Puisque l'heure est aux bonnes résolutions (au risque de me répéter) si vous pouvez glisser à l'oreille des différentes salles que vous fréquentez et que vous voyez irrégulièrement annoncées dans ces lettres, d'ajouter à leurs listes (de bonnes résolutions pour cette année) le fait de saisir leurs dates ici : http://www.concertandco.com/annonce.php ce serait top pour tout le monde (pour eux puisqu'ils informeraient beaucoup plus de monde, pour vous puisque votre lettre serait encore plus complète et pour moi puisque je n'aurais pas besoin de leur courir après).

Enfin avant de vous laisser lire la suite, je vous invite à aller signer parmi les pétitions demandant l'arrêt des rejets de boues rouges dans les Calanques celle ci ou celle là (qui ont le plus de signatures) sur le sujet.
Plus d'infos : par là par exemple.

Pirlouiiiit

Parmi les disques que j'ai reçu depuis un bon bout de temps et que je n'ai toujours pas trouvé de le temps de chroniquer il y avait ce nouvel album du troublant duo composé par Julia Lanoë et Carla Pallone. La raison n'est pas qu'il était moins bon que ce que j'espérais ou que c'est juste que parfois ce n'est pas le bon moment pour écouter tel ou tel disque / type de musique ou tout simplement que les mots ne viennent pas naturellement pour en parler. Depuis June (2005) par lequel je les ai découvertes, 3 albums et un son qui n'a cessé d'évoluer sans pour autant qu'elles y perdent tout ce qui faisait leur singularité.Après une intro classique au violon le ton est donné dès le premier morceau : cet album sera (plus) électro et donc (plus) dansant, un peu comme si les escapades de Julia au sein de Sexy Shushi avaient laissé des traces ou en tout cas fait sauter certains verrous. A l'opposé de la douceur des mélodies parfois Tiersenesques ou l'entrain des beats Nasseresques, les textes sont toujours aussi crus/directs sinon en tout cas durs (“rouge sang”, “dans le monde du silence je m'emmerde”, “je vais faire la fête à en crever”) et dégagent quelque chose d'assez pesant. Vous l'aurez compris c'est toujours aussi peu gai mais/et terriblement touchant. Et ce n'est pas la présence de leur collègue de label, Shannon Wright sur Loup Noir qui viendra faire changer l'ambiance globale : envoutante, limite inquiétante à l'image des deux premiers clips déjà en ligne : les contemplations et la nuit tombe (pourtant pas les morceaux les plus représentatifs du disqu e).

2015 (Masnfield TYA - Vicious Circle)

Je ne sais pas si c'est parce que j'habite près du Zarmatelier et de la Réserve à Bulles, mais pour la BD, comme pour la musique, j'ai tendance à m’intéresser en premier lieu à ce qui se passe près de chez moi. Pourtant, bien qu'ayant croisé à de nombreuses reprises Thomas Azuelos (notamment lors du concert dessiné avec Nevche) je n'avais encore jamais lu aucune de ses BD, probablement bloqué par un dessin que je trouvais un peu trop libre pour la BD (vous l'aurez compris, je suis en la matière assez classique). Du coup il m'aura fallu attendra la sortie de cette intégrale (qui regroupe les 3 tomes sortis entre 2006 et 2012) pour découvrir les aventures de cette commissaire pas tout à fait comme les autres. En fait ce qui est vraiment original et qu'on ne voit pas tout de suit e venir c'est le ton décalé de ces 3 histoires. 3 histoires qui se passent toutes essentiellement à Marseille et qui sous couvert d’enquêtes policières sont (l'air que rien) l'occasion d'aborder des sujets profonds / actuels / intimes notamment la vieillesse et le racisme ordinaire. Après 330 magnifiques pages en N&B à se promener et découvrir avec Abigael (venue de Paris) le Marseille de Thomas Azuelos on a un peu la même impression qu'après un film de Robert Guédiguian : l'impression en plus d'avoir suivi une belle histoire, d'avoir visiter des coins qu'on ne connaissait pas ou mal de sa propre ville et/ou de son histoire. Après cette belle découverte je me sens du coup presque prêt pour Télémaque (2004), Akhenaton (2006), ou encore Le Fantôme Arménien (2015)