Accueil Chronique album : Backstab - AïKI TAïSO (2001), par metal@concertandco
Vendredi 26 avril 2024 : 6179 concerts, 27085 chroniques de concert, 5412 critiques d'album.

Critique d'album

Backstab : "AïKI TAïSO (2001)"

Metal / cyber

Critique écrite le 19 août 2001 par metal@concertandco

Tout commence par un package d'un très haut niveau esthétique, des couleurs chaudes, des images "fondues" dans les couleurs : la couverture et le livret (avec les paroles, sympa !) nous invitent déjà au voyage. Ce voyage dans l'univers de Backstab, nous le commençons par une intro technoïde, toute en ambiance, "Inspirée". Mille et Une Nuit nous voilà !
Ces jeunes gens se réclament du genre (si on peut appeler ça comme ça) cyber métal oriental, concept assez étrange dans l'absolu mais qui rend compte de la juxtaposition des trois éléments les plus marquants de ce premier album : utilisation très importante des machines, grosses guitares et basses et ambiances orientales.
A l'opposé de nombreux groupes de métal, Backstab ne cherche pas spécialement à jouer trop vite ou trop fort (un chanteur qui ne hurle quasiment pas, ça change !). Au contraire, on privilégie une certaine langueur, histoire d'installer l'esthétique mais quand faut y aller, faut y aller et certains morceaux fournissent une bonne dose d'énergie positive (El Tiempo, l'Oeil du Clone, This is What We Get...). Les riffs de guitares sont sympa, la basse et la batterie ne sont pas en reste. Ce qui est assez agréable, c'est de sentir que les machines ne sont pas ajoutées au dernier moment mais font partie de la réflexion initiale. En effet, il n'y aucun hiatus entre les passages électroniques (samples d'ambiances, scratchs et beats technos) et les grosses guitares qui se posent naturellement par dessus. Au niveau du chant, qui alterne entre Anglais et Français (où les deux selon les chansons), on peut regretter un ton assez monotone (même s'il colle aux mélodies des chansons, et que certains phrasés s'approchent du rap). Néanmoins, et au même titre que les samples, la voix apporte son influence orientale à travers certains phrasés et certains gémissements ; à un moment, on a même l'impression d'entendre Cheb Mami (son duo avec Sting) à qui on aurait donné de grosses guitares ! A noter qu'on peut ressentir de façon très (très) diffuse une certaine norceur dans les textes mais rien de très flagrants, au contraires certains morceaux vous feront plutôt danser avec leur mélanges de beats techno hardcore et leur son métal.
Pour changer le rythme, notre voyage backstabien est parsemé d'interludes indus, avant de se refermer sur "Expirée", sorte de symétrique de l'intro. Pour conclure, on peut dire que bien qu'il ne s'agisse du plus violent des albums mixés par Stephane Kraemer au Studio Impulse (une référence du métal), Backstab distille une esthétique arabisante qui leur est propre et un mélange bien maîtrisé entre machines et métal. Un premier LP très encourageant pour ce groupe de région parisienne et qui pourrait même plaire à des gens que le métal "classique" rebute. A noter que cet album dispose également d'une plage multimédia avec un clip et des photos qui aideront les retardataires à comprendre l'importance de l'esthétique (sonore et visuelle) chez Backstab !

Discographie Backstab :

1997 : Shakes The Bones (7 titres)
1999 : L'oeil du Clone (4 titres)
Avril 2001 : Aïki Taïso (14 titres + plage multimédia)

Tracklist de Aïki Taïso
1. Inspirée ...
2. El tiempo
3. Démons
4. L'oeil du clone
5. Aïki taïso
6. Bruises
7. Sabbath
8. Plexus
9. Opaque
10. Le 8ème Samouraï
11. Fractal
12. 100 soleils
13. This is what we get
14. Expirée ...

le site officiel

 Critique écrite le 19 août 2001 par metal@concertandco