Chronique album : Dirty Pretty Things - Waterloo To Anywhere, par Philippe

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Critique d'album

Dirty Pretty Things : "Waterloo To Anywhere"

Pop - Rock

Critique écrite le 04 juin 2007 par Philippe

Pratiquement sûr que Pierre Andrieu n'avait pas pu zapper un tel album, je n'ai jamais jugé utile de chroniquer le premier Dirty Pretty Things, et c'est un tort ! Ce groupe fondé par la meilleure (et de loin) moitié des Libertines (dont je ne suis vraiment pas fan) est pourtant digne d'attention ! On se sent d'autant plus sûr de cette affirmation qu'on a vu en un an aussi bien Pete Doherty et ses consternants Babyshambles, que Carl Barat et ses explosifs Dirty Pretty Things, et au même endroit ! A l'heure où les deux parlent de reformer l'original, ils convient de trier urgemment le bon grain de l'ivraie : Carl Barat, pourtant ostensiblement bourré et le bras dans le plâtre, a en effet livré, excusez du peu, l'un des meilleurs concerts de l'édition 2006 de Rock en seine !
En effet si ce combo expédie à fond les ballons (2'31") un single magnifique avec l'introductive DeadWood et se permet le luxe de cacher en fin d'album un single plus calme mais de classe équivalente (Wondering), force est de constater que Doctors & Dealers, guitares incisives, batterie pétaradante, voix très légèrement laid-back, est exactement ce qu'on aurait pu rêver de mieux de la part des Libertines, de même que Gin and Milk... on pourrait multiplier les exemples, ainsi que pour la plupart des balades également de toute beauté : Bang Bang You're Dead est d'une désinvolture classe, tandis que l'enthousiasmante The Gentry Cove a un riff canaille qui vous poursuivra des heures durant ! Et quand la bande s'énerve vraiment sur You fuckin'Love it, ça égale en style les Arctic Monkeys, sérieuse référence, avant de tout casser sur un pogo final de belle facture, B.U.R.M.A., qui ravira également les nostalgiques de Libertines. Cet album aurait mérité de figurer dans notre panthéon des albums de rock anglais de 2006, en fait, non, il y est !
(2006)