Accueil Chronique album : Poni Hoax - Poni Hoax., par Philippe
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Critique d'album

Poni Hoax : "Poni Hoax."

Poni Hoax :

Pop - Rock

Critique écrite le 30 septembre 2006 par Philippe

Dieu merci, un je-ne-sais-quoi d'intriguant et de classe dans ce nom m'a poussé à écouter Poni Hoax, groupe français dont j'avais malencontreusement raté concert et album cet été. Le disque s'ouvre sur une très bonne chanson disco-pop qui les met d'entrée de jeu à la hauteur de Editors (la chose est librement téléchargeable sur leur site avec un très cool remix de LA Murder Motel dont on reparlera infra). Mais le vrai choc se produit sur Budapest, single dark-pop de l'année : on dirait du Vive la Fête interprété par The Kills, c'est lancinant et sublime, il est tout à fait impossible de ne pas a) être agité de tremblements robotiques b) mettre le son à fond c) réécouter instantanément la chose. Plus tard, sorti péniblement du piège, l'auditeur essouflé pense alors avoir cerné Poni Hoax en groupe à dance floor...
Que nenni, c'est pas du tout aussi simple, car Carrie Ann est une balade bouleversante qui évoque le meilleur de Jack The Ripper, avec une voix à la Wovenhand, des choeurs et une guitare toutes Morriconeiennes qui laisse encore une fois la gorge nouée. Les trois premières chansons de l'album mettent déjà au tapis la concurrence, faut-il encore encenser les autres pour vous convaincre, vous qui avez notamment vibré pour la vague du rock belge (Ghinzu/Hollywood Porn Stars/Gomm and co) ?
Alors sachez qu'Involutive Star ou plus encore, l'effarantissime L.A. Murder Motel * sont comme autant de cuisantes fessées aux sales gosses de The Rapture (voilà ce que vous feriez si vous saviez chanter et surtout, composer), Cheerleader in my dreams évoque Editors, I shall take it anyway sonne très Interpol ... Au fond Poni Hoax, certes très influencé, semble sublimer tous les groupes qui ont intéressé les oreilles popeuses ces trois dernières années - chaque chanson est quasiment un single de nature à propulser un groupe dans les charts !!
Il faut se rendre à l'évidence : deux belles voix mâle et femelle, des compositions superbes, soit dansantes soit bouleversantes, soit même... les deux (She Sells Anger), une production impeccable, des singles à ne plus savoir qu'en foutre, l'écoute laisse l'auditeur la langue pendante et râlant de plaisir, tout émoustillé par une dernière balade piano-voix (virtuose Le fil du Temps)... et bien décidé à acquérir un vinyle de cette oeuvre, pour soutenir le groupe le plus prometteur entendu depuis bien longtemps. Si quelqu'un peut prouver que ce disque n'est pas le Meilleur Album Pop-rock de 2006 (le classement étant mondial, pas français évidemment ...), qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. En tout cas mon compteur perso est arrêté - il a fait tilt.
PS : Poni Hoax est en concert à Lyon et à Marseille en octobre ! Rhaaââââââ... que ce fut bon en effet !
(2006)
* Non de Zeus, il est à peine croyable qu'une telle chanson soit la piste 8 d'un album...
Vignette Philippe

 Critique écrite le 30 septembre 2006 par Philippe
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