Accueil Chronique album : Gaspard Baradel Quartet - Rêverie, par Jérôme Justine
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Critique d'album

Gaspard Baradel Quartet : "Rêverie"

Gaspard Baradel Quartet :

Jazz - Blues

Critique écrite le 02 décembre 2020 par Jérôme Justine

Bon Dieu de Bon Dieu, mais bordel où c'est que je l'ai mis ce satané stylo ? Ah, le voilà ! Bien évidemment, la plume est aussi sèche qu'une narine masquée. Zou, un petit coup de gel hydro-alcoolique sur la plume, un p'tit whisky dans mon gosier, et hop désinfection et inspiration prêtes. Après quelques mois d'abstinence écrivaillone, je vais aujourd'hui sous vos z'yeux z'ébahis faire une chronique sur un album de Djazz. Je vais pas vous causer d'un concert, parce que hein bon, verbauten les concerts, allez hop, circulez y aura bientôt plus rien à voir, mais la musique on peut encore, même la bonne. Un oubli certainement. Bref, voici la chronique d'un truc bien chouette qui m'a fait un sacré bien aux oreilles, au cœur et à l'âme. Donc du Jazz... Auvergnat... joué et composé par des gens jeunes. Je vous entends déjà : " ça y est le vieux punk a fini de disjoncter, le Covid l'a eu, il a sombré corps et âmes.... " Et ben non, il va bien le vieux, du moins autant que faire se peut. Alors taisez-vous et écoutez ma sainte parole. Ce disque est un album du Gaspard Baradel Quartet, ça pète comme nom !, ben c'est pas fait exprès, d'abord ils sont 4 et en plus c'est le nom du saxophoniste et compositeur. Bref, à l'heure où des analphabètes comme leurs pieds, du genre à ne pas faire la différence entre des rillettes d'oies et une blennorragie nous expliquent sans sourciller la non valeur du système vaccinal et la morphogénèse incubatoire en virologie appliquée au Ricard, je peux bien me permettre, moi qui ne fait guère la différence entre une clef de 12 et une clef de Sol, de chroniquer un album de Jazz. Même pas peur le gars ? Ben non, pas peur ! D'abord les musiciens dont je vais vous parler sont sympas et leur musique ne demande pas d'avoir passé un diplôme de musicologie ou d'avoir fait maths sup pour être appréciée. Je ne dis pas qu'elle est simple, bien au contraire. Elle est complexe et abordable, riche et mélodique, classe sans être élitiste. Les 4 fantastiques composant le Gaspard Baradel Quartet, j'ai nommé Gaspard Baradel aux saxophones, Antoine Bacherot au piano, Cyril Billot à la contrebasse et Josselin Hazard à la batterie maîtrisent admirablement leur sujet. Ils dominent leur musique et tels des cuisiniers de grande classe nous rendent leur tambouille savoureuse, appétissante, onctueuse, digeste, pleine de saveurs, de sensations, de croustillants et de moelleux, de fondants et de croquants. Cet album, cette " rêverie " d'automne arrive dans une année oppressante pour beaucoup, et cette rêverie est peut-être pour beaucoup notre dernier espace de liberté, alors autant en profiter, en user correctement. C'est pourquoi je vous conseille vivement l'utilisation sans limite de cet album. Pour ma part la posologie est matin, midi et soir. L'utilisation se fait de préférence dans un endroit calme, douillet et silencieux (ne pas hésiter à fermer les enfants dans le placard le temps de l'utilisation de l'objet sus mentionné), dans une position confortable, allongée de préférence, les yeux clos si possible... Respirez, laissez-vous aller et envoyer le son. La compagnie Baradel vous souhaite un bon voyage. Ne vous inquiétez pas si vous avez la sensation de décoller de votre matelas, c'est normal. Vous risquez aussi de croiser de ça et là les âmes de quelques grands anciens, John, Thelonious et tant d'autres. Vous serez portés par un doux vent chaud qui vous fera traverser, comme une évidence les contrées d'une enfance perdue. Laissez-vous aller dans cette belle balade, dans ce moment merveilleusement intemporel, riche sans ostentation, coloré, imagé. Laissez-vous porter, laissez-vous aller, je vous le promets vous ne le regretterez pas !

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 Critique écrite le 02 décembre 2020 par Jérôme Justine
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