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Chronique album : Royal Blood - Royal Blood, par Philippe
Jeudi 18 avril 2024 : 6283 concerts, 27081 chroniques de concert, 5410 critiques d'album.
Critique d'album
Royal Blood : "Royal Blood"
Observons les protagonistes : Mike Kerr, dont le patronyme rappelle de déjà bien funestes chanteurs, a un organe qui singe tantôt Robert Plant ou Jack White, tantôt Matthew Bellamy (ce qui est plus ennuyeux), cf Out of the Black, mais de toute façon avec des limites aussi bien Protools-masquées sur album, qu'évidentes en live. Tout comme à la batterie son camarade Ben Thatcher (autre nom dont on est pas fan, mais enfin il n'y peut rien, le pauvre) ne semble même pas avoir le potentiel de Tommy Clufetos jouant avec les deux mains attachées dans le dos. De plus, on a pas l'habitude de juger les gens au physique, mais le fait est qu'il suffit de voir leur deux bonnes bouilles rondes, pour imaginer qu'ils ne sont pas bien finauds...
Unique originalité, les riffs sont joués exclusivement à la basse (dernière variante pas encore usée jusqu'à la corde du duo rock) : bon plan, ils se jouent donc sur une corde à la fois, pas trop complexes, faciles à refaire à la maison, et quoi qu'on fasse, ils vous rentrent direct dans le cerveau (Loose Change). Tout en se donnant à bon compte une petite consonance stoner, qui permet de pomper allègrement dans l'oeuvre des QOTSA, Kyuss et consort (cf entre autres, la très référencée Little Monster). Pour limiter la casse en live et tenter de se démarquer, un seul single est martelé partout : Figure it out, efficace bien sûr mais qui sonne comme du Jack White quand il ne se foule pas (tout comme Blood Hands & Careless d'ailleurs...).
Bref, Royal Blood c'est plutôt bien fait mais, comme dirait un ami musicopathe : ça sert à rien ! Ou plutôt si, à ambiancer des fins d'après-midi en festival en attendant soit du plus lourd, soit du plus léger (ça tombe bien, les deux devraient être faciles à trouver). Disons que ça peut dépanner ? Ou bien devenir un groupe générationnel pour celles et ceux qui, à tort, déploreraient que les modèles les plus évidents du groupe (Jack White, Josh Homme, etc) soient tous pratiquement quadragénaires. Quant à l'écouter chez soi, faut quand même pas pousser Meg White dans les orties...
(2014)
Critique écrite le 14 novembre 2014 par Philippe
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