Accueil Chronique album : Second Sex, Hellboys, Brooklyn - Paris Calling (v/a Compilation), par Philippe
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Critique d'album

Second Sex, Hellboys, Brooklyn : "Paris Calling (v/a Compilation)"

Second Sex, Hellboys, Brooklyn :

Pop - Rock

Critique écrite le 11 octobre 2006 par Philippe

Une certaine presse musicale (faisant pourtant autorité sur pas mal de sujets) essaye de nous faire croire depuis un bon moment qu'il y aurait à Paname une floppée de jeunes groupes géniaux, en train de réinventer le rock au Gibus et ailleurs (mais surtout au Gibus), sous les yeux d'une journaliste de sinistre mémoire qui se pâme aussi, par ailleurs, sur Pete Doherty - autant dire, quelqu'un dont on se méfie d'instinct... L'expérience en live appelée Passe ton bac d'abord a d'ailleurs vite tourné court, avec un son et des interprétations dans l'ensemble plutôt consternantes - les meilleurs étant encore les moins jeunes et les moins parisiens : les Hushpuppies.
C'est donc avec circonspection, ses 10 euros toujours en travers, que le chroniqueur s'aventure sur la version studio du renouveau des petits jeunes-qui-vont-tout-déchirer-mais-si-j'vous-jure-y-sont-déjà-sur-myspace. Et pourtant Second Sex et son unique Lick my boots fait ici d'entrée preuve d'une fraîcheur punk enthousiasmante, voilà une chanson enregistrée, sans aucun doute, dans les conditions du live (contrairement à pas mal d'autres sur le disque) ! Les autres ont deux chansons par groupe pour éveiller l'intérêt (les plus mauvais de l'autre disque ayant été opportunément oubliés). Beaucoup confirment hélas une impression mitigée : les Plasticines, de jolies filles pourtant, semblent encore limitées, autant que les décidément mauvais Shades qui tentent, dirait-on, de refaire Téléphone sur L'enfant prodige. The Rolls eux (elles?) s'essayent à imiter Sonic Youth (Time) ou les L7 mais, quand on est mauvais, on est mauvais : ça sonne juste plateau de la Fête de la Musique. Et enfin, les Parisians interprètent plutôt bien deux chansons vaguement garage, hélas sans aucune originalité : bonne soupe, mais soupe quand même.
Mais attention, tout n'est pas foutu ! Car si les Brooklyn peuvent paraître prometteurs avec leurs compos pop approximatives mais rafraichissantes (Heart Lie), les HellBoys font carrément plaisir : Besoin de Rien ressemble à du Dutronc version 2006 : voix de minet arrogant et j'm'enfoutiste, sur chanson yéyé pétaradante, la classe. Burn it Down confirme qu'ils se prennent vraiment pour des cadors : des petits cons prétentieux et doués qu'on a instantanément envie de baffer, voilà qui augure du meilleur... (PS après vérification, les Hellboys étaient des 'vieux' qui contenaient le regretté Nikola Acin).
Au final, donc, une scène pleine de vie, qui se cherche sans doute encore (certains ne se trouveront probablement pas), mais où environ trois groupes peuvent réussir. En tout cas le tout sonne propre, et personne n'usurpe complètement sa place sur cette compil enjouée, enregistrée par le bienveillant Yarol Poupaud. Alors un conseil amical pour finir : sortez donc du cocon protecteur et artificiel que vous ont fait Rock&Folk et vos copains, venez donc vous tanner un peu le cuir "en province" (comme on dit chez vous) et, promis, on vous dira sans détour qui peut faire rocker comme Patrick Eudeline - et qui fera médecin généraliste comme papa !
(2006)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 11 octobre 2006 par Philippe
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