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Chronique album : Nosfell - Nosfell, par Philippe
Dimanche 13 octobre 2024 : 7040 concerts, 27191 chroniques de concert, 5418 critiques d'album.
Critique d'album
Nosfell : "Nosfell"
Il est vrai que le producteur Alain Johannes, récemment vu en excellente compagnie dans le super-groupe Them Crooked Vultures, apporte sa production et sa patte lourde de requin stoner sur un bon tiers des titres. C'est peu dire que le mélange hautement improbable entre les arabesques Nosfelliennes et le heavy blues du désert produit une alchimie assez détonnante... De plus, le non moins admirable Pierre Lebourgeois et un nouveau complice percusionniste appelé Orkhan Murat l'aident toujours à composer des cantiques joyeux (Alaj Lis Alaj), à célébrer un folklore improbable fait de guitare metal et de couplets scandés (fascinante ...Jusila), à composer des comptines (Suanji) des rengaines sous influence psyché de 60's (Arim Lis Liilem), ou encore des hymnes amoureux éplorés et dissonants (Mari Dus).
Par ailleurs le carnet d'adresse très huppé de Labyala Nosfell et celui de son producteur, traduisent la reconnaissance artistique dont il fait l'objet : le grand Josh Homme lui-même (Kyuss, QOTSA, EODM, TCV, etc) vient pousser la chanson avec sa dulcinée Brody Dalle (dans un registre pop mélodique surprenant de leur part !) sur l'étonnante Bargain Healers... Mais on croise aussi l'immense Daniel Darc sur une balade un peu suicidaire comme il les aime, où Nosfell se fait oublier en choeurs discrets dans l'ombre du Maître - et c'est splendide évidemment : La Romance des Cruels.
L'histoire de Klokochazia se finit dans un chant inquiet aux accents buckleyens, avec de multiples rebondissements (dont la traduction est Les Champs de l'Horreur) : son monde imaginaire n'a donc pas retrouvé la paix et l'harmonie du premier album mais, à l'instar de notre propre planète, son entropie n'a fait qu'augmenter vers un peu plus de chaos et de fureur...
Pour finir en bonus, quelques-uns de ses meilleurs titres en live où l'envoûtement agit : la voix se joue de toutes les pesanteurs sur la superbe Mindala Jinka, et le coeur de toutes personne normalement constituée chavirera d'émotion sur la bouleversante Hope Ripped the Night. Un vrai élixir à déguster, avant de savoir ce que le guitariste acrobate et fantasque compte faire à l'avenir - et assuré de continuer à le suivre où qu'il ira, ensorcelé par son personnage tel des enfants par le joueur de flûte de Hamelin...
(2009)
Critique écrite le 12 septembre 2009 par Philippe
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