Bref à la bourre et pas sûr que ça s'arrange cette semaine … du coup en guise d'edito comme j'ai enfin trouvé le temps de chroniquer le dernier Zone Libre je vous renvoie vers les mots du sage Serge Teyssot Gay lors d'une récente interview par ici : http://www.revue-ballast.fr/serge-teyssot-gay/, et je vous invite si vous avez le temps à profiter du festival Jazz sur la Ville, du Herofestival au Parc Chanot (où il y a quelques live), du Tour du Pays d'Aix et de tous les concerts ci dessous

Pirlouiiiit

ps : je vous rappelle que sur le site http://www.liveinmarseille.com vous trouverez beaucoup plus d'infos : outre les liens vers les chroniques des groupes cités ci dessous et vers les billetteries, c'est aussi là que vous pourrez voir apparaitre les dates qui seront saisies par les salles ou groupes ici : http://www.concertandco.com/annonce.php après l'envoi de cette lettre, ou signaler les éventuelles annulations.

Zone Libre, sublime groupe a géométrie variable autour de Serge Teyssot Gay et Cyril Bilbeaud, a une nouvelle fois réussi à nous surprendre. Après faites vibrer la chair une merveille de (post) rock instrumental (avec Marc Sens), l'époustouflant Angle Mort avec en plus Hamé et Casey, un Conte du Chaos plus sombre encore avec B James et toujours Casey, les voilà qui reviennent sans Marc Sens et avec un nouvelle paire de MC, paire international puisqu'il s'agit de Mike Ladd (poète slameur new yorkais déjà croisé aux côté de STG dan s Slam & Souffle) et Marc Nammour (« haut parleur » de/dans La Canaille). Mais avant même de parler de chants et de paroles, ce qui frappe dès la première écoute c'est les similarités qu'il peut (désormais) exister entre Zone Libre et the Ex comme sur le morceau introductif Ici le bout de la chaine ou sur l'instrumental Traffic (même si la guitare y est plus aérienne que les hollandais). Pour le chant, Zone Libre a toujours donné la parole à des artistes qui avaient quelque chose à dire et plutôt de façon directe. Ces deux là ne dérogent pas à la règle. Et le mélange entre les deux voix, les deux langues et surtout façon de chanter fonctionne à merveille. Sur les couplets en français le slam de Marc Nammour (que je découvre en fait sur ce disque) me rappelle inévitablement le bouleversant On croit qu 'on s'en est sorti ; sauf que cette fois les textes ne sont pas ceux d'un Georges Hyvernaud à sa sortie des camps de prisonniers de guerre, mais ceux tout aussi percutant d'un jeune homme qui parle de la cité où il a grandit (dans les deux cas la même distance, et une grande sagesse). Dès que c'est au tour de Mike Ladd ça claque comme seul les anglo-saxons arrivent à faire claquer le rap. A travers la cité c'est de la vie en général et de notre époque. Critique ou en tout cas photographie de celle ci comme les morceaux de Mendelson peuvent l'être. Superbe morceau sur la (donc les) mère(s) avec La Montagne, des refrains qu'on se prendra à hurler avec eux sur Nobody said ou Screwed et ses « we can't stop, 'cause we go fast !» ou encore ce Crackometti où les hurlements de Mike Ladd rappellent ceux d'un Jim Morrison. Bref le disque d'un groupe qu'on rêve de voir passer dans la région ! Du coup en attendant de l es voir passer du côté de Marseille, on se consolera en écoutant ce disque qui pour une fois devrait mettre les fans de hip hop ricain (celui plein de gros mots et de punch line qui claquent) et français (celui qui ouvre les esprits quand il a quelque chose à raconter comme ici).

2015 (Zone Libre Polyurbaine - Intervalle Tri Ton - L'autre distribution)