Accueil Chronique album : Sofy Major - Idolize, par Patrick Foulhoux
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Critique d'album

Sofy Major : "Idolize"

Sofy Major :

Metal - Hardcore

Critique écrite le 30 octobre 2013 par Patrick Foulhoux

En constante évolution et en perpétuel mouvement (tournées fréquentes et production régulière de disques), Sofy Major est en passe de devenir un groupe européen de référence dans une discipline affiliée au métal d'obédience cheveux courts et idées longues en ce qui le concerne. A chaque nouvelle sortie, le groupe rehausse la mire. Ce second album contient dans la culasse, douze plombs enrichis à la dynamite. Le style du power-trio repose sur un trépied garanti antisismique, Motörhead / Nomeansno / hardcore US 80's mélodique. L'album débute par "Aucune importance" avec une rythmique-locomotive empruntée à "It's Catching Up" de Nomeansno. Car derrière tout ça et les plus perspicaces l'auront deviné, l'alimentation électrique de Sofy Major provient des 70's. Sofy Major est un groupe de rock au sens noble du terme, au même titre que Motörhead est un groupe de rock et Unsane, un groupe de blues. Ce qui fait de lui, à l'instar de ses pairs, un ovni avant-gardiste puisque hors du temps. Sofy Major aurait été dans son temps en 73 comme il le sera toujours en 2073. "UMPKK", scindé en deux parties, se révèle un morceau bicéphale transversal harponnant en pleine tête toutes ses influences pour les travailler en férocité façon puzzle recomposé (putain, si quelqu'un a compris ce que je voulais dire là, qu'il ait l'amabilité de m'expliquer... Parce que moi, non). Les biologistes se feront un plaisir de le disséquer pour mieux l'expertiser. Idolize est riche, intense, varié, aéré, brillant. Il n'est jamais oppressant, il est lourd et dingue sans être lourdingue, un miracle de l'industrie métallurgique lourde. Pour l'anecdote, le groupe était en train d'enregistrer l'album à New-York en octobre dernier quand l'ouragan Sandy souffla le studio et ce qu'il y avait dedans. Sofy Major termine ce magnifique Idolize par une reprise d'un autre power-trio, Portobello Bones. Si Motörhead était né trente ans plus tard, il se serait appelé Sofy Major.



Liens : www.sofymajor.com, www.facebook.com/sofymajor, twitter.com/sofymajor, www.youtube.com/sofymajor...

2013 (Solar Flare Records / No List Records)

 Critique écrite le 30 octobre 2013 par Patrick Foulhoux