Chronique de Concert
Horadin Lume
Horadin Lume ("la ronde autour du monde") est donc un little big band de 5 pratiquants de musique romano, 5 filles dont 4 garçons, composée de jeunes gapençais en goguette, habillés de gilets tout droit venus des balkans. Ils pratiquent notamment : la flûte traditionnelle bulgare, la clarinette, le violon, la contrebasse, la darbouka, la batterie, l'accordéon et le violoncelle. Tout ce qu'il faut pour jouer "Hongrie, Roumanie, Bulgarie, tzigane, yiddish et klezmer" tout à la fois !
.JPG)
La première partie du concert se fait devant une salle assise (un beau bordel lors de l'installation de tabourets par l'aimable barman du lieu) ; il ne reste donc qu'à se dandiner gentiment sur son siège sans trop remuer, alors que les rythmique très sûres d'un batteur à l'air un peu illuminé se font de plus en plus entraînantes.
Par exemple avec une version des Yeux Noirs de plus en plus rapide et divers airs traditionnels de Bulgarie, dont le style nous rappelle les Casse-Pipes : uniquement instrumental mais très agréable. Ils sont par ailleurs très souriants et sympathiques ; s'ils ne jouaient pas aussi bien on pourrait croire que c'est leur premier concert devant des gens !
.JPG)
La deuxième partie, après un entracte-rafraichissement (avec leurs looks d'enfants sages, je me demande ce qu'ils ont bu ... ?) fait enfin valdinguer les tabourets pour pouvoir danser, ce qui démangeait à peu près tout le monde comme de pouvoir taper dans les mains. Même mon collègue clopin-clopant avec ses béquillles se surpendra à gigoter sur sa jambe valide ! Les environ 60 personnes présentes sont définitivement sous le charme...
Mon collègue se lance alors dans une théorie improbable avec moins de 5 verres dans le nez : que la chute du mur de Berlin aurait grandement contribué à nous faire connaître et à populariser toutes ces musiques balkaniques (cela dit ça a correspondu aussi avec l'ascension irrésistible d'Emir Kusturica !) En tout cas je suis tout prêt à y croire du moment que j'ai le droit de danser et de picoler en même temps...
.JPG)
Dans un premier temps devant cette salle presque déchaînée, ils semblent tout étonnés de leur succès, presque un peu inquiets, surtout quand ils entament Kalinka qui manque de déclencher une émeute. A noter un bon point pour Horadim Lune : ils ne se complaisent pas dans les "tubes des balkans" certes très plaisants mais que tout le monde joue (Kalashnikov et compagnie). C'est à la fois traditionnel et entraînant, ça le fait !
Vers 1 heure du matin, bien épuisés, ils annoncent leur dernier morceau (un titre genre Schkewdaridarikan) qui conclut en beauté un charmant concert, parfaitement bien troussé ! alors merci et bonne route à ces dignes disciples des gens du voyage !
.JPG)
wwww.horadinlume.net
Critique écrite le 28 janvier 2006 par Philippe
Envoyer un message à Philippe
Voir toutes les critiques de concerts rédigées par Philippe
Machine à coudre, Marseille : les dernières chroniques concerts
Interview du Père Noël, par (the Great) J2P par The Great J2P
Laponie, Suède, le 02/12/2020
J2P, l'ancien programmateur de la feue et regrettée Machine à Coudre, maintenant "DJ résident" au Sing or Die à Marseille est parti en Suède, il y a rencontré le Père Noël et nous... La suite
Sing or Die ! Karaoke (special Halloween), à La Machine à Coudre par Philippe
La Machine à Coudre, Marseille, le 11/11/2018
Petite chronique-prétexte en forme d'hommage et de soutien, à la Machine à Coudre et à ce qu'elle représente pour tout le public "underground" de Marseille. A l'heure où j'écris,... La suite
Jeffrey Lewis & Los Bolts par Philippe
La Machine à Coudre, Marseille, le 17/09/2018
On devrait toujours faire confiance à ce magnifique outil qu'est le site Concertandco ! Grâce à son agenda bien à jour (et à quelques critiques déjà élogieuses trouvées sur le... La suite
Parade - Welcome to the Parade par Catherine B.
La Machine à Coudre Marseille, le 14/09/2018
... Parade.
La musique prend tout son sens. Le truc authentique. Je suis simplement conquise pour la deuxième fois. Le meilleur reste à venir et comme me glissait un Pro à... La suite
