vient confirmer qu'il est bien le Martin Scorsese français, encore que celui-ci serait incapable d'une aussi belle amoralité que celle qui sous-tend Un Prophète. Un jeune paumé, Malik, y débarque pour 6 ans dans une prison sans nom, filmée au ras du barreau, de l'écrou et de la fouille corporelle, dans laquelle on entre avec lui, pour le meilleur mais surtout pour le pire.
Assez rapidement il se retrouve pris en otage entre les jeux de pouvoirs qui habitent les lieux (tenus par les détenus corses et leur caïd, le brutal Luciani), et se retrouve obligé de commettre des crimes pour survivre, bien pires que ceux qui l'ont amené là - preuve s'il en fallait encore une que la prison est une magnifique école du crime ! Vierge de tout problème moral, ce personnage en mode "survie" et pourtant pas très malin à la base, va trouver rapidement comment, non seulement s'assurer une sécurité relative, mais aussi faire son trou, voire suivre la voie hiérarchique de la délinquance qui pourrait bien le mener au sommet…
L'acteur Tahar Rahim est une présence inconnue et intense, tandis que Niels Arestrup joue aussi bien la vieille ordure que dans De Battre mon coeur s'est arrêté… On retrouve dans ce duo la thématique relationnelle qui traverse de nombreux films d'Audiard depuis Regarde les hommes Tomber : l'influence d'un père naturel ou d'adoption étouffant, et comment il faut le tuer, au moins symboliquement, pour passer outre - à condition que ce soit possible.
Même les rares sorties en permission de Malik, chargé de diverses commissions et missions par les différentes rencontres qu'il a fait en prison, ne constituent pas pour autant des bouffées d'air pour le spectateur, tant elles restent elles aussi tendues, inquiètes et dangereuses… Quoique le film soit parcouru de moments drôles ou poétiques, qui constituent quelques soupapes bienvenues et très originales dans un film de ce genre !
Deux heures trente en taule, c'est un voyage en enfer qu'on n'accepterait a priori qu'avec un grand cinéaste et pour voir un grand film : c'est le cas ici - c'est probablement l'un des trois films de l'année 2009, alors inspirez profondément et … entrez.

PS : Comme quelqu'un l'a peut-être remarqué, la chronique cinéma s'est arrêtée dans l'indifférence générale, après 7 ans de bons et loyaux services. Raison invoquée ? Manque d'envie devant une absence totale de feedback sur le sujet. Mais si un dépressif veut prendre la suite… Pour les archives (pas loin de 200 chroniques quand même, ordre alphabétique) c'est par ici .
 

 

* Ummagumma (Rue des Trois Rois, 13006 Marseille) goûté par Mystic Punk Pinguin

Retour sur ma cantine préférée. Déjà, tu peux jouer avec le nom du restau avec tes amis, entre ceux qui demandent si c’est un hommage au cri du Marsupilami, et les autres, plus érudits, avec lesquels tu paries si c’est la fameuse pochette du Floyd avec la vache (ou pas).
D’entrée l’accueil est chaleureux dans la salle bar. D’ailleurs l’accueil est formidable, les tauliers sont extrêmement sympathiques et conviviaux. Dans ce bar, sous fond de rock 70’s, tu peux boire de l’excellent pinard ou te faire des tapas sur le zinc.
Mais ça serait dommage de ne pas passer derrière pour attaquer les choses sérieuses. Le décor fait assez Jules Verne mâtiné de Tim Burton, un côté sous-marin rouillé. La carte est toujours expliquée. Entre les assiettes d’antipasti bien fournies (boulettes de viandes, rougets, poivron, cœur d’artichaut, tapenade, etc…), les tartines et tourtes diverses, l’Inspecteur Magret copieux aux sauces selon l’humeur du cuistot (miel, foie gras, basilic), les plats du jour (lapin à la sauce au basilic, slurp ! Voire un Cabecou infernal à tomber : fromage de chèvre, poire, foie gras…) on trouve les trois spécialité fromagères du lieu. Le camembert progressif cuit avec pacenta, oignon, pomme, une tuerie ! Le reblochon de Marco avec tranche de magret et lardons et le duo de chèvres avec tapenade & co. Trois régals. Façon tu reviens au moins 4 fois pour goûter les différents plats de fromages plus le magret. En général, t’as plus faim après ton plat mais les plus gourmand peuvent se par tager une fondu au chocolat ou des brownies en dessert. Et le dijo du patron, rhum arrangé maison aux diverses saveurs (griottes, vanille, melon, kiwi, ou le mortel à la figue) te convainc que t’as là un lieu incontournable.
D’autant que l’addition c’est entre 12 et 17 euros le plat (qui suffit largement pour les gros appétit), le pichet de vin (de bonne qualité) à 6,5 euros, en fait un restau des plus abordable. Attention, on devient vite accro du lieu ! C’est pas pour rien qu’il est restau de l’année depuis 3 ans !
 

 

* GarageLand un livre de Nicolas Ungemuth (2009 / Hoëbeke) lu par Philippe

Dans la critique rock, s'il y a une institution respectable (mis à part l'extraordinaire Concertandco, of course !), c'est bien Rock'n'Folk, journal qui fait la pluie et le beau temps en la matière, que les rockeurs provinciaux adorent détester sous prétexte (souvent avéré) de copinage et de parisianisme - tout en fondant de bonheur et de fierté quand le journal leur consacre quelques lignes… Cela étant il y a dans le journal une signature qui fait à peu près l'unanimité, sinon pour ses goûts, au moins pour son humour, son style ravageur et flamboyant, celle du grand Nicolas Ungemuth. Bon autant vous le dire tout de suite, il a un nom marrant mais un défaut majeur : il pense qu'à peu près rien de bon n'a été enregistré en musique depuis l'arrivée du punk en 1977. Comprenez, depuis avant l'arrivée du punk…

Certes c'est probablement un peu exagéré. Mais cela lui a permis d'écrire son oeuvre fondatrice, celle qui lui a valu la haine des 2/3 des lecteurs du magazine et notre admiration éternelle : R'n'F n° 436, décembre 2003 : Les 40 pires groupes de tous les temps ! Soit une litanie tirant certes sur quelques ambulances (Genesis, Supertramp, Eurythmics, Toto) mais défonçant surtout joyeusement des mythes supposés intouchables (Pink Floyd, U2, Police, Dire Straits), avec des formules à l'emporte-pièce et à hurler de rire, parfois ce qu'on avait toujours ressenti sans jamais oser le formuler, même en pensée. Je ne peux pas ne pas citer au moins un exemple extrême : La laideur absolue se concentre dans un groupe unique , Queen : sa Castafiore moustachue, son guitariste en sabots, ses morceaux imbéciles (…), il n'y a pas une miette à sauver dans une discographie pompière, proprement et totalement affligeante. Tout est là : drôlerie, arro gance, mauvaise foi, profanation et en même temps, un cri primal jouissif et briseur de tabou. Et c'est un fait, nous ne conchierions pas si passionnément Oasis, Coldplay, The Do, James Blunt, Pete Doherty, ou même (ha, ha) Grégoire et les (aargh) Naive New Beaters, si l'Ungemuth ne nous avait pas montré la voie.

Et puis notre héros, souvent horripilant (y'a qu'à voir sa tronche…) mais toujours incisif, cultive ardemment sa (mauvaise) foi assumée, aussi bien en glorifiant certaines rééditions anciennes, qu'en consacrant chaque mois une page à un groupe des 60's : ce livre est la compilation de ces chroniques ! L'auteur y couvrant les styles garage, mod, freak, merseybeat, R&B et pop - autrement dit pour simplifier, les deux côtés de l'Atlantique, noirs et blancs confondus - en quelques 80 groupes. Avec une passion digne de notre maître à tous, Lester Bangs, il remet en perspective l'influence déterminante de certains groupes dits "mineurs", prouvant par exemple et titres à l'appui (attention, votre plate-forme de téléchargement habituelle va chauffer) ce que certains soupçonnaient déjà : que les Kinks, Small Faces & Pretty Things furent peut-être plus décisifs et repris par la suite que les Beatles, Rolling Stones & Who. Ce n'est pas les Franz Ferdinand, Rak es, Arctic Monkeys et autres Bishops qui diront le contraire… Autre confirmation, que des gens biens comme David Bowie ou Robert Plant ont fait de la merde dans leur jeunesse, et plus surprenant, que certains groupes qu'on pensait ignobles ont été bons avant les 70's, comme (croyez-moi sur parole, j'ai vérifié)… les Bee Gees !

Et puis bien sûr, on ne se refait pas : avec une méchanceté drôle et tout aussi digne du grand Lester, Nicolas Ungemuth déterre pour le plaisir un certain nombre de losers, et pas forcément tous magnifiques, disparus sans laisser d'adresse, aux noms ridicules et aux coupes de cheveux rétrospectivement atroces : Kaleidoscope dont les membres furent les plus laids qu'on ait jamais vus (au fait, les pochettes de disque illustrant les groupes de l'époque "veste à carreaux carnaby street / brushing rotatif pour tout le monde" sont souvent à se pisser dessus), Brian Auger que je prenais pour le pape de l'orgue Hammond, qualifié de brute épaisse au faciès néanderthalien, les pas si pire The Seeds (dont le pauvre leader Sky Saxon est mort le même jour que Michael qui-vous-savez, peut-être bien d'une crise d'apoplexie en lisant ce livre d'ailleurs), qualifiés de mongoliens bas du front, les Moody Blues (pourtant au teurs de la sublime Nights in white Satin) classés comme absolument, totalement ridicules… Et encore on n'a cité ici que les plus connus, la liste est trop longue de combos risibles et pathétiques, dont il essaye quand même à chaque fois, de sauver un titre "mythique", dans les deux sens du terme, afin qu'on puisse soit leur donner leur chance par delà le temps, soit rire encore une fois d'eux… et même avec eux : certains artistes ont tout oublié (ou refoulé) depuis : Si vous vous rappelez des 60's, c'est que vous ne les avez pas vécues ! dit l'adage stonien célèbre…

Bref, chaque page est une petite histoire, traité anatomique d'un groupe, et le tout forme la grande histoire de la musique, bonne et mauvaise, des 60's, effectivement une décennie prolifique au delà du concevable où furent signées des chansons absolument grandioses et d'une élégance rarement égalée depuis. Et c'est assez passionnant à lire, quelle que soit votre connaissance (souvent nulle a priori, à moins que vous ne soyez spécialiste) des groupes cités. A ce propos, voir aussi le très bon et furieusement rock'n'roll film Good Morning England - The Boat that Rocked, dont la BOF d'une classe foudroyante couvre assez largement les meilleurs groupes vantés ici : Philip Seymour Hoffman y accepte de donner sa vie pour passer une dernière fois à ses auditeurs, sur un bateau en train de couler, l'un des plus beaux slows de tous les temps, A Whiter Shade of Pale. De Procol Harum évidemment - leur chanteur est qualifié ici de Rod Stewart catalepsique et leur organiste d'incontinent, et leur photo est vraiment très drôle. Allez vite la voir, avec les 79 autres pochettes de GarageLand, et redécouvrir des dizaines de trésors enfouis, de kitsch comme de classe - idéal pour la plage !
 

 


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Pour les amateurs de J’aime ça, Concertandco a sa page sur Facebook où vous trouverez annonces diverses de tournées dans toutes la France, de concerts exclusifs, de coups de cœurs et un best of chroniques. C’est ici : www.facebook.com/pages/Concertandco/124005894346

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Retrouvez un agenda militant complet sur www.millebabords.org
 

 
 
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