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Chronique de Concert

Revok, Schoolbus Driver, Outerspace Flowers

Popart, Reims 14 octobre 2007

Critique écrite le par

Ca s'est passé en deux temps. D'abord deux trucs assez insoutenables. Puis deux autres trucs insoutenables, mais dans un style plus attendu pour une soirée Caktus (comme asso Caktus spécialisée dans le noise, harcore, métal).

Outerspace Flowers fut un trio. Le batteur est parti, bientôt ils rejoueront à trois avec un batteur, je n'ai pas compris si ce sera le même ou un nouveau, mais pour l'heure ils ne sont que deux. Ils ont répété pendant trois jours à la campagne. Leur musique est plutôt calme, apaisante, et tout aussi horripilante, comme un instrument de torture. Je crois que ce n'est pas entièrement volontaire. Une batterie est là pour quelques morceaux. Lorsqu'elle ne sert pas, par exemple, quand c'est harmonium et guitare, on n'entend qu'elle. Un bourdonnement infernal. Le timbre de la batterie vibre des vibrations de l'harmonium. Le timbre, je viens de l'apprendre, est le filet de métal qui se trouve sous la caisse claire. Le filet fait bzzz contre la peau de l'instrument. Un son qui enveloppe toute la salle. C'est très désagréable. Ca parasite la musique tout en lui donnant ainsi un effet qui suivant votre humeur peut se révéler intéressant.
Sinon, ça chante un peu, d'une voix douce et timide, sur des motifs planants et funèbres qui rappellent Labradford. Ca sonne encore très amateur, leur son évoluera peut-être dans le futur, mais dès maintenant, il y a des choses assez fortes, un motif de guitare, un roulement de batterie, qui tout penauds qu'ils sont, pourraient servir de bande-son à des films ou à des reportages. Pas James Bond, ni Capital, bien sûr... Outerspace Flowers, c'est leur nom.

Ensuite, il n'y avait pas de nom. C'était Jyuri et moi. Jyuri qui souffle dans un saxophone et moi qui lit. Ce n'est pas mon idée. Jyuri m'a recruté, de force presque. Jyuri, aka Reimspunknroll, aka Julien Rouyer, aka l'Ange noir de la place du Forum, joue dans les Bewitched Hands on the Top of our heads. Avant cela, il a joué dans un groupe expérimental, Le ciel se couvrit de bombes, déjà chroniqué ici, il y a deux ans (ils ont enregistré deux Cds). Je n'avais pas aimé. Les trucs expérimentaux, ça me gonfle facilement. Et me voilà, donc embarqué dans une petite expérience expérimentale un rien absconse.
Absconse comme obscure, incompréhensible.
Nous n'avons rien répété. J'aurais aimé prendre le temps d'écrire quelque chose de personnel et vivant, mais je n'en ai trouvé ni le temps, ni l'énergie.
Donc, le jour même, j'ai choisi deux pages dans La conquête du Mexique, un livre de 800 pages, qui relate l'expédition d'Hernan Cortès, en 1519. J'ai lu ces deux pages, une bataille, 800 morts, surtout Indiens, ça a duré quelques minutes et pendant ce temps Jyuri a soufflé, assez fort, pour que seulement quelques mots surnagent.

Il y assez peu de mots chez Schoolbus Driver, quelques cris, du bassiste, puis du guitariste, de la sueur, des poils, des tatouages sur le dos et le torse du guitariste et beaucoup de bruit. Nous étions peu nombreux et c'est dommage pour les gens qui ont raté ça. Je crois qu'il y en a beaucoup sur Reims qui auraient apprécié leur performance.
Ils étaient énervés les Schoolbus Driver.
Je me demande s'ils ont subi quelques contrariétés : une panne de voiture, un vol, une mauvaise digestion, une cuite...
Ils se sont déchaînés. Enfin... le guitariste surtout. Il ne tenait pas en place. Il est descendu de la scène, le dos tourné au public, et là, il fallait bien prendre garde à ne pas finir défiguré par un coup de manche. Le type est sans merci. Ses pédales valsent dans tous les sens. Un gars, qui les accompagne, essaie tant bien que mal de remettre les petits boîtiers à leur place, mais l'autre persévère dans sa fureur. Une fureur de clown. Il a beau être incontrôlable, le gars reste souriant, blagueur. En parlant de blagueurs... Les types de Revok étaient au premier rang pendant tout le set de Schoolbus Driver, pour écouter leurs copains et aussi pour les chambrer, jusqu'à poser en photo à côté du guitariste pendant qu'il suait sur sa six-cordes.

Et pourtant Revok, ce n'est pas exactement un groupe de rigolos. Plutôt d'austères métalleux, tendance progressifs / post-rock, dans la même veine qu'Isis. Le chanteur a une grosse voix sinistre. Ca matraque pas mal. Ils sont cinq dont deux guitares. Mais leurs chansons, assez longues, ménagent des moments de calmes relatifs. Les moments que je préfère. Il y avait aussi des images projetées. Pas mal du tout. On retrouvait dans ce montage vidéo les thèmes récurrents à ce type d'accompagnement comme les fourmis, les cheminées d'usine, le béton des villes... mais dans toute cette galerie, il y avait des trucs vraiment fins et surprenants. A voir, comme on dit.




 Critique écrite le 18 octobre 2007 par Bertrand Lasseguette


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